Le Maroc et l'Algérie figurent dans le top 20 des pays ayant dépensé le plus pour leur armement au monde.
le Maroc ne fait pas le poids militairement face à l'Algérie, le site français Jeune Afrique l'explique très bien ( un site pourtant pro-marocain )dans un article paru hier :
Algérie - Maroc : des clients militaires très courtisés
Soucieux de moderniser leur arsenal, Algériens et Marocains alignent les dollars. Mais à ce jeu, les premiers ont toujours une longueur d'avance.
La course aux armements disputée entre Algériens et Marocains est intensive. En 2006, les dépenses militaires algériennes étaient de 3,6 milliards de dollars (2,7 milliards d'euros) et celles du Maroc de 2,4 milliards de dollars. Aujourd'hui, elles culminent respectivement à 9,8 milliards et à 3 milliards de dollars ! Grâce à ses hydrocarbures et aux revenus qui en découlent, l'Algérie dispose d'une marge plus confortable que le Maroc, qui bénéficie néanmoins d'importants gisements de phosphates. Dans les deux cas, ces ressources financent les commandes et attirent les VRP de l'armement qui proposent à tour de bras du matériel - pas toujours récent et pas toujours au meilleur prix.
Dans le domaine terrestre, Alger conforte sa supériorité numérique globale, avec 185 chars russes T-90 (sur 300 commandés), et jusqu'à 500 T-72, additionnés à 300 T-62. Lesquels dotent vraisemblablement une partie des régiments d'infanterie mécanisée. Sans oublier les T-55, utilisés pour l'instruction. Côté marocain, les 200 M1A1-SA américains annoncés ne réduiront que peu l'écart avec l'Algérie, car ils remplaceront une partie des M60A3. En revanche, leur livraison équilibrera le rapport de force qualitatif : les M1A1-SA dominant les T-90 et les T-72.
Fiasco
Concernant les blindés de reconnaissance, de transport de troupes et de combat d'infanterie, l'Algérie est aussi en tête, en nombre et en termes de performances des véhicules. Au Maroc, les crédits étant plus modestes, rien ne semble prévu pour les remplacer. Même chose pour les variantes de M113 acquis d'occasion - en dehors de modernisations locales de véhicules de l'avant blindé (VAB). Dans tous les cas, la question du renouvellement du parc de blindés de reconnaissance et de transport marocains se posera d'ici à quelques années.
Dans le domaine aérien, le contrat de vente de 34 MiG-29 (1,27 milliard de dollars), qui est allé de pair avec l'annulation de la dette algérienne en 2006, a rapidement tourné au fiasco. Mécontents face à la mauvaise qualité des appareils, les Algériens ont cessé de payer en 2007, avant que Moscou accepte de reprendre ses avions. Contrat qui incluait également 28 Sukhoi Su-30 (16 ayant été commandés par la suite, dont au moins 8 reçus). Quant aux autres MiG-29 de la force algérienne, ils ont été achetés avant 2006 à la Biélorussie. Leurs capacités sont limitées aux missions d'interception et d'attaque au sol avec des armes non guidées. Toutefois, une modernisation devrait leur permettre d'utiliser des bombes guidées ainsi que des missiles air-sol, tout en les maintenant en service jusqu'en 2018.