L'arabe est la langue du sexe

FPP75

VIB
ne fallait-il pas voir là une expression imagée de l'arabe est la langue du sexe ::
encore l'Islamophobie derrière tout ça ::

un complot sioniste

quoi les arabes ont des relations sexuelles????????????????? pourtant il me semble que c'est taboo et haram..... HUM

moi qui pensais que le sexe relevait plutôt du personel plutot que de l'aspect ethnique... (au délà des pratiques bien particulières selon qu'on soit en inde (kamasutra) ou chez les inouits!)
le sexe c'est universel quoi! enfin jusqu'ici je le croyais naivement! donc si ça a changé eclairez moi MDR

Oui Nwidiya c'est le complot judéo maçonnique, c'est bien connu :D

Le sujet ici n'est pas la pratique sexuelle chez les arabes ou chez les inouits ! Le sujet est de dire qu'on peut parler sexe dans la langue arabe sans vulgarité !!

Ce que beaucoup de gens pensent impossible !
 

nwidiya

Moulate Chagma Lmech9o9a 🤣
Super Modératrice
Oui Nwidiya c'est le complot judéo maçonnique, c'est bien connu :D

Le sujet ici n'est pas la pratique sexuelle chez les arabes ou chez les inouits ! Le sujet est de dire qu'on peut parler sexe dans la langue arabe sans vulgarité !!

Ce que beaucoup de gens pensent impossible !

bah comme dans toutes les langues non? :D
enfin j espere:rolleyes:
mais c'est pas une exclusivité arabe koi
 
T'aurais pu ajouter l'Egypte à ta liste qd même... ne nous enlève pas ca, parler c'est le seule chose qu'on sait faire correctement : D


Totalement d'accord.

Pour ta phrase en gras je te rejoins doublement. Par exemple, les Français aiment à croire que leur langue est une langue particulièrement propice à dire de belle manière la sexualité et surtout l'amour. Ce qui est totalement faux! Toute langue porte en elle ses mots beaux ou vulgaires, et est riche de productions littéraires galantes ou érotiques ou romantiques qui n'ont rien à envier aux oeuvres françaises. Au contraire, l'allemand passe pour être une langue "barbare", aux sonorités dures et pourtant quel raffinement dans ce poème érotique de Goethe que j'ai pu lire une fois (je me creuserai la mémoire pour le retrouver...). L'anglais passe pour une langue trop basique, pas assez imagée pour rendre la complexité erotique et pourtant! Il faut lire "Leda and the Swan" de Yeats pour se rendre compte à quel point ceci n'est pas vrai. etc, etc.




Quel beau tableau de maladie mentale tu nous dresses là :D
Pour être franche, je ne concois pas les musulmans comme un groupe de personnes traumatisées par le sexe, schizophrènes et en proie à des démons. La plupart des personnes (du moins les mariés) qui nos entourent ont une sexualité normale et satisfaisante (enfin je le suppose), et leur réserve sur le sujet est un choix de pudeur. Pourtant il est des lieux où les langues se délient, par exemple les femmes parlent volontiers entre elles dans l'intimité des hammams, j'imagine qu'il en va de même pour les hommes qui se retrouvent au café. La réserve des arabes en matière de sexe n'est pas une nouveauté, et il ne faut pas l'interpréter comme produit d'une société qui malmène ses individus qui ne trouvent leur bonheur que dans la clandestinité. Nous avons culturellement l'habitude de ne pas en parler sur la place publique, et c'était le cas même il y a des centaines d'années. Le Prophète donnait certes des conseils sur la sexualité à qui lui en demandait, en tant que chef spirituel qui se doit de répondre aux interrogations de ses disciples, mais les hadiths eux-mêmes parlent explicitement de la pudeur à entretenir en matière de sexualité (ce qui se passe dans l'intimité du couple ne doit pas être dit à l'extérieur du couple).

Il est vrai qu'une forme de frustration peut être entretenue par la jeunesse des pays musulmans quand d'une part il est si facile avec internet et la télé d'accéder à des images à contenu sexuel voir pornographique, une espèce de permissivité absolue, alors que de l'autre côté la situation socio-économique ne permet pas par exemple à un jeune couple qui le désire de trouver un endroit intime pour entretenir des relation intimes. Les hormones des pauvres petits sont malmenées :D Mais, ceci n'a rien d'une maladie, d'une schizophrénie: une difficulté purement conjoncturelle tout au plus.

Pour revenir à ce fait culturel important: si les activités sexuelles dans toutes les chambres à coucher du monde doivent plus ou moins se ressembler (on est tous anatomiquement pareils on va tous plus ou moins se retrouver à faire les mêmes choses), la notion de pudeur elle est extrêmement variable d'une culture à une autre. La culture occidentale (Européenne/Nord-Américaine) permet à des parents et leurs enfants de parler librement de sexualité à table à l'heure du dîner, et j'en connais même qui n'éprouvent aucune gêne à être nus devant leurs parents et voir leur parents nus. Au contraire, nous arabes, notre pudeur et telle que par exemple mon père préférerait être foudroyé sur place plutôt que de nous parler de sexualité et inversement il m'est rien ne m'est moins concevable que ma vie sexuelle personnelle soit connue ou du moins devinée de mes parents... et? Cela fait-il d'un arabe un schizophrène sexuel? Non. Ce serait comme accorder du crédit à des généralités du style que les Européens sont tous impuissants ou que les Noirs Africains sont des bêtes de sexe, que les Indiennes connaissent leur kamasutra par coeur, que les Japonais ont un appétit sexuel aussi minuscule que leur outillage, ...

Ce qui est remarquable, c'est que cette pudeur qui "dicte" le silence sur la sexualité des arabo-musulmans que tu interprètes comme une schizophrénie et un blocage, la plupart des arabes la vivent comme une marque de civilisation.

Là il va falloir presque que je ressorte l'essai de Montaigne sur le relativisme culturel :)

Mais bien sûr que la relation des Musulmans avec le sexe relève de la psychiatrie, et une bonne thérapie collective s’impose. Que dis-je? un exorcisme s’impose:D. La différence entre notre temps, et le monde musulman il y a quelques siècles, et dans l’admission des textes érotiques dans l’espace public. C’est aberrant que dans notre époque, un auteur ne peut pas parler de sexe librement, d’écrire des textes érotiques, tandis que ses aïeuls ont fourni des chefs d’œuvre en la matière.

1001 nuits est un bijou de la littérature érotique universelle, et qui s’ouvre sur une scène d’orgie sexuelle générale ( la femme de roi Shahrayar et ses servantes avec les esclaves noirs du roi , ce qui va déclencher sa terrible vengeance contre les femmes ). Il faut voir l’adaptation faite par Pasolini, le réalisateur et auteur italien, pour comprendre la puissance érotique de ce livre. Al jahiz, le grand érudit musulman a écrit des livres sur tous les sujets liés à la vie en société, dont certains sur le sexe, et même un livre, où des faqihs expliquent leurs préférences respectives pour les femmes et pour les hommes. A ma connaissance, Al Jahiz n’a pas été censuré et ses livres n’ont jamais été interdits, et il est mort sous le poids de ses livres quand sa bibliothèque s’est effondrée sur lui.


Donc, ça n’a rien à voir avec la pudeur, et ça ne relève pas du trait culturel et encore moins d'une marque de civilisation comme tu le dis, mais d’une régression sociale de sociétés qui doutent d’elles mêmes. Des sociétés empêtrées dans leurs contradictions et leur schizophrénie. Des sociétés, comme disait Nizar qabani, où les hommes « maudissent les tresses des femmes le jour, et embrassent leurs photos la nuit ». Des sociétés avec des régimes frileux, opportunistes, qui s’accommodent bien volontiers avec le déni des libertés individuelles et collectives. Car la liberté d’expression, artistique ou politique, découlent de la même source : permettre à l’individu d’extérioriser et de donner forme à sa pensée. Ce n’est qu’on donnant à l’individu la possibilité de s’exprimer dans un espace public, que vient la phase de la critique, et la distinction entre un bon livre et un mauvais livre. Et comme disait Oscar Wilde « il n’y a pas de livre moral et un livre immoral. Il y a un livre bien écrit et un livre mal écrit ».
 

FPP75

VIB
tabete el gorssa oula mezel?
le reste en mp j'ai honte ::
MDRRRR mnine jatni l7echma Lay 8dini hahahahahaa

Xptdrrrrrrrrrrrrr, je connaissais pas cette expression !! C'est quoi la signification ?? tu peux me faire un dessin !

Pas de MP de ce style STP, je tiens à ma vie conjugale :D:D

Plus sérieusement, tu remarqueras que la7chouma dont tu parles est un des sujets importants qu'à abordé Nancy plus haut ;)
 

nwidiya

Moulate Chagma Lmech9o9a 🤣
Super Modératrice
Xptdrrrrrrrrrrrrr, je connaissais pas cette expression !! C'est quoi la signification ?? tu peux me faire un dessin !

Pas de MP de ce style STP, je tiens à ma vie conjugale : D: D

Plus sérieusement, tu remarqueras que la7chouma dont tu parles est un des sujets importants qu'à abordé Nancy plus haut ;)

Quand le langage est cru ça craint :eek:

mais j imagine qu'on peut en parler avec un langage imagé comico-coquin :D
 

nwidiya

Moulate Chagma Lmech9o9a 🤣
Super Modératrice
blague à part :D

à un mariage, le caméraman (l'enfoiré) il s'est grillé tout seul à prendre des gros plans des fesses d'une nana qui dansait
walah c'est véridique et dans la vidéo tu l'entends dire"wa sexe a bent 3ami sexe" :D
 

kitti_3000

تو هَم خ&#1614
Mais bien sûr que la relation des Musulmans avec le sexe relève de la psychiatrie, et une bonne thérapie collective s’impose. Que dis-je? un exorcisme s’impose:D. La différence entre notre temps, et le monde musulman il y a quelques siècles, et dans l’admission des textes érotiques dans l’espace public. C’est aberrant que dans notre époque, un auteur ne peut pas parler de sexe librement, d’écrire des textes érotiques, tandis que ses aïeuls ont fourni des chefs d’œuvre en la matière.

1001 nuits est un bijou de la littérature érotique universelle, et qui s’ouvre sur une scène d’orgie sexuelle générale ( la femme de roi Shahrayar et ses servantes avec les esclaves noirs du roi , ce qui va déclencher sa terrible vengeance contre les femmes ). Il faut voir 1001, l’adaptation faite par Pasolini, le réalisateur et auteur italien, pour comprendre la puissance érotique de ce livre. Al jahiz, le grand érudit musulman a écrit des livres sur tous les sujets liés à la vie en société, dont certains sur le sexe, et même un livre, où des faqihs expliquent leurs préférences respectives pour les femmes et pour les hommes. A ma connaissance, Al Jahiz n’a pas été censuré et ses livres n’ont jamais été interdits, et il est mort sous le poids de ses livres quand sa bibliothèque s’est effondrée sur lui.


Donc, ça n’a rien à voir avec la pudeur, et ça ne relève un trait culturel ni d’une marque de civilisation comme tu le dis, mais d’une régression sociale de sociétés qui doutent d’elles mêmes. Des sociétés empêtrées dans leurs contradictions et leur schizophrénie. Des sociétés, comme disait Nizar qabani, où les hommes « maudissent les tresses des femmes le jour, et embrassent leurs photos la nuit ». Des sociétés avec des régimes frileux, opportunistes, qui s’accommodent bien volontiers avec le déni des libertés individuelles et collectives. Car la liberté d’expression, artistique ou politique, découlent de la même source : permettre à l’individu d’extérioriser et de donner forme à sa pensée. Ce n’est qu’on donnant à l’individu la possibilité de s’exprimer dans un espace public, que vient la phase de la critique, et la distinction entre un bon livre et un mauvais livre. Et comme disait Oscar Wilde « il n’y a pas de livre moral et un livre immoral. Il y a un livre bien écrit et un livre mal écrit ».

Mais ceci est de l'ordre du dit, redit et re-redit! Oui les 1001 nuits sont l'exemple même que les Arabes savent parler d'érotisme, oui la littérature arabo-musulmane compte des chef d'oeuvre de littérature érotique!

Mais ce qui semble échapper à ton argument c'est la notion de diffusion. Quand bien même ces chefs d'oeuvre ont été écrits en leur époque par des érudits et appréciés par des princes, le public était choisi. Peu de personnes avaient accès à ces livres, et parmi ceux qui y avaient accès je doute que bcp d'entre eux en auraient fait la lecture à leurs filles ;)
L'immense majorité des poètes dont les livres ont survécu à nos jours vivaient dans une cour royale, et une cour royale, d'hier et de nos jours, n'est en rien représentatif d'une société. Société qui a tjs été très réservée sur les questions sexuelles hors du cadre du couple. Quoi qu'on en dise, les arabes n'ont jamais été confrontés à l'érotisme à grande diffusion, que ce soit dans l'âge d'or de l'Islam où aujourd'hui. Dès lors le raccourci qui permet d'aboutir à la conclusion que la régression des Arabes est la base d'une schizophrénie, qu'il y a besoin d'un exorcisme et d'une psychanalyse, je trouve qu'il n'y a pas lieu d'être. Tout au plus il est choquant et contre-nature pour un Arabe d'avoir facilement accès à des images suggestives et pornographiques (télé, internet) et en même temps avoir été élevé dans l'idée de la stricte intimité en ce qui concerne le sexe. Le mythe de la société arabe érotique c'est un bien beau fantasme mais qui ne reflète pas la réalité.

Cet argument surexploité du passé érotique glorieux des Arabes pour fustiger leur recul civilisationel, c'est le pain béni des éditeurs qui tirent sur le filon du fantasme orientaliste. Les littératures érotiques ont toujours existé et existeront toujours - Dieu merci - (certainement que des romans d'aujourd'hui seront regardés comme des chefs d'oeuvre érotiques par les générations qui nous suivront), mais dans une société qui a fait de la pudeur sa norme, il est clair que ceci heurte quand c'est est trop visible sur la place publique... tout comme ceci aurait heurté si, il y a plusieurs siècles de cela, la diffusion des oeuvres de Al Jahiz avait été large et généralisée. Tout en condamnant la censure, je trouve cela totalement légitime qu'une société fasse le choix de garder ce genre de littérature moins visible sur la place publique qu'il ne l'est dans d'autres sociétés.
 
Mais ceci est de l'ordre du dit, redit et re-redit! Oui les 1001 nuits sont l'exemple même que les Arabes savent parler d'érotisme, oui la littérature arabo-musulmane compte des chef d'oeuvre de littérature érotique!

Mais ce qui semble échapper à ton argument c'est la notion de diffusion. Quand bien même ces chefs d'oeuvre ont été écrits en leur époque par des érudits et appréciés par des princes, le public était choisi. Peu de personnes avaient accès à ces livres, et parmi ceux qui y avaient accès je doute que bcp d'entre eux en auraient fait la lecture à leurs filles ;)
L'immense majorité des poètes dont les livres ont survécu à nos jours vivaient dans une cour royale, et une cour royale, d'hier et de nos jours, n'est en rien représentatif d'une société. Société qui a tjs été très réservée sur les questions sexuelles hors du cadre du couple. Quoi qu'on en dise, les arabes n'ont jamais été confrontés à l'érotisme à grande diffusion, que ce soit dans l'âge d'or de l'Islam où aujourd'hui. Dès lors le raccourci qui permet d'aboutir à la conclusion que la régression des Arabes est la base d'une schizophrénie, qu'il y a besoin d'un exorcisme et d'une psychanalyse, je trouve qu'il n'y a pas lieu d'être. Tout au plus il est choquant et contre-nature pour un Arabe d'avoir facilement accès à des images suggestives et pornographiques (télé, internet) et en même temps avoir été élevé dans l'idée de la stricte intimité en ce qui concerne le sexe. Le mythe de la société arabe érotique c'est un bien beau fantasme mais qui ne reflète pas la réalité.


On ne discute pas de l’ampleur de la diffusion d’un livre mais de la possibilité de pouvoir l’écrire. Je ne mythifie pas une période particulière, mais je constate tout simplement une régression, paradoxale, dans un période où la liberté d’expression est une valeur universelle. Maintenant, et l’Etat et une grande frange de la société poursuivent et empêchent ces écrivais de s’exprimer, sur ce tabou qui est le sexe. Dans une société ouverte, libre, que j’appelle de mes souhaits, ces livres doivent exister, peu importe leur degré de diffusion ou leur popularité. Leur existence est synonyme de liberté et de société dédramatisant ses rapports avec le sexe.

Quand au fantasme de « l’âge d’or érotique », c’est le versant qui contrebalance le mythe de « l’âge d’or théologique », que certains promeuvent, en faisant croire que la civilisation musulmane n’a produit que des livres religieux et des traités sur le hallal et le haram. C’est un complément d’image, l’envers du décor. Les califats omeyades et abbasside ont produit les quartes rites sunnites, Boukhari et Mouslim, les grandes écoles théologiques, le soufisme, mais a produit aussi Abou nwass, les contes érotiques, les traités sexuels, le calife Al Amin fou amoureux de l’un de ses éphèbes…etc.
 

kitti_3000

تو هَم خ&#1614
On ne discute pas de l’ampleur de la diffusion d’un livre mais de la possibilité de pouvoir l’écrire. Je ne mythifie pas une période particulière, mais je constate tout simplement une régression, paradoxale, dans un période où la liberté d’expression est une valeur universelle. Maintenant, et l’Etat et une grande frange de la société poursuivent et empêchent ces écrivais de s’exprimer, sur ce tabou qui est le sexe. Dans une société ouverte, libre, que j’appelle de mes souhaits, ces livres doivent exister, peu importe leur degré de diffusion ou leur popularité. Leur existence est synonyme de liberté et de société dédramatisant ses rapports avec le sexe.

La liberté d'expression est un problème principalement d'ordre institutionnel et le contrôle des médias (télévisuels, écrits) est un enjeu central pour un gouvernement despotique qui veut assurer sa domination sur un peuple pas forcément content de vivre mal.

Quant à la "grande masse", elle a certes ses tabous comme toute société. Là où je vais peut-être te surprendre c'est que très sérieusement je ne pense pas que le sexe soit un tabou plus fort qu'ailleurs dans les sociétés musulmanes [si on excepte le modèle occidental de culture de la performance et de la comparaison en matière sexuelle qui, certes je le conçois est nettement plus "libéré" que notre modèle]. Il y a une extrême pudeur sur le sujet quand il s'agit d'en traiter sur la place publique, mais globalement dans des cercles plus restreints on peut être très surpris de la liberté que le ton peut prendre. La sensualité des hommes et femmes arabes se cultive essentiellement en secret, dans un cadre discret, et certes, ils n'en manquent pas (chacun aura eu l'occasion de glaner cette information de quelque façon que ce soit). Le secret et le tabou sont deux choses complètement différentes, n'est-ce pas?

Je mets ma main à couper que 99.9999% des arabes que je connais n'auraient cure de se battre pour l'interdiction d'un livre érotique dans la mesure où sa vue ne leur est pas imposée et qu'on en parle pas au journal de 20h. On ne parle pas des mêmes choses de la même façon partout, simplement. Est-ce une raison toujours pour avoir droit à un exorcisme?

Quand au fantasme de « l’âge d’or érotique », c’est le versant qui contrebalance le mythe de « l’âge d’or théologique », que certains promeuvent, en faisant croire que la civilisation musulmane n’a produit que des livres religieux et des traités sur le hallal et le haram. C’est un complément d’image, l’envers du décor. Les califats omeyades et abbasside ont produit les quartes rites sunnites, Boukhari et Mouslim, les grandes écoles théologiques, le soufisme, mais a produit aussi Abou nwass, les contes érotiques, les traités sexuels, le calife Al Amin fou amoureux de l’un de ses éphèbes…etc.

En gros répondre à un cliché par un autre cliché? A force de passer d'un cliché à un autre ne risque-t-on pas de jouer à la caricature au point d'y croire? Entre l'extremiste renfermé sur son propre monde qui rêve de l'âge d'or de l'Islam et l'"Arabe de Salon" qui s'extasie de cet âge d'or érotique (il y en a tjs un, d'Arabe, dans les réceptions "eclectiques" qui régale son auditoire en mal d'exotisme des récits des poètes érotiques arabes et de soufisme; ca fait très gauche bourgeoise ou centre droit l'Arabe de Salon)....... il n'y a donc rien? Jouer soit à l'un soit à l'autre?
 
Livre " Borhan El Assal " par Salwa Al Neimi
La preuve par le miel

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J’ ai acheté hier le roman en arabe, et je l’ai lu d’une traite ( il n’est pas très long). Ce n’est pas le roman du siècle, mais il n’est pas mal. Bien écrit, bien mené, la romancière ponctue d’une façon subtile son récit avec des extraits de livres érotiques et sexuels arabes mais aussi de hadiths.

Malheureusement, le récit manque de profondeur dans la description des personnages, et notamment l’amant de la narratrice, qui aurait pu être un super bon personnage "sadien" d’homme libertin, détaché des convenances morales et n’ayant que le plaisir comme seul maître et dieu….ce roman est beaucoup plus une démonstration et un plaidoyer qu’un roman, dont le but est de démontrer que l’arabe est une langue riche pour parler de l’amour charnel, et que la littérature arabe regorge de textes sublimes sur le sexe…ça vaut le coup d’être lu…
 
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