Lorsque certains antibiotiques seront en pénurie, les pharmaciens devront les délivrer cachet par cachet, sur ordonnance, plutôt que de vendre la boîte entière.
La mesure vise à éviter les ruptures de stock. Le gouvernement, en prévision du retour des maladies hivernales, compte rendre obligatoire la vente à l’unité de certains antibiotiques. Les pharmaciens devront donc délivrer cachet par cachet certains antibiotiques, sur ordonnance, plutôt que de ventre la boîte entière, révèle franceinfo.Une information confirmée au Parisien par une source proche du dossier : « Il n’y a pas de rationnement. L’idée c’est de rendre obligatoire la distribution de médicaments à l’unité quand il y a tension. Mais pas tous, uniquement certains antibiotiques. L’intérêt est aussi de lutter contre l’antibiorésistance ».
Promesse de campagne de Macron
L’exécutif souhaite également éviter que des boîtes consommées à moitié prennent la poussière dans les placards des ménages, alors que certains médicaments sont en pénurie. Le sujet n’est pas nouveau. Il faisait d’ailleurs partie des promesses de campagne d’Emmanuel Macron, lors de la présidentielle de 2017 : « Je m’engage à la généralisation de la vente à l’unité du médicament », annonçait le candidat.La vente de médicaments à l’unité est déjà partiellement autorisée en France depuis mai 2022. Selon l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM), la mesure pourrait éviter le stockage de médicaments prescrits sur ordonnance. D’autant plus que 63 % des Français disent conserver leurs médicaments restants « au cas où ». Le mésusage des médicaments a donc un coût humain, conclut l’ANSM, mais aussi écologique et financier, ce dernier étant estimé à 10 milliards d’euros par an.