Jelis
VIB
L'information ne date pas d'internet. Il ne me semble pas qu'avant l'internet, cétait l'ère des signaux de fumée.
La France a pu faire une révolution sans téléphone portable, les bolchéviques ont pu faire la leur sans la TV.
Non c'est vrai, le traitement du conflit a bien eu lieu mais il fût piteux car émotionnel et partial comme c'est souvent le cas dans les grands médias. Même des rédactions sérieuses sont tombées dans le panneau de l'exagération des faits. Orientation qui servait bien d'autres intérêts que l'information stricte des citoyens européens à l'époque. Il s'agissait de justifier une intervention militaire massive dans les balkans, non pas de livrer aux acteurs de la société civile des éléments fiables d'appréciation.
La couverture de ce conflit est très symptomatique de la convergence croissante des intérêts privés et publics dans le journalisme européen, dont la concentration des groupes de l'audio-visuel mais aussi de la presse papier a fait perdre de vue les missions générales, à savoir l'investigation et la synthèse, pour promouvoir le spectaculaire au service de l'audimat.
Encore aujourd'hui et malgré les efforts de quelques journalistes indépendants, les citoyens restent désinformés sur cette tranche d'Histoire, pourtant désormais relativement bien documentée.