Voilà typiquement le genre de chose que je trouve un peu difficile à comprendre... Bien entendu, un prêtre célébrant l'Eucharistie ne va pas refuser la bénédiction (et non-pas la communion en l'occurrence) à une personne qui la lui demande, sauf s'il s'agit d'un prêtre bien campé sur la tradition et la doctrine !
En effet, la dite doctrine est assez claire et fournie sur le sujet :
http://www.vatican.va/roman_curia/c...doc_20040423_redemptionis-sacramentum_fr.html
Par ce document, c'est la pratique même d'une bénédiction particulière, donnée par le célébrant en lieu et place de la communion, qui est tout simplement prohibée. Il y est ensuite précisé que certaines personnes ne devraient approcher ni la Sainte Communion, ni recevoir la bénédiction. Cela concerne
les non-catholiques, et ceux qui sont mentionnés au canon 915, ceux qui tombent sous le coup d’une excommunication et ceux qui persistent dans une péché grave manifeste.
La chose me paraît assez logique... comment un prêtre pourrait-il
bénir (littéralement "dire du bien") d'une personne qui, du point de vue de l'Eglise, persiste dans l'erreur ? Cela ressemble (tu me le confirmeras
@Fitra ) à la raison pour laquelle les musulmans ne peuvent prier pour le salut de leurs amis non-musulmans décédés. Dans les deux cas,
tout jugement est remis à Dieu seul !
Mettons-nous enfin à la place de cette femme : comment le fait de s'agenouiller devant un prêtre chrétien pour recevoir une bénédiction chrétienne pourrait-il être cohérent avec sa propre foi ? N'a t-on pas manipulé sa bonne volonté pour la conduire là où elle ne devrait pas être ?
Bref : mon avis demeure que les croyants musulmans et chrétiens se respecteraient d'autant plus si était ré-affermi le principe d'intégralité et d'intégrité de leur foi. C'est aussi par respect envers les musulmans que je ne vais pas me mêler à leur culte. Mais là-dessus, je pense que mes frères & amis
@marc et
@jeanbreille ne seront pas d'accord avec moi.