Pirouettete
杜妮娅
Sans bruit, Amine tâtonna vers l’extérieur de sa baraque de zinc, abandonnant sa couche tiédie par sa transpiration et sentant un mélange de renfermé et de pourriture familiers et rassurants.
Les premiers rayons d’un soleil froid de Septembre blessèrent ses yeux endormis. Il marcha vers la fontaine située à l’entrée du bidonville pour se débarbouiller puis « sortit » du quartier pour se diriger vers « son » feu rouge, le rond poind où il passe sa journée à mendier.
Il n’est que six heures trente. Au-delà des murs entourant le bidonville, la ville somnolante s’étendait nonchalemment comme une femme endormie. Amine n’aime pas cette heure où seuls les vrombissements espacés de moteurs pressés déchirent un silence glacial. Amine préfère quand la journée est bien avancée, parce que dans le ballet tourmenté du trafic et le tumulte de la foule sur les trottoirs, il se sent moins seul, il a moins froid et puis c’est en ces moments là qu’il « fait sa journée », les quelques dirhams glanés ça et là des automobilistes dans un élan de pitié, d'altruisme ou de culpabilité.
Les premiers rayons d’un soleil froid de Septembre blessèrent ses yeux endormis. Il marcha vers la fontaine située à l’entrée du bidonville pour se débarbouiller puis « sortit » du quartier pour se diriger vers « son » feu rouge, le rond poind où il passe sa journée à mendier.
Il n’est que six heures trente. Au-delà des murs entourant le bidonville, la ville somnolante s’étendait nonchalemment comme une femme endormie. Amine n’aime pas cette heure où seuls les vrombissements espacés de moteurs pressés déchirent un silence glacial. Amine préfère quand la journée est bien avancée, parce que dans le ballet tourmenté du trafic et le tumulte de la foule sur les trottoirs, il se sent moins seul, il a moins froid et puis c’est en ces moments là qu’il « fait sa journée », les quelques dirhams glanés ça et là des automobilistes dans un élan de pitié, d'altruisme ou de culpabilité.