L’attentat commis à la synagogue de Pittsburgh par Robert Bowers, un antisémite de 46 ans, a relancé le débat sur la dénomination des tueries racistes, longtemps épargnées par le qualificatif diabolisant de terroriste. Même si la tendance est limitée, quelques médias français commencent toutefois à employer le terme pour désigner la violence politique suprématiste.
Dans un article publié le 29 juin de cette année, au moment où un groupe d’extrême droite française, l’AFO, préparait une campagne d’attentat antimusulman sur le territoire national, nous avions mis en évidence le fait que la notion de terrorisme n’était employée quasi exclusivement que pour désigner des criminels de religion musulmane ou désignés comme tel.
Une analyse quantitative et qualitative de la médiatisation de cette affaire par la presse française nous avait permis de le démontrer. 48 heures après l’attentat antisémite qui a causé la mort de 11 juifs américains à la synagogue de Pittsburgh, il est intéressant de constater que ce débat récurrent en France a produit quelques petites évolutions dans la presse hexagonale.
Une évolution relative mais réelle
Certes, les changements sont marginaux et la tendance lourde reste la même : le terrorisme reste dans l’imaginaire français une fabrique made in islamique. Pour autant, ces évolutions sont importantes à signaler car elles pourraient augurer d’un changement de perception du phénomène de la violence politique suprématiste qui a tué, Outre-Atlantique, près d’une centaine de personnes depuis le 11 septembre 2001.
Ainsi, l’Express titrait-il le 30 octobre « Le terrorisme d’extrême droite, un fléau américain » en accordant une large place à la notion de « terrorisme intérieur » propre aux Etats-Unis et qui remonte à la guerre de Sécession.
Si LCI utilise pour sa part l’expression de « Tuerie antisémite de Pittsburgh » en titre d’un de ses sujets, la chaîne d’info désigne dans le chapeau du même article l’auteur de cette tuerie comme « un terroriste (qui) a ouvert le feu samedi 27 octobre dans une synagogue de Pittsburgh, en Pennsylvanie, tuant 11 personnes ». Même chose pour Nice-Matin qui parle d’un « attentat commis par un terroriste d’extrême droite ».
Dans un article publié le 29 juin de cette année, au moment où un groupe d’extrême droite française, l’AFO, préparait une campagne d’attentat antimusulman sur le territoire national, nous avions mis en évidence le fait que la notion de terrorisme n’était employée quasi exclusivement que pour désigner des criminels de religion musulmane ou désignés comme tel.
Une analyse quantitative et qualitative de la médiatisation de cette affaire par la presse française nous avait permis de le démontrer. 48 heures après l’attentat antisémite qui a causé la mort de 11 juifs américains à la synagogue de Pittsburgh, il est intéressant de constater que ce débat récurrent en France a produit quelques petites évolutions dans la presse hexagonale.
Une évolution relative mais réelle
Certes, les changements sont marginaux et la tendance lourde reste la même : le terrorisme reste dans l’imaginaire français une fabrique made in islamique. Pour autant, ces évolutions sont importantes à signaler car elles pourraient augurer d’un changement de perception du phénomène de la violence politique suprématiste qui a tué, Outre-Atlantique, près d’une centaine de personnes depuis le 11 septembre 2001.
Ainsi, l’Express titrait-il le 30 octobre « Le terrorisme d’extrême droite, un fléau américain » en accordant une large place à la notion de « terrorisme intérieur » propre aux Etats-Unis et qui remonte à la guerre de Sécession.
Si LCI utilise pour sa part l’expression de « Tuerie antisémite de Pittsburgh » en titre d’un de ses sujets, la chaîne d’info désigne dans le chapeau du même article l’auteur de cette tuerie comme « un terroriste (qui) a ouvert le feu samedi 27 octobre dans une synagogue de Pittsburgh, en Pennsylvanie, tuant 11 personnes ». Même chose pour Nice-Matin qui parle d’un « attentat commis par un terroriste d’extrême droite ».