Caméras pendant les soins, lits moisis, douches glaciales, viols… la contrôleure des prisons a rendu un rapport très critique ce mercredi sur la maison d'arrêt de Strasbourg (prison de l'Elsau). Les conditions de détention y seraient particulièrement dégradantes pour les détenus.
Un rapport contesté et critiqué par la garde des Sceaux, Christiane Taubira.
Conditions de détentions dégradantes, lits moisis, douches glaciales, viols: la contrôleure des prisons, Adeline Hazan, publie ce mercredi un rapport critique sur la maison d'arrêt de Strasbourg.
Il pointe aussi la non prise en compte de l'alerte d'un détenu en danger. Un homme avait signalé subir des violences de la part de son codétenu et craindre pour son intégrité physique au service médico-psychiatrique régional (SMPR). Selon la contrôleure, un médecin aurait alors retransmis l'information à un gradé de la prison en insistant sur l'urgence à procéder à un changement de cellule. Mais loin de donner suite, ce dernier se serait rendu dans la cellule de l'intéressé pour lui demander des explications en présence du codétenu. Le lendemain, la personne a indiqué avoir été violée durant la nuit.
Des caméras pendant les soins
Autre point noir, selon la contrôleure, la présence de caméras de surveillance dans des locaux où se déroulent les activités médicales du service psychiatrie. Opposés à ces caméras, des infirmiers ont obstrué leur objectif et se sont vu en conséquence retirer leur habilitation pénitentiaire.
Ce rapport est largement contesté par la garde des Sceaux qui dans un courrier acerbe remet en cause certaines constatations fustigeant des "affirmations qui paraissent manquer de précision", "nullement étayées" ou "rapportées sans preuves objectives". Christiane Taubira reprend les accusations point par point.
En ce qui concerne l'alerte sur un détenu en danger, le médecin aurait précisé au gradé que la demande de changement de cellule "ne revêtait pas un caractère d'urgence".
Quant aux douches, elles ont été "rénovées à l'exception d'un bloc qui le sera cette année", répond la garde des sceaux. Avant de préciser que la production d'eau chaude peut avoir eu des défaillances car elle est calibrée pour un effectif de 444 personnes alors que la maison d'arrêt comptait alors 720 détenus. "Les demandes de changement de matelas" ont aussi été effectuées.
Sur les caméras, les explications des deux ministres concernées divergent. "La décision d'installer des caméras dans ces locaux a été prise en concertation et avec l'accord tant du médecin chef du SMPR (Service médico psychologique régional) que de la direction de l'hôpital de rattachement", affirme Christiane Taubira. A l'inverse, selon la ministre de la Santé, Marisol Touraine, il s'agit "d'une décision unilatérale de l'autorité pénitentiaire et le SMPR n'a pu s'y opposer".
La maison d'arrêt de Strasbourg montrée du doigt par la contrôleure des prisons / France Bleu
Un rapport contesté et critiqué par la garde des Sceaux, Christiane Taubira.
Conditions de détentions dégradantes, lits moisis, douches glaciales, viols: la contrôleure des prisons, Adeline Hazan, publie ce mercredi un rapport critique sur la maison d'arrêt de Strasbourg.
Il pointe aussi la non prise en compte de l'alerte d'un détenu en danger. Un homme avait signalé subir des violences de la part de son codétenu et craindre pour son intégrité physique au service médico-psychiatrique régional (SMPR). Selon la contrôleure, un médecin aurait alors retransmis l'information à un gradé de la prison en insistant sur l'urgence à procéder à un changement de cellule. Mais loin de donner suite, ce dernier se serait rendu dans la cellule de l'intéressé pour lui demander des explications en présence du codétenu. Le lendemain, la personne a indiqué avoir été violée durant la nuit.
Des caméras pendant les soins
Autre point noir, selon la contrôleure, la présence de caméras de surveillance dans des locaux où se déroulent les activités médicales du service psychiatrie. Opposés à ces caméras, des infirmiers ont obstrué leur objectif et se sont vu en conséquence retirer leur habilitation pénitentiaire.
Ce rapport est largement contesté par la garde des Sceaux qui dans un courrier acerbe remet en cause certaines constatations fustigeant des "affirmations qui paraissent manquer de précision", "nullement étayées" ou "rapportées sans preuves objectives". Christiane Taubira reprend les accusations point par point.
En ce qui concerne l'alerte sur un détenu en danger, le médecin aurait précisé au gradé que la demande de changement de cellule "ne revêtait pas un caractère d'urgence".
Quant aux douches, elles ont été "rénovées à l'exception d'un bloc qui le sera cette année", répond la garde des sceaux. Avant de préciser que la production d'eau chaude peut avoir eu des défaillances car elle est calibrée pour un effectif de 444 personnes alors que la maison d'arrêt comptait alors 720 détenus. "Les demandes de changement de matelas" ont aussi été effectuées.
Sur les caméras, les explications des deux ministres concernées divergent. "La décision d'installer des caméras dans ces locaux a été prise en concertation et avec l'accord tant du médecin chef du SMPR (Service médico psychologique régional) que de la direction de l'hôpital de rattachement", affirme Christiane Taubira. A l'inverse, selon la ministre de la Santé, Marisol Touraine, il s'agit "d'une décision unilatérale de l'autorité pénitentiaire et le SMPR n'a pu s'y opposer".
La maison d'arrêt de Strasbourg montrée du doigt par la contrôleure des prisons / France Bleu