En dépit de l'étymologie du terme qui suggère que l'antisémitisme est dirigé contre tous les peuples sémites[2], Juifs et Arabes, en pratique il est utilisé pour faire référence à l'hostilité envers les Juifs comme groupe « religieux », « racial » ou « ethnique »[3],[
Le terme « antisémitisme » est une construction discutable. D'une part il est impropre de nommer les Juifs « sémites » car l'adjectif ne s'applique qu'à des langues et pas à des peuples. C'est en référence à la langue que les Juifs sont dits « sémites », mais non en tant que peuple et encore moins race. De plus le groupe des langues sémitiques regroupe, au-delà de l'hébreu, langue des Juifs dans l'Antiquité, de nombreuses autres langues telles que l'arabe, l'araméen, etc.
Dès l'arrivée des premiers immigrants vers 1900, le projet sioniste a vu l'opposition des Arabes de Palestine. D'abord exprimée sous forme de plaintes aux autorités ottomanes, elle s'est mué en nationalisme pan-arabe puis palestinien dans les années 1920 et s'est rapidement accompagné de dérives à caractère antisémite de plus en plus violentes. Des massacres de Juifs eurent lieu lors des Émeutes de Jérusalem de 1920, des émeutes de Jaffa en 1921, des émeutes et du massacre d'Hébron en 1929 et lors de la Grande Révolte arabe en 1936-1939[20]. Le contrôle de la Palestine par les Britanniques et la lutte contre le sionisme poussèrent également les nationalistes arabes dans le camp nazi. Plusieurs d'entre eux collaborèrent activement pendant la Seconde Guerre mondiale[21]. La propagande israélienne sut en faire usage en particulier dans le cas du Mufti de Jérusalem, en en amplifiant l'importance au point de marquer la conscience collective israélienne[22].
La Shoah est souvent présenté comme une des causes de la fondation de l'État d'Israël. Les historiens ne partagent pas ce point de vue. Déjà avant la Seconde Guerre mondiale, les « bases sociales, politiques, économiques et militaires de l'État-à-venir étaient déjà fermement en place ; et un sens profond d'unité nationale prévalait. ( ) [même si] le choc, l'horreur et le sentiment de culpabilité ressenti par beaucoup généra un sentiment de sympathie envers les Juifs en général et le mouvement sioniste en particulier »[23].
Le terme « antisémitisme » est une construction discutable. D'une part il est impropre de nommer les Juifs « sémites » car l'adjectif ne s'applique qu'à des langues et pas à des peuples. C'est en référence à la langue que les Juifs sont dits « sémites », mais non en tant que peuple et encore moins race. De plus le groupe des langues sémitiques regroupe, au-delà de l'hébreu, langue des Juifs dans l'Antiquité, de nombreuses autres langues telles que l'arabe, l'araméen, etc.
Dès l'arrivée des premiers immigrants vers 1900, le projet sioniste a vu l'opposition des Arabes de Palestine. D'abord exprimée sous forme de plaintes aux autorités ottomanes, elle s'est mué en nationalisme pan-arabe puis palestinien dans les années 1920 et s'est rapidement accompagné de dérives à caractère antisémite de plus en plus violentes. Des massacres de Juifs eurent lieu lors des Émeutes de Jérusalem de 1920, des émeutes de Jaffa en 1921, des émeutes et du massacre d'Hébron en 1929 et lors de la Grande Révolte arabe en 1936-1939[20]. Le contrôle de la Palestine par les Britanniques et la lutte contre le sionisme poussèrent également les nationalistes arabes dans le camp nazi. Plusieurs d'entre eux collaborèrent activement pendant la Seconde Guerre mondiale[21]. La propagande israélienne sut en faire usage en particulier dans le cas du Mufti de Jérusalem, en en amplifiant l'importance au point de marquer la conscience collective israélienne[22].
La Shoah est souvent présenté comme une des causes de la fondation de l'État d'Israël. Les historiens ne partagent pas ce point de vue. Déjà avant la Seconde Guerre mondiale, les « bases sociales, politiques, économiques et militaires de l'État-à-venir étaient déjà fermement en place ; et un sens profond d'unité nationale prévalait. ( ) [même si] le choc, l'horreur et le sentiment de culpabilité ressenti par beaucoup généra un sentiment de sympathie envers les Juifs en général et le mouvement sioniste en particulier »[23].