MAROC - A l'heure où le roi Mohammed VI entame une tournée africaine qui doit le mener au Sénégal, en Côte d'Ivoire puis au Gabon, la question de la montée en puissance économique du Royaume Chérifien en Afrique intrigue nombre d'observateurs. Ces derniers regardent avec intérêt ce pays sans ressources pétrolières déployer ses banques, ses assurances, ses télécoms, ses constructeurs ainsi que ses entreprises de service au sein notamment de la zone ouest-africaine. Pour autant, ce pays a-t-il les moyens de son ambition économique africaine?
Le Maroc a toujours entretenu des rapports séculaires et commerciaux avec ses voisins d'Afrique subsaharienne. Absent de l'Organisation de l'Unité Africaine -actuelle UA, qu'il a pourtant contribué à fonder- depuis les années 80 suite à l'intégration du Front Polisario dans cette dernière, le Royaume entretient depuis un vaste maillage diplomatique africain et a substitué à sa présence dans l'organisation continentale un multilatéralisme actif et un bilatéralisme volontaire. Cette situation particulière fait que l'on assiste depuis quelques décennies à une reconfiguration de la politique étrangère marocaine dans la région marquée par une dynamique de coopération multidimensionnelle avec l'ensemble des Etats d'Afrique Subsaharienne.
L'arrivée au pouvoir de Mohamed VI en 1999 affirmera encore plus cette vocation africaine du Maroc et sa traduction en diplomatie active en direction du sud. Entre 1999 et 2009, le roi du Maroc se rend au Bénin, au Burkina Faso, en Gambie, au Niger, en République Démocratique du Congo, au Congo Brazzaville, en plus des pays alliés traditionnels du Maroc tels que le Sénégal, le Gabon, le Cameroun ou encore la Guinée.
Ces visites s'accompagnent d'une mutation de la coloration des délégations qui accompagne le roi, incluant beaucoup plus de membres du monde des affaires, et s'inscrivant dans la doctrine de diplomatie économique que porte le Maroc en Afrique depuis le nouveau siècle.
Les prémisses de cette nouvelle diplomatie apparaissent dès 2000, lorsque le roi Mohamed VI décide lors de la conférence du Caire, du sommet Europe-Afrique, d'annuler la dette des pays africains les moins avancés, dont il exempte, entièrement, les produits de droits de douanes à l'entrée du Maroc. Il convient de préciser qu'il s'agit d'une exonération unilatérale, le tout dans le cadre de l'initiative Pays Pauvres Très Endettés (PPTE).
A cela s'ajoutent les conventions signées qui portent essentiellement, l'une sur le principe de non double imposition et l'autre sur l'encouragement et la protection de l'investissement.
L'ampleur des projets inaugurés dans plusieurs pays africains et auxquels le Maroc a pris part, sont un autre gage qui atteste de la détermination du Maroc à mener à bien une politique plus cohérente, plus volontariste et surtout plus solidaire en Afrique Subsaharienne. Soucieux de promouvoir l'implantation de ses entreprises, le Maroc n'oublie pas de s'impliquer fortement en matière d'aide au développement, puisqu'il alloue chaque année à ses voisins africains trois cent (300) millions de dollars dans le cadre de l'Aide Publique au Développement (APD), ce qui représente presque 10% du montant de ses échanges commerciaux avec l'Afrique.
Le Maroc a toujours entretenu des rapports séculaires et commerciaux avec ses voisins d'Afrique subsaharienne. Absent de l'Organisation de l'Unité Africaine -actuelle UA, qu'il a pourtant contribué à fonder- depuis les années 80 suite à l'intégration du Front Polisario dans cette dernière, le Royaume entretient depuis un vaste maillage diplomatique africain et a substitué à sa présence dans l'organisation continentale un multilatéralisme actif et un bilatéralisme volontaire. Cette situation particulière fait que l'on assiste depuis quelques décennies à une reconfiguration de la politique étrangère marocaine dans la région marquée par une dynamique de coopération multidimensionnelle avec l'ensemble des Etats d'Afrique Subsaharienne.
L'arrivée au pouvoir de Mohamed VI en 1999 affirmera encore plus cette vocation africaine du Maroc et sa traduction en diplomatie active en direction du sud. Entre 1999 et 2009, le roi du Maroc se rend au Bénin, au Burkina Faso, en Gambie, au Niger, en République Démocratique du Congo, au Congo Brazzaville, en plus des pays alliés traditionnels du Maroc tels que le Sénégal, le Gabon, le Cameroun ou encore la Guinée.
Ces visites s'accompagnent d'une mutation de la coloration des délégations qui accompagne le roi, incluant beaucoup plus de membres du monde des affaires, et s'inscrivant dans la doctrine de diplomatie économique que porte le Maroc en Afrique depuis le nouveau siècle.
Les prémisses de cette nouvelle diplomatie apparaissent dès 2000, lorsque le roi Mohamed VI décide lors de la conférence du Caire, du sommet Europe-Afrique, d'annuler la dette des pays africains les moins avancés, dont il exempte, entièrement, les produits de droits de douanes à l'entrée du Maroc. Il convient de préciser qu'il s'agit d'une exonération unilatérale, le tout dans le cadre de l'initiative Pays Pauvres Très Endettés (PPTE).
A cela s'ajoutent les conventions signées qui portent essentiellement, l'une sur le principe de non double imposition et l'autre sur l'encouragement et la protection de l'investissement.
L'ampleur des projets inaugurés dans plusieurs pays africains et auxquels le Maroc a pris part, sont un autre gage qui atteste de la détermination du Maroc à mener à bien une politique plus cohérente, plus volontariste et surtout plus solidaire en Afrique Subsaharienne. Soucieux de promouvoir l'implantation de ses entreprises, le Maroc n'oublie pas de s'impliquer fortement en matière d'aide au développement, puisqu'il alloue chaque année à ses voisins africains trois cent (300) millions de dollars dans le cadre de l'Aide Publique au Développement (APD), ce qui représente presque 10% du montant de ses échanges commerciaux avec l'Afrique.