La haute finance, une nouvelle forme d’impérialisme

Article placé le 13 août 2011, par Mecanopolis

" Se que les assassins financiers font le mieux : créer les conditions permettant d'assujettir d'autres nations à la corporatocratie formées par nos plus grandes compagnies, le gouvernement US et nos banques. "


En attendant de publier, lundi soir, la deuxième partie de notre article Ce n’est pas une crise, c’est une reconfiguration de l’économie mondiale, qui portera sur la destruction de la classe moyenne, nous vous livrons cet excellente analyse d’Eberhard Hamer, traduite par nos camarades zurichois d’Horizons & Débats, et qui complète parfaitement notre propos.

Une nouvelle forme d’impérialisme
Par Eberhard Hamer

Certains aspects des crises de l’euro et de la finance mondiale qui nous paraissent absurdes pourraient obéir à une stratégie :

- Pourquoi les citoyens américains ont-ils dû endosser la responsabilité étatique des spéculations ratées des banques de la haute finance?

- Pourquoi les Etats de l’UE ont-ils dû assumer la responsabilité des pertes des banques spéculatrices?

- Pourquoi la Réserve fédérale (FED), qui appartient à la haute finance, a-t-elle réduit à zéro le taux d’intérêt pour les banques qu’elle possède?

- Pourquoi les banques spéculatrices internationales ont-elles imposé aux pays des crédits dont ils ne peuvent payer les intérêts à des taux normaux et surtout qu’ils ne peuvent pas rembourser?

Pourquoi Sarkozy, Trichet, Strauss-Kahn et Obama, qui étaient liés au milieu des «banksters» avant d’entrer en politique, ont-ils forcé les pays sérieux de la zone euro à endosser les dettes des Etats surendettés et transformé l’UE en une union de transfert au mépris de tous les statuts et traités?

- Pourquoi la Banque centrale européenne (BCE) a-t-elle, contrairement à ses statuts, racheté plus de crédits pourris pour les Etats endettés (Grèce, Portugal) qu’elle n’a de fonds propres?

- Pourquoi les banques internationales qui ont accordé des crédits pourris aux Etats en faillite ne peuvent-elles pas participer à la garantie de ces crédits?

- Pourquoi, après les superprofits réalisés sur ces produits financiers pourris, on ne peut discuter que de responsabilité et de remboursements socialisés?

Pourquoi l’industrie financière mondiale et les gouvernements serviles refusent-ils avec une telle obstination de reconnaître l’insolvabilité des Etats débiteurs (Grèce, Portugal, Irlande, etc.) qui existe depuis longtemps?

- Pourquoi les Etats débiteurs surendettés comme la Grèce et le Portugal n’ont pas le droit de se déclarer en faillite et d’assainir leurs finances?

A toutes ces questions, il existe des milliers d’explications politiques et économiques ou des propositions de solutions dont l’inconvénient réside dans le fait qu’elles sont partielles et ne laissent supposer aucune vision d’ensemble et encore moins une stratégie globale. La presse officielle fait en sorte que l’on ne puisse pas évoquer des «théories du complot» contre la haute finance.

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