Les enfants soldats portent un terrible fardeau en grandissant, un traumatisme indélébile. Le neuropsychologue allemand Thomas Elbert travaille avec ces enfants. Il nous explique le mécanisme utilisé par les bourreaux et ses conséquences.(voir vidéo sur le lien)
"Nous avons échoué"
Fred Abrahams travaille pour Human Rights Watch à Berlin : il est en charge de la situation des enfants au Moyen-Orient. Selon lui, la complexité et la multiplication des conflits a aggravé la situation des enfants soldats.
ARTE Journal : Combien y a-t-il d’enfants soldats dans le monde aujourd’hui, selon vos estimations ?
Fred Abrahams : Personne ne peut le dire exactement. Tout ce qu’on sait, c’est qu’il y a une relation directe entre le nombre de conflits et le nombre d’enfants soldats. Et que ceux-ci augmentent. En particulier au Moyen-Orient : la situation en Irak, en Syrie et en Libye produit de plus en plus d’enfants soldats. C’est sans doute au Moyen-Orient qu’on en trouve le plus, notamment en Syrie, dans les troupes de l’opposition syrienne : Etat islamique (EI), le front Jabhat al-Nosra, et dans une moindre mesure, l’Armée syrienne libre (ASL).
Quelles évolutions de la situation constatez-vous ces dernières années ?
Fred Abrahams : C’est une évolution catastrophique. L’impact de la guerre sur les enfants est évidemment terrible. Les conflits armés sont de plus en plus complexes, les groupuscules de plus en plus nombreux et souvent anarchiques : dans ces conditions, il devient extrêmement difficile d’engager un dialogue pour empêcher les belligérants d’avoir recours à des enfants soldats. Le cas d’EI est particulièrement révélateur : la situation sur le terrain rend impossible toute observation scientifique du phénomène, et il n’est pas possible d’avoir de prise sur leurs méthodes !
"Nous avons échoué"
Fred Abrahams travaille pour Human Rights Watch à Berlin : il est en charge de la situation des enfants au Moyen-Orient. Selon lui, la complexité et la multiplication des conflits a aggravé la situation des enfants soldats.
ARTE Journal : Combien y a-t-il d’enfants soldats dans le monde aujourd’hui, selon vos estimations ?
Fred Abrahams : Personne ne peut le dire exactement. Tout ce qu’on sait, c’est qu’il y a une relation directe entre le nombre de conflits et le nombre d’enfants soldats. Et que ceux-ci augmentent. En particulier au Moyen-Orient : la situation en Irak, en Syrie et en Libye produit de plus en plus d’enfants soldats. C’est sans doute au Moyen-Orient qu’on en trouve le plus, notamment en Syrie, dans les troupes de l’opposition syrienne : Etat islamique (EI), le front Jabhat al-Nosra, et dans une moindre mesure, l’Armée syrienne libre (ASL).
Quelles évolutions de la situation constatez-vous ces dernières années ?
Fred Abrahams : C’est une évolution catastrophique. L’impact de la guerre sur les enfants est évidemment terrible. Les conflits armés sont de plus en plus complexes, les groupuscules de plus en plus nombreux et souvent anarchiques : dans ces conditions, il devient extrêmement difficile d’engager un dialogue pour empêcher les belligérants d’avoir recours à des enfants soldats. Le cas d’EI est particulièrement révélateur : la situation sur le terrain rend impossible toute observation scientifique du phénomène, et il n’est pas possible d’avoir de prise sur leurs méthodes !