À travers le monde, plusieurs établissements ont choisi de passer sous silence leur contamination au Candida auris, allant jusqu’à demander à la patientèle de garder le secret.
Apparu en 2009 au Japon, le Candida auris est un champignon microscopique mortel qui résiste aux antibiotiques et aux désinfectants utilisés dans les hôpitaux. «C'est un champignon qui survit très bien dans l'environnement hospitalier, notamment. Il peut contaminer des matériels médicaux», explique à France info Philippe Berthelot, médecin hygiéniste. Le 6 avril 2019, dans son article relatant l'ampleur du phénomène, le New York Times révélait ainsi qu'à la suite de la mort d'un patient contaminé par le Candida auris, une partie du sol et du plafond de sa chambre avait due être arrachée pour éradiquer le champignon.
Angleterre, États-Unis, Afrique du Sud, Inde... le Candida auris frappe partout. Mais en plus de la menace sanitaire, des observateurs dénoncent la non-transparence des hôpitaux ou dispensaires touchés. En 2016, le Royal Brompton Hospital de Londres connaît une contamination qui affecte soixante-douze personnes. En réaction, l'établissement ferme son unité de soins intensifs pendant onze jours, sans piper mot de l'incident. Il faudra attendre plusieurs jours pour que l'information sorte, publiée par le Daily Telegraph.
Rebelote en Espagne, où dans un hôpital de Valence, 372 personnes ont abrité le germe, sans être malades, tandis que quatre-vingt-cinq ont développé des infections du sang. Selon un article paru dans la revue Mycoses, 41% des patient·es infecté·es sont décédé·es dans les trente jours. Le tout dans le silence le plus total des autorités hospitalières qui vont jusqu'à demander aux personnes concernées de garder le secret. En France, pour l'instant, seuls deux cas ont été déclaré depuis 2013.
slate
Apparu en 2009 au Japon, le Candida auris est un champignon microscopique mortel qui résiste aux antibiotiques et aux désinfectants utilisés dans les hôpitaux. «C'est un champignon qui survit très bien dans l'environnement hospitalier, notamment. Il peut contaminer des matériels médicaux», explique à France info Philippe Berthelot, médecin hygiéniste. Le 6 avril 2019, dans son article relatant l'ampleur du phénomène, le New York Times révélait ainsi qu'à la suite de la mort d'un patient contaminé par le Candida auris, une partie du sol et du plafond de sa chambre avait due être arrachée pour éradiquer le champignon.
Angleterre, États-Unis, Afrique du Sud, Inde... le Candida auris frappe partout. Mais en plus de la menace sanitaire, des observateurs dénoncent la non-transparence des hôpitaux ou dispensaires touchés. En 2016, le Royal Brompton Hospital de Londres connaît une contamination qui affecte soixante-douze personnes. En réaction, l'établissement ferme son unité de soins intensifs pendant onze jours, sans piper mot de l'incident. Il faudra attendre plusieurs jours pour que l'information sorte, publiée par le Daily Telegraph.
Rebelote en Espagne, où dans un hôpital de Valence, 372 personnes ont abrité le germe, sans être malades, tandis que quatre-vingt-cinq ont développé des infections du sang. Selon un article paru dans la revue Mycoses, 41% des patient·es infecté·es sont décédé·es dans les trente jours. Le tout dans le silence le plus total des autorités hospitalières qui vont jusqu'à demander aux personnes concernées de garder le secret. En France, pour l'instant, seuls deux cas ont été déclaré depuis 2013.
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