Allez les Verts !
Le Japon proteste officiellement contre lintervention de
lANP à In Aménas. Oh ! Zut ! Le temps quon trouve un
traducteur, lopération était déjà terminée.
Mais promis, on va en embaucher un !
Wallah quon sexcuse ! Vraiment, on est confus. Eh oui ! Excusez-nous et excusez surtout notre armée de ne pas avoir demandé aux tangos dIn Aménas sils voulaient des croissants à leur réveil sous siège, sil souhaitaient des «Ghraief» des crêpes pour leur goûter de quatre heures et surtout, sils avaient une préférence en matière de 4X4, de marque japonaise, coréenne ou allemande pour fuir la zone contrôlée par les militaires. Cest vrai que vous avez raison, amis de lOccident qui se réveille aujourdhui à la réalité intégriste : nous aurions dû mettre des gants pour leur «enlever leur bon Dieu» à ces vermines ! Manque de bol, le responsable de lentrepôt à gants était absent. Il est vrai aussi que nous aurions dû attendre que les ravisseurs prennent le large, pour ensuite, ensuite seulement, les prendre en chasse, comme dans nos jeux denfants, «Tchila !» et «Ghoumaydha !». Il est aussi et encore vrai que nous aurions dû vous consulter, parce que là, effectivement, nous sommes en vacances au Club Med, allongés au bord de la piscine et nous sirotons des cocktails en attendant que vous soyez mis au courant et que vous nous donniez enfin le feu vert. Et puis, par-dessus tout, il est vrai que libérer des otages retenus dans une unité de traitement de gaz grande comme deux arrondissements parisiens réunis, et dans une base vie aux proportions presque aussi énormes que la bêtise du Premier ministre japonais, les sortir de là, vivants, pimpants, rasés de frais et chantant «15 kilomètres à pied, ça use, ça use !» cest à la portée du premier venu, cest un jeu denfant et nimporte qui peut sy essayer. De qui se fout-on ? Le Japon qui proteste ? Les Etats-Unis qui demandent des explications ? Le Britannique qui se plaint que son téléphone nait pas sonné ? In Aménas, y a bouguelb ! Désert total, sur des milliers de kilomètres. Une seule brèche dans le dispositif dencerclement, et alors, jaurais été très curieux dentendre ce «boys-band» nippo-britanno-américain geindre et pleurer parce que leurs ressortissants encore vivants se seraient volatilisés dans les sables. Dans la configuration de cette gigantesque prise dotages, jamais connue auparavant, il y avait un prix à payer pour sauver quelques vies, des vies, au moins. LAlgérie, seule, confrontée à cette équation, a évalué ce prix et a agi. Je trouve magistral, oui, magistral lissue de cette prise dotages. Aujourdhui, ça peut paraître insensé de dire cela, de lécrire comme ça, tout de go. Je nai pas peur de le dire, de lécrire et de lassumer. Oui, magistral ! Et je parie que dans quelques semaines, voire quelques mois et années pour les plus ingrats, les «spécialistes » qui se relaient en ce moment sur les plateaux télé pour faire la moue et minauder sur la brutalité des forces de sécurité algériennes reviendront toute honte bue affirmer que les Algériens ont agi en maîtres stratèges dans cet épisode dIn Aménas. Et puis, au-delà, il est un gus, un mecton, une frappe qui, je le pense sincèrement aura compris le message, aura reçu la réponse quil voulait avoir de lANP. A Mokhtar Belmokhtar, dit le Borgne, les militaires algériens ont répondu sans ambiguïté : il pour il ! Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue.
H. Laâlam.