Le conte du coq et de la paonne

maidoc

DR IDRISSI M. AHMED
Le conte du coq et de la paonne

Voici les leçons du coq et de sa poule, la Paonne. L’envoyé du ciel, de la gente ailée, me vient des voisins ! Seul dans cet éden, nourri de mes mains, je l’ai vu prendre des couleurs et changer de plumage souvent. Morte en hiver, la paonne quant à elle, m’aura coûté peu, mais son départ fut pénible, philosophiquement.


Ainsi, fut la poule de paon, un ersatz temporaire, mais qui avant de mourir, venait égayer mon jardin. Parfumer les jasmins, embellir les amaryllis et s’épandre devant les clivias. Tiens, je dois en commander au jardinier, dès demain !


C’est aussi le moment d’en commander pour fêter l’anniversaire du 8 mars, ‘’la Fête des cœurs sauvés’’ et la venue du printemps. Le monde appartient aux femmes. Celles qu’on harcèle des fois et que l’on épouse ! Parfois, pour faire plus simple ! Ne sont-elles pas les divinités lares des foyers chez les romains ? Les hommes se révoltent, quand ils ne le savent pas ! Venus de l’espace, ces êtres, vivent sur la terre, hommes et femmes, comme deux espèces imbriquées, corps, esprits et âmes. De là leurs frictions, les inutiles comme celles primordiales des plaisirs passionnants.


Voici donc les leçons du coq et de sa poule, la Paonne. Que lui fallait-il d’humain et de nostalgique des septièmes cieux, à ce solitaire de céans ? Lui, ce coq furtif, sympa et fier, qui de temps en temps retournait chez les siens. Ici, il venait récolter quelques grains de plus que mes vers. Façon de me plaire et de repartir en sautant le mur, le gésier plein de pain. Faute de gâteaux et de chocolats, comme la paonne. Pour un peu, il me demanderait des cours de médecine, la sécu et de l’argent.



LA SUITE EST PAR ICI

https://www.alterinfo.net/Le-conte-du-coq-et-de-la-paonne_a137362.html

Et c’est cela la théorie du tajine ! Le risque de voir le maître cruel du destin, mon paysan de voisin, devenir hospitalier subitement ! Le jour malséant où il recevait à l’improviste un invité et qu’il voudrait l’honorer, comme dans la légende du cheval arabe, en lui offrant son beau coq. Un bien lugubre plat. Un stupide trépas.





Dr Idrissi My Ahmed,
Kénitra, le 25 Mars 2018
 
Haut