À la fois connu pour être un extrémiste en Israël et à l’étranger, mais admiré comme un visionnaire par ses électeurs, Bezalel Smotrich est le leader d’extrême droite du Parti national religieux israélien (Sionisme religieux) et l’actuel ministre des Finances du Premier ministre Netanyahou.
Critiqué et ridiculisé à l’étranger, Smotrich a constamment exploité les tensions à Gaza pour provoquer l’annexion de la Cisjordanie à Israël.
Smotrich, qui a un jour déclaré cyniquement que ses électeurs ne se soucient que de sa position anti-palestinienne («Je suis peut-être un extrémiste de droite, homophobe, raciste, fasciste, mais je tiens toujours parole»), soutient le blocus de la bande de Gaza depuis octobre 2023. Il appelle à une «émigration volontaire» des Palestiniens de Gaza vers des pays tiers. Son objectif ultime est de transformer Israël, prétendument démocratique et laïc, en une autocratie religieuse régie par la loi biblique juive.
Après avoir étudié à Mercaz HaRav Kook, à Yashlatz et à Yeshivat Kedumim, Smotrich a été formé aux idéaux apocalyptiques du rabbin Abraham Isaac Kook, le père du sionisme religieux messianique. Sa carrière politique a décollé au milieu des années 2010, alors que l’influence politique des groupes juifs messianiques d’extrême droite commençait à se faire sentir à l’échelle nationale. En 2019, il a fait campagne pour le ministère de la Justice, affirmant briguer ce poste afin de «restaurer le système judiciaire de la Torah».
Il s’agit d’un vieux rêve du sionisme religieux, défendu par le passé par le rabbin américain Meir Kahane, un extrémiste particulièrement violent. Il repose sur l’idée que les institutions démocratiques sont une invention hellénique, donc non juive, et que seuls les cinq livres de Moïse peuvent servir de fondement au droit dans un État juif. La politique extrémiste de Smotrich tend à remplacer l’État de droit laïc par la loi juive traditionnelle.
En 2021, Smotrich, encouragé par sa popularité croissante, a déclaré que le premier Premier ministre d’Israël, David Ben Gourion, aurait dû «finir le travail» et expulser tous les Palestiniens lors de la création d’Israël. Selon lui, les membres des communautés arabes minoritaires d’Israël sont certes des citoyens, mais «pas pour longtemps» !
Ces propos constituent désormais son leitmotiv depuis le 7 octobre 2023.
Gaza semble être une affaire personnelle pour Smotrich. Au début des années 2000, il qualifiait le retrait d’Israël de la bande de Gaza de sacrilège. Lors de manifestations contre le désengagement israélien de Gaza, il a été arrêté en 2005 alors qu’il était en possession de 700 litres d’essence.
Selon le Shin Bet, les services de sécurité intérieure israéliens, il était soupçonné de participer à une tentative d’attentat sur l’autoroute Ayalon, une artère routière majeure. Il a été détenu trois semaines, mais n’a pas été inculpé bien qu’il ait refusé de coopérer.
À l’instar de tous les fanatiques religieux, Smotrich a mis ses paroles en pratique. Il a un objectif et il est déterminé à le réaliser. Son plan n’est pas nouveau – il date de plus de cinq ans.
Autrefois considéré comme pure lubie religieuse, il est en passe de devenir une réalité sur le terrain.
Critiqué et ridiculisé à l’étranger, Smotrich a constamment exploité les tensions à Gaza pour provoquer l’annexion de la Cisjordanie à Israël.
Smotrich, qui a un jour déclaré cyniquement que ses électeurs ne se soucient que de sa position anti-palestinienne («Je suis peut-être un extrémiste de droite, homophobe, raciste, fasciste, mais je tiens toujours parole»), soutient le blocus de la bande de Gaza depuis octobre 2023. Il appelle à une «émigration volontaire» des Palestiniens de Gaza vers des pays tiers. Son objectif ultime est de transformer Israël, prétendument démocratique et laïc, en une autocratie religieuse régie par la loi biblique juive.
Rétablir le système judiciaire de la Torah
Smotrich a passé sa vie entière dans des colonies juives illégales au regard du droit international. Descendant d’une famille juive ukrainienne ayant perdu la plupart de ses membres durant l’Holocauste, il a grandi dans un milieu juif orthodoxe et sioniste, imprégné de messianisme.Après avoir étudié à Mercaz HaRav Kook, à Yashlatz et à Yeshivat Kedumim, Smotrich a été formé aux idéaux apocalyptiques du rabbin Abraham Isaac Kook, le père du sionisme religieux messianique. Sa carrière politique a décollé au milieu des années 2010, alors que l’influence politique des groupes juifs messianiques d’extrême droite commençait à se faire sentir à l’échelle nationale. En 2019, il a fait campagne pour le ministère de la Justice, affirmant briguer ce poste afin de «restaurer le système judiciaire de la Torah».
Il s’agit d’un vieux rêve du sionisme religieux, défendu par le passé par le rabbin américain Meir Kahane, un extrémiste particulièrement violent. Il repose sur l’idée que les institutions démocratiques sont une invention hellénique, donc non juive, et que seuls les cinq livres de Moïse peuvent servir de fondement au droit dans un État juif. La politique extrémiste de Smotrich tend à remplacer l’État de droit laïc par la loi juive traditionnelle.
En 2021, Smotrich, encouragé par sa popularité croissante, a déclaré que le premier Premier ministre d’Israël, David Ben Gourion, aurait dû «finir le travail» et expulser tous les Palestiniens lors de la création d’Israël. Selon lui, les membres des communautés arabes minoritaires d’Israël sont certes des citoyens, mais «pas pour longtemps» !
Le recours à la violence contre le retrait israélien de Gaza
Au printemps 2023, lorsque Smotrich a pris le contrôle d’une grande partie de l’administration de la Cisjordanie, il n’a pas condamné la violence des colons. Il a au contraire incité Israël à frapper «sans pitié, avec des chars et des hélicoptères, pour faire savoir que «le véritable propriétaire en a assez», et a appelé à «frapper sans pitié les villes de la terreur et leurs instigateur».Ces propos constituent désormais son leitmotiv depuis le 7 octobre 2023.
Gaza semble être une affaire personnelle pour Smotrich. Au début des années 2000, il qualifiait le retrait d’Israël de la bande de Gaza de sacrilège. Lors de manifestations contre le désengagement israélien de Gaza, il a été arrêté en 2005 alors qu’il était en possession de 700 litres d’essence.
Selon le Shin Bet, les services de sécurité intérieure israéliens, il était soupçonné de participer à une tentative d’attentat sur l’autoroute Ayalon, une artère routière majeure. Il a été détenu trois semaines, mais n’a pas été inculpé bien qu’il ait refusé de coopérer.
À l’instar de tous les fanatiques religieux, Smotrich a mis ses paroles en pratique. Il a un objectif et il est déterminé à le réaliser. Son plan n’est pas nouveau – il date de plus de cinq ans.
Autrefois considéré comme pure lubie religieuse, il est en passe de devenir une réalité sur le terrain.