Bonjour 
Il y a plusieurs textes athées qui attribuent aux philosophes croyants un étrange argument. Selon ces athées, les croyants raisonnent de la sorte :
Tout a une cause.
Donc l'univers a une cause.
Donc l'univers a été créé par Dieu.
Et donc, ces athées n'ont aucun mal à disposer de cet argument minable, en disant que si tout a une cause, Dieu aussi a une cause, et sa cause en a une, et ainsi de suite à l'infini... Et que s'il faut faire une exception quelque part, autant s'arrêter à l'univers et le déclarer sans cause!!
Tout ça c'est bien beau, mais c'est une tactique cheap. J'ai jamais vu de philosophe ou théologien chrétien utiliser cet argument formulé ainsi. Une fois peut-être, mais dans un livre miteux d'apologétique écrit par un inconnu et s'adressant à des adolescents! C'est possible que des croyants de la rue, sans formation philosophique ou théologique, essaient d'articuler un tel raisonnement. Mais un philosophe athée a le devoir de répondre aux meilleurs philosophes croyants, du moins en priorité. Sinon il n'est pas charitable : il attaque un épouvantail.
Les vrais philosophes croyants ont plutôt tendance à chercher dans l'univers, dans sa structure, dans sa dynamique, des signes qu'il n'est pas un être absolu, mais qu'il est dépendant d'une cause au-delà de lui-même, et plus parfaite que lui! L'école thomiste a beaucoup creusé cette question, et aussi des philosophes analytiques des quelque 50 dernières années, tout comme une tradition d'apologétique ancrée dans le fondamentalisme chrétien. Mais enfin, ils ne disent jamais quelque chose comme : l'univers existe, DONC il est causé. Ils disent plutôt : un objet avec la propriété X est causé parce que blabla. L'univers a justement la propriété X. Donc l'univers est causé. Mais la cause de l'univers n'a pas nécessairement cette propriété X.
Si la question vous intéresse, lisez dans la Somme théologique de Thomas d'Aquin le texte de Ia-Iae, Q. 2, a. 3. sur les fameuses "cinq voies" (on le trouve abondamment sur Internet). Ce petit texte est probablement le plus célèbre de toute la philosophie médiévale (en Occident, du moins).
Il y a plusieurs textes athées qui attribuent aux philosophes croyants un étrange argument. Selon ces athées, les croyants raisonnent de la sorte :
Tout a une cause.
Donc l'univers a une cause.
Donc l'univers a été créé par Dieu.
Et donc, ces athées n'ont aucun mal à disposer de cet argument minable, en disant que si tout a une cause, Dieu aussi a une cause, et sa cause en a une, et ainsi de suite à l'infini... Et que s'il faut faire une exception quelque part, autant s'arrêter à l'univers et le déclarer sans cause!!
Tout ça c'est bien beau, mais c'est une tactique cheap. J'ai jamais vu de philosophe ou théologien chrétien utiliser cet argument formulé ainsi. Une fois peut-être, mais dans un livre miteux d'apologétique écrit par un inconnu et s'adressant à des adolescents! C'est possible que des croyants de la rue, sans formation philosophique ou théologique, essaient d'articuler un tel raisonnement. Mais un philosophe athée a le devoir de répondre aux meilleurs philosophes croyants, du moins en priorité. Sinon il n'est pas charitable : il attaque un épouvantail.
Les vrais philosophes croyants ont plutôt tendance à chercher dans l'univers, dans sa structure, dans sa dynamique, des signes qu'il n'est pas un être absolu, mais qu'il est dépendant d'une cause au-delà de lui-même, et plus parfaite que lui! L'école thomiste a beaucoup creusé cette question, et aussi des philosophes analytiques des quelque 50 dernières années, tout comme une tradition d'apologétique ancrée dans le fondamentalisme chrétien. Mais enfin, ils ne disent jamais quelque chose comme : l'univers existe, DONC il est causé. Ils disent plutôt : un objet avec la propriété X est causé parce que blabla. L'univers a justement la propriété X. Donc l'univers est causé. Mais la cause de l'univers n'a pas nécessairement cette propriété X.
Si la question vous intéresse, lisez dans la Somme théologique de Thomas d'Aquin le texte de Ia-Iae, Q. 2, a. 3. sur les fameuses "cinq voies" (on le trouve abondamment sur Internet). Ce petit texte est probablement le plus célèbre de toute la philosophie médiévale (en Occident, du moins).