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http://www.lemonde.fr/politique/art...notre-pays_1395856_823448.html#ens_id=1390910
Revenu de vacances, Frédéric Lefebvre était mercredi 5 août dans les studios d'Europe 1 pour relayer le message présidentiel. A l'instar du chef de l'Etat vendredi à Grenoble, le porte-parole du parti présidentiel n'a pas hésité à faire l'amalgame entre insécurité et immigration. "La question des étrangers, c'est un problème majeur dans notre pays", a-t-il lancé. "La délinquance, chacun sait qu'il y a des liens avec l'immigration, chacun le sait. C'est souvent pas correct de le dire, mais c'est une réalité que chacun connaît".
L'UMP AU SECOURS DE SARKOZY
Et Frédéric Lefebvre d'expliquer, sans citer de sources, que "quelque chose comme 10 % des détenus sont étrangers", ou encore que "les mises en cause pour vol à la la tire, c'est 50 % d'étrangers". Avant de préciser : "Je ne parle pas de gens issus de l'immigration, je parle d'étrangers".
Un peu plus tôt, le porte-parole avait expliqué : "Il faut faire très attention parce qu'il y a une différence entre immigration, liens avec l'immigration, issus de l'immigration et étrangers". Un distinguo quelque peu ignoré par Nicolas Sarkozy, qui évoquait, lors de son allocution à Grenoble, pêle-mêle les "conséquences de 50 années d'immigration non régulée" et la possibilité de déchoir de leur nationalité les "personnes d'origine étrangère" coupables d'agression sur des dépositaires de l'autorité publique.
Alors que sa crédibilité sur la lutte contre la délinquance est en baisse dans les sondages, le chef de l'Etat et sa majorité ont décidé de pousser l'offensive : il faut défendre les mesures proposées par Nicolas Sarkozy, même si elles sont jugées peu crédibles ou non constitutionnelles. Mais aussi marteler sans relâche, à l'instar de Frédéric Lefebvre, que les socialistes n'ont "rien appris, rien compris", sur la question de l'insécurité.
Le secrétaire général de l'UMP, Xavier Bertrand, filant le même argumentaire, a estimé mercredi 4 août que les "Français ne font pas confiance au Parti socialiste pour les protéger". Et se dit prêt à débattre de la question avec Martine Aubry. "Car l'heure n'est plus aux colloques et mieux vaut un débat public qu'une surenchère polémique de leur part".
Et de citer une série de chiffres à l'appui de sa démonstration: "les agressions contre les forces de l'ordre ont augmenté de l'ordre de 12 % entre 2002 et 2009, et jamais les violences contre les personnes n'ont été aussi nombreuses". "D'ici 2011, il y aura 11 000 gendarmes et policiers en moins".
Samuel Laurent
Revenu de vacances, Frédéric Lefebvre était mercredi 5 août dans les studios d'Europe 1 pour relayer le message présidentiel. A l'instar du chef de l'Etat vendredi à Grenoble, le porte-parole du parti présidentiel n'a pas hésité à faire l'amalgame entre insécurité et immigration. "La question des étrangers, c'est un problème majeur dans notre pays", a-t-il lancé. "La délinquance, chacun sait qu'il y a des liens avec l'immigration, chacun le sait. C'est souvent pas correct de le dire, mais c'est une réalité que chacun connaît".
L'UMP AU SECOURS DE SARKOZY
Et Frédéric Lefebvre d'expliquer, sans citer de sources, que "quelque chose comme 10 % des détenus sont étrangers", ou encore que "les mises en cause pour vol à la la tire, c'est 50 % d'étrangers". Avant de préciser : "Je ne parle pas de gens issus de l'immigration, je parle d'étrangers".
Un peu plus tôt, le porte-parole avait expliqué : "Il faut faire très attention parce qu'il y a une différence entre immigration, liens avec l'immigration, issus de l'immigration et étrangers". Un distinguo quelque peu ignoré par Nicolas Sarkozy, qui évoquait, lors de son allocution à Grenoble, pêle-mêle les "conséquences de 50 années d'immigration non régulée" et la possibilité de déchoir de leur nationalité les "personnes d'origine étrangère" coupables d'agression sur des dépositaires de l'autorité publique.
Alors que sa crédibilité sur la lutte contre la délinquance est en baisse dans les sondages, le chef de l'Etat et sa majorité ont décidé de pousser l'offensive : il faut défendre les mesures proposées par Nicolas Sarkozy, même si elles sont jugées peu crédibles ou non constitutionnelles. Mais aussi marteler sans relâche, à l'instar de Frédéric Lefebvre, que les socialistes n'ont "rien appris, rien compris", sur la question de l'insécurité.
Le secrétaire général de l'UMP, Xavier Bertrand, filant le même argumentaire, a estimé mercredi 4 août que les "Français ne font pas confiance au Parti socialiste pour les protéger". Et se dit prêt à débattre de la question avec Martine Aubry. "Car l'heure n'est plus aux colloques et mieux vaut un débat public qu'une surenchère polémique de leur part".
Et de citer une série de chiffres à l'appui de sa démonstration: "les agressions contre les forces de l'ordre ont augmenté de l'ordre de 12 % entre 2002 et 2009, et jamais les violences contre les personnes n'ont été aussi nombreuses". "D'ici 2011, il y aura 11 000 gendarmes et policiers en moins".
Samuel Laurent