j'ai parlé des 3adlyine et autres qui s'attaquaient au roi lors de ces manifestations... si tu es tangerois, tu sauras que les tangerois ne sont surtout pas contre M6, mais contre le favoritisme, la coruption et la hogra...Etc
le3adl wali7ssane peuvent dire qu'ils sont anti monarchistes, mais qu'ils font leur manifestations ailleurs et qu'ils ne se mélangent pas avec le 20/02!
Notre régime autoritaire, comme depuis la nuit des temps, applique une bonne vieille méthode, inspirée de Machiavel, lorsqu’il est confronté à un mouvement de contestation : Diviser pour mieux régner.
Voici qu’un autre mouvement de jeunes s’est créé. Voici « l’Alliance Royaliste marocaine », voici le « Mouvement du 9 mars ». Ces convulsions aboutissent à appeler, dépêche de la MAP à l’appui, à une manifestation le 10 avril sous le slogan : « Marche de fidélité: Roi et Peuple ».
Il n’y aurait donc désormais plus une seule plateforme de revendications incarnées par le Mouvement du 20 février, mais une kyrielle de « mouvements », jouant sur les mots, sur les messages et le mode opératoire. Le mouvement du 20 février est entré dans une bataille d’image.
Quand la peur aveugle la raison
Le premier coup porté par le gouvernement à l’image du mouvement du 20 février est de l’associer au danger, au radicalisme et à l’obscurantisme. Lors de la manifestation du 20 février, le mouvement s’est vu attribué la responsabilité des casses qui ont eu lieu ici et là. C’est à se demander si certains n’auraient pas souhaité ces casses pour en faire payer la facture au mouvement qui pourtant n’appelle qu’au pacifisme.
Puis le 13 mars et depuis, les médias officiels, toujours dépendants du pouvoir, ne manquent pas une occasion pour insister sur la présence des membres d’al adl wal ihssane et des « radicaux de gauche » dans les rangs des manifestants, comme si ces marocains n’ont pas droit de cité. Si leur présence est indéniable parmi les manifestants, ils ne sont pas les seuls à adhérer au mouvement des jeunes du 20 février. Bon nombre de membre de jeunesses et même parlementaires des autres partis qui ne sont pas totalement acquis au pouvoir ont également répondu à l’appel (USFP ; PPS ; PSU ; PJD ; etc). Aussi, la présence même massive des adlistes aux manifestations ne signifie pas que les revendications des jeunes reprendront de l’idéologie de cette mouvance. Par ailleurs, lorsqu’il est proposé que dans l’islam la sacralité n’appartient qu’à Allah, c’est une idée à méditer autant spirituellement que juridiquement, au lieu de s’en offusquer. De fait, ce sont bien les adlistes qui s’accordent aux revendications légitimes des jeunes du 20 février. Ces derniers, bien attentifs et avisés, ne manquent pas de recadrer toute tentative de débordement du cadre des revendications. Ces dernières demeurent claires et identifiées pour ceux qui veulent bien se renseigner.
Mais l’opinion publique dans sa majorité passe outre ces nuances. En observant le déroulement par moment tragique des autres révolutions dans la région, en focalisant sur les casseurs, les adlistes, les