En Italie, la chasse 
aux immigrés de Rosarno
Des migrants, ouvriers saisonniers, contraints 
à lexode après avoir subi une véritable chasse à lhomme.
Au terme de trois jours de scènes de guérilla urbaine, la ville de Rosarno, 15 000 habitants, au sud de lItalie, a retrouvé le calme samedi et dimanche. Mais, pour lheure, un millier de migrants ont dû prendre la route de lexode, pour être accueillis dans dautres villes. Il faut dire que cest une véritable chasse à lhomme quils ont subie. Les affrontements de cette fin de semaine ont fait soixante-sept blessés (31 immigrés, 
19 policiers et 17 habitants italiens). Tout a commencé jeudi soir quand de jeunes Calabrais ont tiré à la carabine sur des migrants. Bilan : deux blessés. En protestation, les migrants ont incendié quelques poubelles et de nombreuses voitures. Vendredi, deux mille travailleurs immigrés ont participé à une manifestation pour protester contre les vexations et agressions dont ils font lobjet. « Les Italiens, ici, sont racistes  ! », « Nous ne sommes pas des animaux  ! », pouvait-on lire sur leurs pancartes. Ils sont quatre mille migrants saisonniers à venir tous les hivers, travailler dans les exploitations dagrumes de laube au crépuscule pour vingt-cinq euros par jour et sentasser dans un bidonville en marge de la ville. Dans la soirée, les attaques contre les migrants ont repris de plus belle. Une partie de la population, deux à trois cents personnes, a fait régner la terreur avec barres de fer, carabines, barricades, assiégeant même le local dune association de migrants. Le climat instauré par le gouvernement de Silvio Berlusconi, avec ses ministres qui rivalisent de déclarations contre les « clandestins », nest pas pour rien dans la peur ressentie par une partie des habitants de Rosarno. Présents, des journalistes italiens ont pu recueillir les propos dinsurgés italiens confessant leur admiration pour la Ligue du Nord, le parti le plus virulent contre les immigrés. Selon ces mêmes témoignages, cette révolte anti-Africains serait « organisée ». Par qui ? Le rôle de la « Ndrangheta », la mafia qui sévit en région Calabre nest pas encore clair. Grâce au racket, elle perçoit des revenus des exploitations agricoles. Et parmi les Italiens arrêtés, lun deux a des liens avec la Ndrangheta. Les acteurs de la lutte antimafia sont convaincus de son rôle. « Les cerveaux criminels savent que les immigrés clandestins ne peuvent même pas tenter de se rebeller car ils sont privés de documents didentité et donc de la protection de lÉtat », a ainsi déclaré au quotidien turinois La Stampa, Don Luigi Ciotti, un prêtre fondateur de lassociation Libera. « La révolte de Rosarno est la quatrième des Africains en Italie contre les mafias. Cela me déplaît de souligner que les Africains viennent en Italie faire des travaux que les Italiens ne veulent plus faire et défendre les droits que les Italiens ne veulent plus défendre », a quant à lui déclaré Roberto Saviano, auteur de Gomorra.
Gaël De Santis
J'ai entendu sur france 2 un italien né en france dire, "y'en a marre de ces africains, ils nous piquent notre boulot et ils foutent la ***** et si ça pue chez eux on y peut rien .." , je suis resté figé ! C'est très très grave ce qui est entrain de se passer chez les fachos du nord de l'italie
on croirait revenir aux débuts du nazisme!
Des migrants, ouvriers saisonniers, contraints 
à lexode après avoir subi une véritable chasse à lhomme.
Au terme de trois jours de scènes de guérilla urbaine, la ville de Rosarno, 15 000 habitants, au sud de lItalie, a retrouvé le calme samedi et dimanche. Mais, pour lheure, un millier de migrants ont dû prendre la route de lexode, pour être accueillis dans dautres villes. Il faut dire que cest une véritable chasse à lhomme quils ont subie. Les affrontements de cette fin de semaine ont fait soixante-sept blessés (31 immigrés, 
19 policiers et 17 habitants italiens). Tout a commencé jeudi soir quand de jeunes Calabrais ont tiré à la carabine sur des migrants. Bilan : deux blessés. En protestation, les migrants ont incendié quelques poubelles et de nombreuses voitures. Vendredi, deux mille travailleurs immigrés ont participé à une manifestation pour protester contre les vexations et agressions dont ils font lobjet. « Les Italiens, ici, sont racistes  ! », « Nous ne sommes pas des animaux  ! », pouvait-on lire sur leurs pancartes. Ils sont quatre mille migrants saisonniers à venir tous les hivers, travailler dans les exploitations dagrumes de laube au crépuscule pour vingt-cinq euros par jour et sentasser dans un bidonville en marge de la ville. Dans la soirée, les attaques contre les migrants ont repris de plus belle. Une partie de la population, deux à trois cents personnes, a fait régner la terreur avec barres de fer, carabines, barricades, assiégeant même le local dune association de migrants. Le climat instauré par le gouvernement de Silvio Berlusconi, avec ses ministres qui rivalisent de déclarations contre les « clandestins », nest pas pour rien dans la peur ressentie par une partie des habitants de Rosarno. Présents, des journalistes italiens ont pu recueillir les propos dinsurgés italiens confessant leur admiration pour la Ligue du Nord, le parti le plus virulent contre les immigrés. Selon ces mêmes témoignages, cette révolte anti-Africains serait « organisée ». Par qui ? Le rôle de la « Ndrangheta », la mafia qui sévit en région Calabre nest pas encore clair. Grâce au racket, elle perçoit des revenus des exploitations agricoles. Et parmi les Italiens arrêtés, lun deux a des liens avec la Ndrangheta. Les acteurs de la lutte antimafia sont convaincus de son rôle. « Les cerveaux criminels savent que les immigrés clandestins ne peuvent même pas tenter de se rebeller car ils sont privés de documents didentité et donc de la protection de lÉtat », a ainsi déclaré au quotidien turinois La Stampa, Don Luigi Ciotti, un prêtre fondateur de lassociation Libera. « La révolte de Rosarno est la quatrième des Africains en Italie contre les mafias. Cela me déplaît de souligner que les Africains viennent en Italie faire des travaux que les Italiens ne veulent plus faire et défendre les droits que les Italiens ne veulent plus défendre », a quant à lui déclaré Roberto Saviano, auteur de Gomorra.
Gaël De Santis
J'ai entendu sur france 2 un italien né en france dire, "y'en a marre de ces africains, ils nous piquent notre boulot et ils foutent la ***** et si ça pue chez eux on y peut rien .." , je suis resté figé ! C'est très très grave ce qui est entrain de se passer chez les fachos du nord de l'italie
on croirait revenir aux débuts du nazisme!