édit: car pas de pub pour les sites racistes et islamophobes
A l'ONU, l’Arabie saoudite devient membre de la Commission de la condition… de la femme !
Par Magazine Marianne
Publié le 24/04/2017 à 19:39
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La Commission de la condition de la femme des Nations unies (CSW), qui promeut le droit des femmes partout dans le monde, compte un nouveau membre : l'Arabie saoudite. Pays où est notamment appliquée la charia et où chaque Saoudienne dépend d'un tuteur masculin (père, frère, mari...) pour vivre, travailler, voyager...
L’information est passée inaperçue. L’Arabie saoudite, où l’on pratique un islam rigoriste, régi par la charia, vient d’être élue membre de la Commission de la condition de la femme des Nations unies (CSW). A partir de 2018 et jusqu’en 2022, grâce au vote du Conseil économique et social de l'ONU (l’ECOSOC), le royaume veillera ainsi à promouvoir aux côtés de 45 autres Etats les droits des femmes, et notamment le droit à l'égalité des sexes. Une décision "absurde," déplore d’ores et déjà le directeur général de l’ONG de défense des droits de l'Homme "UN Watch", basée à Genève.
"Chaque femme saoudienne doit avoir un tuteur masculin qui prend toutes les décisions importantes en son nom contrôlant la vie d’une femme depuis sa naissance jusqu’à sa mort", rappelle en effet Hillel Neuer sur le site internet de l’ONG. Et de conclure sur Twitter : "Elire l’Arabie saoudite à la protection des droits des femmes c'est comme nommer un pyromane chef des pompiers".
Nous créons l’impensable pour que vous réalisiez l’impossible #DoWhatYouCant
Cette situation, régulièrement pointée dans la presse en raison des nombreuses discriminations faites aux femmes saoudiennes (restrictions dans l’accès à l’emploi, interdiction de conduire, de voyager sans autorisation, obligation de se voiler plus ou moins intégralement selon les régions etc.), n’a pourtant pas empêché cinq membres de l’Union Européenne d'élire le royaume - à bulletin secret - pour qu'il fasse partie de la CSW, précise "UN Watch".
L’Arabie saoudite, qui assure quant à elle protéger les femmes dans la mesure où la "charia garantit l’égalité des sexes", a dans ce contexte tenu sa première grande réunion sur le sujet au mois de mars (en dehors du cadre de l'ONU), raconte le quotidien britannique The Independent. Sur l’un des clichés de l’événement poursuit le journal, treize hommes occupaient la scène. Treize hommes et aucune femme. Celles-ci ayant été obligées de se tenir... à l’écart, dans une pièce séparée, non-mixité oblige.
En 2015, malgré les centaines d’exécutions - par décapitation entre autres - prononcées chaque année dans le royaume, le pays avait déjà été nommé à la tête de l’une des commissions consultatives de l’ONU sur les droits de l’Homme. Et ce alors même que de nombreux prisonniers continuent de croupir dans les geôles saoudiennes, à l’instar du blogueur Raif Badawi condamné en 2014 à dix ans de prison et mille coups de fouets pour apostasie…
A l'ONU, l’Arabie saoudite devient membre de la Commission de la condition… de la femme !
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La Commission de la condition de la femme des Nations unies (CSW), qui promeut le droit des femmes partout dans le monde, compte un nouveau membre : l'Arabie saoudite. Pays où est notamment appliquée la charia et où chaque Saoudienne dépend d'un tuteur masculin (père, frère, mari...) pour vivre, travailler, voyager...
L’information est passée inaperçue. L’Arabie saoudite, où l’on pratique un islam rigoriste, régi par la charia, vient d’être élue membre de la Commission de la condition de la femme des Nations unies (CSW). A partir de 2018 et jusqu’en 2022, grâce au vote du Conseil économique et social de l'ONU (l’ECOSOC), le royaume veillera ainsi à promouvoir aux côtés de 45 autres Etats les droits des femmes, et notamment le droit à l'égalité des sexes. Une décision "absurde," déplore d’ores et déjà le directeur général de l’ONG de défense des droits de l'Homme "UN Watch", basée à Genève.
"Chaque femme saoudienne doit avoir un tuteur masculin qui prend toutes les décisions importantes en son nom contrôlant la vie d’une femme depuis sa naissance jusqu’à sa mort", rappelle en effet Hillel Neuer sur le site internet de l’ONG. Et de conclure sur Twitter : "Elire l’Arabie saoudite à la protection des droits des femmes c'est comme nommer un pyromane chef des pompiers".
Nous créons l’impensable pour que vous réalisiez l’impossible #DoWhatYouCant
Cette situation, régulièrement pointée dans la presse en raison des nombreuses discriminations faites aux femmes saoudiennes (restrictions dans l’accès à l’emploi, interdiction de conduire, de voyager sans autorisation, obligation de se voiler plus ou moins intégralement selon les régions etc.), n’a pourtant pas empêché cinq membres de l’Union Européenne d'élire le royaume - à bulletin secret - pour qu'il fasse partie de la CSW, précise "UN Watch".
L’Arabie saoudite, qui assure quant à elle protéger les femmes dans la mesure où la "charia garantit l’égalité des sexes", a dans ce contexte tenu sa première grande réunion sur le sujet au mois de mars (en dehors du cadre de l'ONU), raconte le quotidien britannique The Independent. Sur l’un des clichés de l’événement poursuit le journal, treize hommes occupaient la scène. Treize hommes et aucune femme. Celles-ci ayant été obligées de se tenir... à l’écart, dans une pièce séparée, non-mixité oblige.
En 2015, malgré les centaines d’exécutions - par décapitation entre autres - prononcées chaque année dans le royaume, le pays avait déjà été nommé à la tête de l’une des commissions consultatives de l’ONU sur les droits de l’Homme. Et ce alors même que de nombreux prisonniers continuent de croupir dans les geôles saoudiennes, à l’instar du blogueur Raif Badawi condamné en 2014 à dix ans de prison et mille coups de fouets pour apostasie…
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