La Turquie va envoyer des navires transportant de laide humanitaire à destination de la bande de Gaza, sous escorte de ses forces navales.
Le chef du gouvernement turc va briser le blocus israélien. La publication du rapport denquête de l'ONU condamnant le raid israélien contre un navire à destination de Gaza en 2010 a ravivé la crise diplomatique entre Israël et la Turquie. Le ministre turc des Affaires étrangères Ahmet Davutoglu a annoncé la semaine dernière une série de mesures de rétorsion* contre lEtat hébreu, qui refuse de sexcuser sur laffaire de la flottille humanitaire pour Gaza.
Après avoir annoncé mardi la suspension des échanges entre les deux pays dans le domaine de la défense, Recep Tayyip Erdogan a déclaré jeudi que des convois daide vers Gaza seraient escortés par la marine turque. «Les navires de guerre turcs sont habilités à protéger nos bateaux qui acheminent une aide humanitaire. Nous ne permettrons pas que ces bateaux soient attaqués par Israël, comme cela s'est produit avec la Flottille de la liberté», a déclaré le Premier ministre à la chaîne Al-Jazeera.
Le 31 mai 2010, lassaut israélien a été donné sur le navire Mavi Marmara qui tentait de rallier l'enclave palestinienne pour y apporter de l'aide humanitaire, tuant neuf ressortissants turcs. La commission denquête de lONU a rapporté lusage «excessif» et «déraisonnable» de la force par Israël, reconnaissant toutefois la légitime défense face à la «résistance organisée et violente» de certains activistes.
Les eaux internationales surveillées
Dans son allocution, Recep Tayyip Erdogan a également annoncé que son pays surveillerait les eaux internationales, afin de s'assurer d'une juste exploitation des ressources naturelles en mer Méditerranée. Le Premier ministre turc a ainsi évoqué les projets israéliens quant aux réserves de gaz dans des gisements découverts dans des zones également revendiquées par le Liban. «La Turquie, en tant que garant de la République turque du nord de Chypre, a pris des mesures dans le secteur, et elle s'en tiendra à son droit à surveiller les eaux internationales en Méditerranée orientale».
Recep Tayyip Erdogan a auparavant regretté le «manque déthique commerciale» dIsraël concernant la livraison de ses drones, renvoyés pour divers défauts techniques, rapporte RFI. Ces avions utilisés
pour espionner les rebelles kurdes en Irak du nord navaient pu être livrés suite à lopération «Plomb durci» contre Gaza fin 2008. Le ministre de la défense israélien, Ehoud Barak, a justifié ce retard par des «améliorations en cours», faisant part de son optimisme quant à la réconciliation des deux pays.
*Les diplomates israéliens en Turquie ont été expulsés, les accords militaires avec le pays ont été suspendus, l'accès de lespace aérien interdit à l'armée israélienne et la Cour internationale de Justice saisie.
Le chef du gouvernement turc va briser le blocus israélien. La publication du rapport denquête de l'ONU condamnant le raid israélien contre un navire à destination de Gaza en 2010 a ravivé la crise diplomatique entre Israël et la Turquie. Le ministre turc des Affaires étrangères Ahmet Davutoglu a annoncé la semaine dernière une série de mesures de rétorsion* contre lEtat hébreu, qui refuse de sexcuser sur laffaire de la flottille humanitaire pour Gaza.
Après avoir annoncé mardi la suspension des échanges entre les deux pays dans le domaine de la défense, Recep Tayyip Erdogan a déclaré jeudi que des convois daide vers Gaza seraient escortés par la marine turque. «Les navires de guerre turcs sont habilités à protéger nos bateaux qui acheminent une aide humanitaire. Nous ne permettrons pas que ces bateaux soient attaqués par Israël, comme cela s'est produit avec la Flottille de la liberté», a déclaré le Premier ministre à la chaîne Al-Jazeera.
Le 31 mai 2010, lassaut israélien a été donné sur le navire Mavi Marmara qui tentait de rallier l'enclave palestinienne pour y apporter de l'aide humanitaire, tuant neuf ressortissants turcs. La commission denquête de lONU a rapporté lusage «excessif» et «déraisonnable» de la force par Israël, reconnaissant toutefois la légitime défense face à la «résistance organisée et violente» de certains activistes.
Les eaux internationales surveillées
Dans son allocution, Recep Tayyip Erdogan a également annoncé que son pays surveillerait les eaux internationales, afin de s'assurer d'une juste exploitation des ressources naturelles en mer Méditerranée. Le Premier ministre turc a ainsi évoqué les projets israéliens quant aux réserves de gaz dans des gisements découverts dans des zones également revendiquées par le Liban. «La Turquie, en tant que garant de la République turque du nord de Chypre, a pris des mesures dans le secteur, et elle s'en tiendra à son droit à surveiller les eaux internationales en Méditerranée orientale».
Recep Tayyip Erdogan a auparavant regretté le «manque déthique commerciale» dIsraël concernant la livraison de ses drones, renvoyés pour divers défauts techniques, rapporte RFI. Ces avions utilisés
pour espionner les rebelles kurdes en Irak du nord navaient pu être livrés suite à lopération «Plomb durci» contre Gaza fin 2008. Le ministre de la défense israélien, Ehoud Barak, a justifié ce retard par des «améliorations en cours», faisant part de son optimisme quant à la réconciliation des deux pays.
*Les diplomates israéliens en Turquie ont été expulsés, les accords militaires avec le pays ont été suspendus, l'accès de lespace aérien interdit à l'armée israélienne et la Cour internationale de Justice saisie.