29 juillet 2012, par Georges Moréas
La police tunisienne en miettes
La Tunisie va mal et la police aussi. Cest du moins ce que me dit un policier tunisien dans un mail envoyé récemment. Depuis le départ de Ben Ali, le pays semble partagé entre lidéalisme démocratique, né de la Révolution, et claironné par le président provisoire Moncef Marzouki, et une aspiration profonde à lislam. Et cette ambigüité pèse lourdement dans la musette des policiers.
A priori, dans la rue, ce sont bien les lois islamiques qui prennent le pas sur les lois républicaines. Ainsi, en cette période de ramadan, les forces de sécurité sont souvent à luvre pour fermer les bars et les restaurants, ces endroits ouverts aux « non-jeûneurs ». Mais certains sinterrogent sur la base légale de ces interventions. Et, en labsence de loi, il semble bien que le ministre de lIntérieur cède à la pression des « religieux » et notamment à une sorte de congrégation qui il ny a pas si longtemps, sappelait encore « Association de la promotion de la vertu et de la prévention du vice ». Il y a quelques jours, lors dune opération destinée à fermer ces lieux de perdition situés dans le centre commercial Carrefour, en périphérie de Tunis, mal à laise, les policiers ont justifié leur action en invoquant le principe de précaution : éviter que les salafistes ne viennent tout casser. On pourrait donc penser que la police plie devant la milice des extrémistes. Mais en fait, ils ne peuvent guère dire autre chose, les policiers, car en obéissant à un ordre sans base légale, ils se placent eux-mêmes dans lillégalité. Cette ambigüité dans les instructions de la hiérarchie flirte avec la sensibilité de chacun. .../..
La suite ici :
http://moreas.blog.lemonde.fr/2012/07/29/la-police-tunisienne-en-miettes/#xtor=RSS-3208
La police tunisienne en miettes
La Tunisie va mal et la police aussi. Cest du moins ce que me dit un policier tunisien dans un mail envoyé récemment. Depuis le départ de Ben Ali, le pays semble partagé entre lidéalisme démocratique, né de la Révolution, et claironné par le président provisoire Moncef Marzouki, et une aspiration profonde à lislam. Et cette ambigüité pèse lourdement dans la musette des policiers.
A priori, dans la rue, ce sont bien les lois islamiques qui prennent le pas sur les lois républicaines. Ainsi, en cette période de ramadan, les forces de sécurité sont souvent à luvre pour fermer les bars et les restaurants, ces endroits ouverts aux « non-jeûneurs ». Mais certains sinterrogent sur la base légale de ces interventions. Et, en labsence de loi, il semble bien que le ministre de lIntérieur cède à la pression des « religieux » et notamment à une sorte de congrégation qui il ny a pas si longtemps, sappelait encore « Association de la promotion de la vertu et de la prévention du vice ». Il y a quelques jours, lors dune opération destinée à fermer ces lieux de perdition situés dans le centre commercial Carrefour, en périphérie de Tunis, mal à laise, les policiers ont justifié leur action en invoquant le principe de précaution : éviter que les salafistes ne viennent tout casser. On pourrait donc penser que la police plie devant la milice des extrémistes. Mais en fait, ils ne peuvent guère dire autre chose, les policiers, car en obéissant à un ordre sans base légale, ils se placent eux-mêmes dans lillégalité. Cette ambigüité dans les instructions de la hiérarchie flirte avec la sensibilité de chacun. .../..
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