Reuters -
ENTRETIEN - Secrétaire d’Etat chargée des Personnes handicapés, Ségolène Neuville veut briser le tabou autour de la sexualité des personnes handicapées…
La direction du Planning familial lui avait parlé du programme « Handicap et alors ? » il y a quasiment un an. Ségolène Neuville l'avait alors tout de suite encouragée. Mercredi, la secrétaire d'Etat chargée des Personnes handicapées s'est rendue à Vouneuil-sous-Biard (Vienne) pour assister à cette formation dont le but est de permettre aux personnes handicapées d'avoir une vie sexuelle comme tout le monde. Et répondre aux questions de 20 Minutes sur le sujet.
Certaines associations d'aide aux personnes handicapées réclament la légalisation des assistants sexuels et du recours, pour eux, à la prostitution, estimant qu'ils n'ont pas d'autres solutions pour avoir une vie sexuelle. Quelle est la position du gouvernement à ce sujet ?
Les pays comme la Suisse qui autorisent l'assistance sexuelle aux personnes handicapées autorisent en fait le proxénétisme. Je peux donc vous dire que non, le gouvernement ne reviendra pas sur la loi punissant le proxénétisme en France. La vie sexuelle des personnes handicapées ne doit pas se résumer à un recours à la prostitution. Et réduire cette question à la prostitution, c'est avoir du mépris pour eux. Il faut, au contraire, que cette question ne soit plus taboue.
Portrait : Marcel Nuss, handicapé mais pas asexué
Comment faire pour cela ?
Il y a un travail immense. Déjà car la loi en France n'est pas totalement appliquée. C'est vrai pour l'accessibilité, pour le travail, pour l'école et donc aussi pour la sexualité des personnes handicapées. Le Planning familial dispose d'une expertise sur ce sujet. Il faut donc s'appuyer dessus.
Le gouvernement finance le programme du Planning familial à hauteur de 45.000 euros. Ne peut-il pas faire plus ?
Bien sûr. Déjà ce sera une bonne chose que tous les professionnels.
ENTRETIEN - Secrétaire d’Etat chargée des Personnes handicapés, Ségolène Neuville veut briser le tabou autour de la sexualité des personnes handicapées…
La direction du Planning familial lui avait parlé du programme « Handicap et alors ? » il y a quasiment un an. Ségolène Neuville l'avait alors tout de suite encouragée. Mercredi, la secrétaire d'Etat chargée des Personnes handicapées s'est rendue à Vouneuil-sous-Biard (Vienne) pour assister à cette formation dont le but est de permettre aux personnes handicapées d'avoir une vie sexuelle comme tout le monde. Et répondre aux questions de 20 Minutes sur le sujet.
Certaines associations d'aide aux personnes handicapées réclament la légalisation des assistants sexuels et du recours, pour eux, à la prostitution, estimant qu'ils n'ont pas d'autres solutions pour avoir une vie sexuelle. Quelle est la position du gouvernement à ce sujet ?
Les pays comme la Suisse qui autorisent l'assistance sexuelle aux personnes handicapées autorisent en fait le proxénétisme. Je peux donc vous dire que non, le gouvernement ne reviendra pas sur la loi punissant le proxénétisme en France. La vie sexuelle des personnes handicapées ne doit pas se résumer à un recours à la prostitution. Et réduire cette question à la prostitution, c'est avoir du mépris pour eux. Il faut, au contraire, que cette question ne soit plus taboue.
Portrait : Marcel Nuss, handicapé mais pas asexué
Comment faire pour cela ?
Il y a un travail immense. Déjà car la loi en France n'est pas totalement appliquée. C'est vrai pour l'accessibilité, pour le travail, pour l'école et donc aussi pour la sexualité des personnes handicapées. Le Planning familial dispose d'une expertise sur ce sujet. Il faut donc s'appuyer dessus.
Le gouvernement finance le programme du Planning familial à hauteur de 45.000 euros. Ne peut-il pas faire plus ?
Bien sûr. Déjà ce sera une bonne chose que tous les professionnels.