VIDÉO. Où placer le curseur entre le droit à l'oubli d'une personne citée dans un article et la liberté de la presse ? À vous de juger !
http://www.lepoint.fr/justice-internet/au-tribunal-de-l-internet-le-droit-a-l-oubli-contre-la-liberte-de-la-presse-26-09-2016-2071289_2081.php?M_BT=805459069852&m_i=cNXRdvUJ1GlnsJ0wnfI1hjUhxBZDHz7F_7Nwu+oPF6fbfY+7L0u2i4G3Y5+qtJv5L7xqsTWEAqKgvBsMBrTXQF2ptqPpcE#xtor=EPR-6-[Newsletter-Matinale]-20160926
Notre réputation dépend beaucoup d'Internet, dont l'ubiquité et l'instantanéité démultiplient la capacité de nuisance. Pour ceux qui veulent faire oublier les épisodes peu glorieux de leur vie passée, c'est raté !
Ainsi, au nom de la liberté d'expression, il est impossible de faire disparaître des archives de presse ou des résultats de recherche un article relatant un fait négatif nous concernant, par exemple une condamnation judiciaire.
Demander son déréférencement auprès du moteur de recherche est aussi une démarche vouée à l'échec, sauf à démontrer le caractère erroné ou obsolète de l'article.
Doit-on pour autant endurer les nuisances d'un casier judiciaire numérique toute sa vie ?
Non, a tranché la Cour de cassation belge le 29 avril 2016.
(...)
Quelques semaines plus tard, la Cour de cassation française saisie d'une affaire où il était question, là aussi, de supprimer les noms et prénoms de personnes citées dans un journal à la suite d'une sanction judiciaire, a rejeté l'argument du droit à l'oubli au profit de la liberté d'expression. « Le fait d'imposer à un organe de presse, soit de supprimer du site internet dédié à l'archivage de ses articles […] l'information contenue dans l'un de ces articles, le retrait des nom et prénom des personnes visées par la décision privant celui-ci de tout intérêt, soit d'en restreindre l'accès en modifiant le référencement habituel, excède les restrictions qui peuvent être apportées à la liberté de la presse […] », précise l'arrêt du 12 mai 2016.
En attendant l'avis de la cour de Strasbourg sur ce sujet majeur du droit à l'oubli de personnes citées dans la presse, qu'en pense le tribunal de l'Internet ?
Doit-on endurer les nuisances d'un casier judiciaire numérique toute sa vie ? Doit-on, au contraire, permettre la modification d'archives de presse, au risque d'ouvrir la boîte de Pandore de la réécriture de l'histoire ? À vous de juger !
Mais après avoir regardé le 48e épisode de la série Au tribunal de l'Internet ! dans lequel nos deux expertes, Myriam Quéméner et Christiane Féral-Schuhl, plaident le « pour » et le « contre » en... trois minutes.
mam
http://www.lepoint.fr/justice-internet/au-tribunal-de-l-internet-le-droit-a-l-oubli-contre-la-liberte-de-la-presse-26-09-2016-2071289_2081.php?M_BT=805459069852&m_i=cNXRdvUJ1GlnsJ0wnfI1hjUhxBZDHz7F_7Nwu+oPF6fbfY+7L0u2i4G3Y5+qtJv5L7xqsTWEAqKgvBsMBrTXQF2ptqPpcE#xtor=EPR-6-[Newsletter-Matinale]-20160926
Notre réputation dépend beaucoup d'Internet, dont l'ubiquité et l'instantanéité démultiplient la capacité de nuisance. Pour ceux qui veulent faire oublier les épisodes peu glorieux de leur vie passée, c'est raté !
Ainsi, au nom de la liberté d'expression, il est impossible de faire disparaître des archives de presse ou des résultats de recherche un article relatant un fait négatif nous concernant, par exemple une condamnation judiciaire.
Demander son déréférencement auprès du moteur de recherche est aussi une démarche vouée à l'échec, sauf à démontrer le caractère erroné ou obsolète de l'article.
Doit-on pour autant endurer les nuisances d'un casier judiciaire numérique toute sa vie ?
Non, a tranché la Cour de cassation belge le 29 avril 2016.
(...)
Quelques semaines plus tard, la Cour de cassation française saisie d'une affaire où il était question, là aussi, de supprimer les noms et prénoms de personnes citées dans un journal à la suite d'une sanction judiciaire, a rejeté l'argument du droit à l'oubli au profit de la liberté d'expression. « Le fait d'imposer à un organe de presse, soit de supprimer du site internet dédié à l'archivage de ses articles […] l'information contenue dans l'un de ces articles, le retrait des nom et prénom des personnes visées par la décision privant celui-ci de tout intérêt, soit d'en restreindre l'accès en modifiant le référencement habituel, excède les restrictions qui peuvent être apportées à la liberté de la presse […] », précise l'arrêt du 12 mai 2016.
En attendant l'avis de la cour de Strasbourg sur ce sujet majeur du droit à l'oubli de personnes citées dans la presse, qu'en pense le tribunal de l'Internet ?
Doit-on endurer les nuisances d'un casier judiciaire numérique toute sa vie ? Doit-on, au contraire, permettre la modification d'archives de presse, au risque d'ouvrir la boîte de Pandore de la réécriture de l'histoire ? À vous de juger !
Mais après avoir regardé le 48e épisode de la série Au tribunal de l'Internet ! dans lequel nos deux expertes, Myriam Quéméner et Christiane Féral-Schuhl, plaident le « pour » et le « contre » en... trois minutes.
mam