(Agence Ecofin) - Alors que les économies européennes traînent leurs dettes comme autant de boulets aux pieds, sur lautre rive de la Méditerranée, lAlgérie nage dans les liquidités avec 174 milliards de dollars de réserves de change, des banques qui ne savent plus quoi faire de lépargne des ménages et un excédent commercial en hausse, en dépit dimportations massives.
Selon le Gouverneur de la Banque dAlgérie, Mohamed Laksaci, « lencours des réserves de changes de lAlgérie, or non compris, sélève à 173,91 milliards équivalent dollars à fin juin 2011 ». Elles ont donc augmenté de 12 milliards durant les six derniers mois. LAlgérie détient ainsi la 13e réserve de cash au monde
Djamel Ben Belkacem, directeur conseiller auprès de la Banque dAlgérie, a assuré que ces capitaux étaient bien gérés : « Nos placements sont sécurisés sur deux plans : leur capital est garanti, ils sont couverts contre les risques de change et ils sont liquides, cest-à-dire que nous pouvons les retirer à tout moment ». Selon lui, leurs placements ont rapporté à lAlgérie 4,3 milliards sur lannée 2010. Cette semaine, en Conseil des ministres, le président Bouteflika a toutefois demandé à son gouvernement « doptimiser le rendement de ces réserves de change ».
Le pays a également enregistré, au premier semestre 2011, un excédent commercial de 10 milliards de dollars contre 6,57 milliards de dollars durant la même période de 2010.
De tels moyens financiers à disposition dun pays qui importe près de 75 % des besoins de ses ménages et dont une frange importante de la jeunesse pointe au chômage, ont naturellement suscité de nombreux débats et commentaires.
Pour Abderrahmane Mebtoul, professeur en sciences économiques, au-delà du fait que lAlgérie importe lessentiel de sa consommation courante, cest surtout limportation tout aussi massive de connaissances de létranger, liée à lexode des cerveaux algériens, qui menace à terme le pays, car selon lui, « les deux fondamentaux du développement du XXIème siècle tenant compte de la mondialisation irréversible, liant efficacité économique et la cohésion sociale sont la bonne gouvernance et la valorisation du savoir. »
Selon Boualem Aliouat de lUniversité de Nice, ce qui rassure les marchés mondiaux, plus que le volume des réserves de change ou des liquidités dun pays, cest la qualité de sa gouvernance, sa stabilité politique juridique et administrative. « Rien cependant ne remplacera jamais le critère de la stabilité politique et des risques pays comme seul signal positif et garant efficace sur les marchés internationaux. Cest la raison pour laquelle le meilleur investissement que pourrait engager ces pays réside dabord dans leur transparence, leur gouvernance stable, et la légitimité pérenne de leurs institutions ( )
Même écho de la part de Maazouz Bachir, professeur à lEcole supérieure dadministration du Canada : « Ces réserves ne proviennent pas du travail et de lintelligence mais dune ressource éphémère que sont les hydrocarbures. Il faut accorder une importance stratégique, pour un véritable développement, à lefficacité des instituions par un meilleur management. »
http://www.reussirbusiness.com/14716-L-Algerie-en-surliquidites.html
incroyable les richesses de ce pays...mais ils devraient plutôt investir au lieu de stocker l'argent dans les banques
Selon le Gouverneur de la Banque dAlgérie, Mohamed Laksaci, « lencours des réserves de changes de lAlgérie, or non compris, sélève à 173,91 milliards équivalent dollars à fin juin 2011 ». Elles ont donc augmenté de 12 milliards durant les six derniers mois. LAlgérie détient ainsi la 13e réserve de cash au monde
Djamel Ben Belkacem, directeur conseiller auprès de la Banque dAlgérie, a assuré que ces capitaux étaient bien gérés : « Nos placements sont sécurisés sur deux plans : leur capital est garanti, ils sont couverts contre les risques de change et ils sont liquides, cest-à-dire que nous pouvons les retirer à tout moment ». Selon lui, leurs placements ont rapporté à lAlgérie 4,3 milliards sur lannée 2010. Cette semaine, en Conseil des ministres, le président Bouteflika a toutefois demandé à son gouvernement « doptimiser le rendement de ces réserves de change ».
Le pays a également enregistré, au premier semestre 2011, un excédent commercial de 10 milliards de dollars contre 6,57 milliards de dollars durant la même période de 2010.
De tels moyens financiers à disposition dun pays qui importe près de 75 % des besoins de ses ménages et dont une frange importante de la jeunesse pointe au chômage, ont naturellement suscité de nombreux débats et commentaires.
Pour Abderrahmane Mebtoul, professeur en sciences économiques, au-delà du fait que lAlgérie importe lessentiel de sa consommation courante, cest surtout limportation tout aussi massive de connaissances de létranger, liée à lexode des cerveaux algériens, qui menace à terme le pays, car selon lui, « les deux fondamentaux du développement du XXIème siècle tenant compte de la mondialisation irréversible, liant efficacité économique et la cohésion sociale sont la bonne gouvernance et la valorisation du savoir. »
Selon Boualem Aliouat de lUniversité de Nice, ce qui rassure les marchés mondiaux, plus que le volume des réserves de change ou des liquidités dun pays, cest la qualité de sa gouvernance, sa stabilité politique juridique et administrative. « Rien cependant ne remplacera jamais le critère de la stabilité politique et des risques pays comme seul signal positif et garant efficace sur les marchés internationaux. Cest la raison pour laquelle le meilleur investissement que pourrait engager ces pays réside dabord dans leur transparence, leur gouvernance stable, et la légitimité pérenne de leurs institutions ( )
Même écho de la part de Maazouz Bachir, professeur à lEcole supérieure dadministration du Canada : « Ces réserves ne proviennent pas du travail et de lintelligence mais dune ressource éphémère que sont les hydrocarbures. Il faut accorder une importance stratégique, pour un véritable développement, à lefficacité des instituions par un meilleur management. »
http://www.reussirbusiness.com/14716-L-Algerie-en-surliquidites.html
incroyable les richesses de ce pays...mais ils devraient plutôt investir au lieu de stocker l'argent dans les banques