Bonjour
Voilà, j'aimerais avoir un modèle convaincant de la prescience divine.
Il y a un philosophe comme Leibniz le naïf qui arrive à l'expliquer, mais au prix d'un déterminisme implacable qui n'est pas compatible avec la religion.
Boèce par contre a introduit une explication populaire : il prétend que Dieu est hors du temps et qu'il perçoit le futur dans un seul acte simultané comme s'il lui était présent, sans que cela impose de contraintes aux créatures.
Mais je trouve que ce genre d'explication ne veut rien dire. Le futur n'existe pas, pas encore, et le temps est un concept semi-abstrait dérivé de la conscience du changement. On ne peut chosifier le futur et en faire un objet de contemplation pour Dieu. En fait la seule manière dont je comprenne la connaissance du futur, c'est de le prédire à partir des causes présentes et de la connaissance des lois de la nature. Mais cela annule la liberté. Plus on est prévisible, moins on est libre...
Ensuite, il y a eu Molina, qui a dit que la prescience de Dieu consiste en propositions conditionnelles : il sait de toute éternité ce que tel ou tel individu ferait s'il était mis dans telles ou telles circonstances.
Mais la vérité de telles propositions réside dans le lien nécessaire entre la condition et le conditionné, de sorte qu'on ne les connaît qu'en tant que les sujets de ces propositions sont déterminés. Encore là le libre arbitre est annulé.
Ensuite il y a certains philosophes modernes, les "open theists" qui disent que Dieu ne connaît pas les futurs libres, parce que ceux-ci sont intrinsèquement inconnaissables. Par contre, Dieu connaît tout ce qu'il y a à connaître du présent et du passé. Mais cela n'est pas la façon dont on conçoit Dieu généralement. Deuxièmement, cela rend douteux la possibilité d'un grand plan divin à long terme, à moins que Dieu ait plusieurs plans de rechange...
Voilà, je suis bien embêté.
Voilà, j'aimerais avoir un modèle convaincant de la prescience divine.
Il y a un philosophe comme Leibniz le naïf qui arrive à l'expliquer, mais au prix d'un déterminisme implacable qui n'est pas compatible avec la religion.
Boèce par contre a introduit une explication populaire : il prétend que Dieu est hors du temps et qu'il perçoit le futur dans un seul acte simultané comme s'il lui était présent, sans que cela impose de contraintes aux créatures.
Mais je trouve que ce genre d'explication ne veut rien dire. Le futur n'existe pas, pas encore, et le temps est un concept semi-abstrait dérivé de la conscience du changement. On ne peut chosifier le futur et en faire un objet de contemplation pour Dieu. En fait la seule manière dont je comprenne la connaissance du futur, c'est de le prédire à partir des causes présentes et de la connaissance des lois de la nature. Mais cela annule la liberté. Plus on est prévisible, moins on est libre...
Ensuite, il y a eu Molina, qui a dit que la prescience de Dieu consiste en propositions conditionnelles : il sait de toute éternité ce que tel ou tel individu ferait s'il était mis dans telles ou telles circonstances.
Mais la vérité de telles propositions réside dans le lien nécessaire entre la condition et le conditionné, de sorte qu'on ne les connaît qu'en tant que les sujets de ces propositions sont déterminés. Encore là le libre arbitre est annulé.
Ensuite il y a certains philosophes modernes, les "open theists" qui disent que Dieu ne connaît pas les futurs libres, parce que ceux-ci sont intrinsèquement inconnaissables. Par contre, Dieu connaît tout ce qu'il y a à connaître du présent et du passé. Mais cela n'est pas la façon dont on conçoit Dieu généralement. Deuxièmement, cela rend douteux la possibilité d'un grand plan divin à long terme, à moins que Dieu ait plusieurs plans de rechange...
Voilà, je suis bien embêté.