La pauvreté en france

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mam80

la rose et le réséda
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Pauvreté : le Secours catholique donne une leçon aux politiques
L'ONG publie son rapport statistique annuel sur la pauvreté qui met en pièces les idées reçues

Faites le test. Lorsque vous pensez "pauvreté", vous imaginez des gens à la rue, dormant dans des halls d'immeuble ou sur des matelas de fortune. Ou bien vous pensez aux migrants de feu la Jungle de Calais. Il ne s'agit là que de la partie émergée de l'iceberg :
sur 9 millions de pauvres en France, 150 000 "seulement" sont à la rue. Les autres sont invisibles.
La pauvreté est sortie des radars politiques et des promesses.

"malgré les politiques mises en place depuis dix ans, la pauvreté n'a pas reculé en France. Quand tant de personnes souffrent de la pauvreté, la société tout entière se fracture." Étrange paradoxe : la question de la pauvreté semble sortie des débats politiques alors qu'elle n'a jamais autant pesé sur les scrutins.


Avec 1 463 000 personnes aidées en 2015, le Secours catholique dispose aujourd'hui d'une base de données statistique approfondie pour dresser une cartographie de la pauvreté du pays. Son rapport est riche d'enseignements. Dans une période où nos représentations de la pauvreté révèlent notre incapacité à voir le monde tel qu'il est, ce document pourrait bien être en mesure de changer les termes du débat électoral. Que des esprits éclairés s'en emparent !

1. L'assistanat, vraiment ?
Entre les discours politiques et la réalité statistique, il existe parfois un gouffre. C'est le cas des discours sur l'assistanat : le rapport s'appuie sur le taux de non-recours aux aides sociales pour démontrer que les minima sociaux ne sont pas une finalité pour grand monde.

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suite et fin

Ainsi, parmi le public aidé par le Secours catholique, 45 % des hommes et 32 % des femmes n'avaient pas recours au RSA alors qu'ils y étaient éligibles.
Parmi ceux qui déclaraient un niveau d'études secondaires, 29 % des éligibles n'y avaient pas recours. Ce taux monte à 41 % chez ceux qui ont un niveau supérieur au bac. "De façon surprenante," notent les auteurs du rapport, "les personnes avec un niveau d'études supérieures ont moins recours au RSA. Cela peut s'expliquer par l'existence d'un facteur perçu comme stigmatisant dans le recours au RSA auquel ces personnes seraient plus sensibles."
Laurent Seux interprète ce non-recours aux aides comme "la manifestation d'un sentiment de honte. Le discours sur l'assistanat renvoie l'image que tout le monde court derrière des aides
. Par exemple, 76 % des Français pensent qu'on vit mieux avec des aides qu'avec le smic, or c'est faux
dans 95 % des cas."

2. Un CDI comme protection ?
C'est un fait connu de tous, diplômes du supérieur et emploi à plein temps protègent de la pauvreté.
Pas étonnant dès lors que seuls 16 % des personnes aidées par le Secours catholique soient en situation d'emploi. En revanche 80 % de ces travailleurs accueillis par la structure sont considérés comme travailleurs pauvres au sens de l'Insee, c'est-à-dire que leurs ressources se situent en dessous du seuil de pauvreté.
Plus étonnant, en revanche, un quart des personnes actives aidées par le Secours catholique occupent un emploi à temps plein et en CDI...

3. Des pauvres toujours plus pauvres
Autre indicateur qui doit être observé : les prix des biens consommés par les ménages les plus pauvres.
Ils augmentent plus rapidement que les prix des biens consommés par l'ensemble des ménages français. L'augmentation des prix du gaz, de l'électricité, de l'alimentation et du logement n'affecte pas tout le monde de la même manière.
"Les simples dépenses de logement représentent 40 % du revenu chez les ménages les plus pauvres,
contre 20 % chez les plus aisés", fait remarquer Laurent Seux.

lepoint

mam
 
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Parmi ceux qui déclaraient un niveau d'études secondaires, 29 % des éligibles n'y avaient pas recours. Ce taux monte à 41 % chez ceux qui ont un niveau supérieur au bac. "De façon surprenante," notent les auteurs du rapport, "les personnes avec un niveau d'études supérieures ont moins recours au RSA. Cela peut s'expliquer par l'existence d'un facteur perçu comme stigmatisant dans le recours au RSA auquel ces personnes seraient plus sensibles."
Laurent Seux interprète ce non-recours aux aides comme "la manifestation d'un sentiment de honte. Le discours sur l'assistanat renvoie l'image que tout le monde court derrière des aides
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Une autre raison pour mettre en place le revenu de base universel.

En marge, la gauche n’est pas la dernière à entretenir la culture de la suspicion.
 
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Autre indicateur qui doit être observé : les prix des biens consommés par les ménages les plus pauvres.
Ils augmentent plus rapidement que les prix des biens consommés par l'ensemble des ménages français. L'augmentation des prix du gaz, de l'électricité, de l'alimentation et du logement n'affecte pas tout le monde de la même manière.
"Les simples dépenses de logement représentent 40 % du revenu chez les ménages les plus pauvres,
contre 20 % chez les plus aisés", fait remarquer Laurent Seux.
Idem avec les prix de l’alimentation.
 
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