La ministre de la Santé visée par une enquête pour des cadeaux non déclarés : ce que l'on sait

Drianke

اللهم إفتح لنا أبواب الخير وأرزقنا من حيت لا نحتسب
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Agnès Firmin Le Bodo, pharmacienne havraise et ministre de la Santé, est visée par une enquête pour des cadeaux non déclarés de la firme Urgo. Le point avec le procureur du Havre.

À peine nommée ministre de la Santé par intérim, après la démission d’Aurélien Rousseau consécutive à l’adoption de la loi immigration, la Havraise Agnès Firmin Le Bodo se retrouve au cœur d’une polémique. C’est Mediapart qui, jeudi 21 décembre 2023, a révélé que cette dernière était visée par une enquête en lien avec des cadeaux non déclarés reçus des laboratoires Urgo entre 2015 et 2020.


Champagne, produits de luxe, coffrets week-ends, montres… Selon Mediapart, le montant total de ces cadeaux illégaux au vu de la loi de 1993 serait de 20 343,70 euros.

Si la ministre a reconnu sur France Bleu Normandie, au lendemain des révélations de Mediapart, être visée par une enquête, elle ou son cabinet n’ont pas souhaité répondre aux questions posées sur le sujet par 76actu. Le procureur de la République du Havre (Seine-Maritime), Bruno Dieudonné, fait le point.

Une quarantaine de pharmaciens concernés en région du Havre dont Agnès Firmin Le Bodo​

C’est « un peu avant l’été 2023 » que le parquet du Havre est saisi de cette enquête. Celle-ci fait suite « à la condamnation par le tribunal correctionnel de Dijon, lors d’une CRPC (comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité), des laboratoires Urgo à des amendes relativement élevées [pour des cadeaux accordés à des professionnels de santé, NDLR] ».


« Et le volet pharmaciens a été décentralisé, chaque DREETS (Direction régionale de l’économie, de l’emploi, du travail et des solidarités) a reçu un dossier avec les pharmaciens concernés, visés par cette infraction à la loi anti-cadeaux. C’est à ce titre que le parquet du Havre – comme d’autres – a été saisi pour les pharmaciens installés dans son ressort. »

Le procureur est donc avisé par la DREETS de cette procédure de la DGCCRF (Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes) et « c’est dans ces conditions que l’enquête a été ouverte ». ............................

 
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