Lusine géante de Melloussa doit démarrer la semaine prochaine sa production, essentiellement destinée à lEurope. Le site produira le Lodgy, un monospace, vendu à partir de 10.000 euros environ.
Cest leffervescence sur le site Renault-Nissan de Melloussa, au Maroc, à une vingtaine de kilomètres de Tanger. En cette fin décembre, toute léquipe, qui travaillait dans des baraquements provisoires depuis le début du projet, sapprête à déménager dans un bâtiment situé derrière la grille dentrée, sur lequel des ouvriers appliquent une dernière couche de peinture blanche. Cest ici, dans ce vallon traversé par des ruisseaux - les oueds, canalisés depuis par le constructeur - et entouré de collines plantées déoliennes, qua surgi la nouvelle usine du groupe, la première entièrement neuve depuis celle de Curitiba, au Brésil, en 1998. Alors que la production automobile recule dans lHexagone, lévénement provoque des craintes en France. Il est aussi sensible politiquement, à 4 mois de lélection présidentielle.
Avec cette usine dune capacité de 340.000 exemplaires par an, le constructeur complète son dispositif de fabrication et sa gamme de véhicules «low-cost» vendus sous la marque Dacia en Europe. Entièrement dédiée à ce type de produits, la production du site a vocation à être exportée à 85%, essentiellement vers le Vieux Continent. Elle viendra sajouter à celle du site roumain de Pitesti, qui arrivait à saturation en raison du succès du 4 x 4 Duster. Après avoir vendu 813000 voitures de sa gamme à bas coûts en 2011 (soit 30% du total), le groupe vise la barre du million cette année. Dégageant une rentabilité supérieure à 6%, cette gamme est lun des piliers de la stratégie du groupe: elle lui permet de répondre à une tendance de fond en Europe - vers des voitures à petit budget - et de conquérir des clients dans les pays émergents.
Apprendre le rythme de la chaîne
Le terrain de 300 hectares est encore en chantier. Seuls les bâtiments consacrés à la première ligne de montage sont achevés. Le Figaro est le premier media à y pénétrer: les premiers exemplaires des monospaces Lodgy et dun véhicule utilitaire à bas coût de type Kangoo - dits de pré-série - défilent sur les lignes. La tension est palpable: «On se sent comme une équipe de football, qui règle les derniers détails à lentraînement avant un match important», confie Tunc Basegmez, le directeur turc de lusine. Le directeur de la qualité du groupe doit donner le feu vert sur place, dans les prochains jours, au début de la production en série du Lodgy. La fabrication de lutilitaire commencera 4 mois plus tard. À lécart de la chaîne, dans une salle de répétition, des ouvriers peaufinent leur geste. On en aperçoit certains visser un composant à toute vitesse. Dautres shabituent à marcher au rythme de la chaîne: 9 mètres en 7 secondes. Le long de la chaîne de montage, à côté des salles de pause, des espaces ont été réservés pour la prière. Renault prévoit une montée en cadence progressive pour lusine: 60000 exemplaires en 2012, puis environ 170000 en 2013. Les bâtiments de la deuxième ligne, dédiée à la remplaçante de la Logan en 2013, sont encore en construction.
Cest leffervescence sur le site Renault-Nissan de Melloussa, au Maroc, à une vingtaine de kilomètres de Tanger. En cette fin décembre, toute léquipe, qui travaillait dans des baraquements provisoires depuis le début du projet, sapprête à déménager dans un bâtiment situé derrière la grille dentrée, sur lequel des ouvriers appliquent une dernière couche de peinture blanche. Cest ici, dans ce vallon traversé par des ruisseaux - les oueds, canalisés depuis par le constructeur - et entouré de collines plantées déoliennes, qua surgi la nouvelle usine du groupe, la première entièrement neuve depuis celle de Curitiba, au Brésil, en 1998. Alors que la production automobile recule dans lHexagone, lévénement provoque des craintes en France. Il est aussi sensible politiquement, à 4 mois de lélection présidentielle.
Avec cette usine dune capacité de 340.000 exemplaires par an, le constructeur complète son dispositif de fabrication et sa gamme de véhicules «low-cost» vendus sous la marque Dacia en Europe. Entièrement dédiée à ce type de produits, la production du site a vocation à être exportée à 85%, essentiellement vers le Vieux Continent. Elle viendra sajouter à celle du site roumain de Pitesti, qui arrivait à saturation en raison du succès du 4 x 4 Duster. Après avoir vendu 813000 voitures de sa gamme à bas coûts en 2011 (soit 30% du total), le groupe vise la barre du million cette année. Dégageant une rentabilité supérieure à 6%, cette gamme est lun des piliers de la stratégie du groupe: elle lui permet de répondre à une tendance de fond en Europe - vers des voitures à petit budget - et de conquérir des clients dans les pays émergents.
Apprendre le rythme de la chaîne
Le terrain de 300 hectares est encore en chantier. Seuls les bâtiments consacrés à la première ligne de montage sont achevés. Le Figaro est le premier media à y pénétrer: les premiers exemplaires des monospaces Lodgy et dun véhicule utilitaire à bas coût de type Kangoo - dits de pré-série - défilent sur les lignes. La tension est palpable: «On se sent comme une équipe de football, qui règle les derniers détails à lentraînement avant un match important», confie Tunc Basegmez, le directeur turc de lusine. Le directeur de la qualité du groupe doit donner le feu vert sur place, dans les prochains jours, au début de la production en série du Lodgy. La fabrication de lutilitaire commencera 4 mois plus tard. À lécart de la chaîne, dans une salle de répétition, des ouvriers peaufinent leur geste. On en aperçoit certains visser un composant à toute vitesse. Dautres shabituent à marcher au rythme de la chaîne: 9 mètres en 7 secondes. Le long de la chaîne de montage, à côté des salles de pause, des espaces ont été réservés pour la prière. Renault prévoit une montée en cadence progressive pour lusine: 60000 exemplaires en 2012, puis environ 170000 en 2013. Les bâtiments de la deuxième ligne, dédiée à la remplaçante de la Logan en 2013, sont encore en construction.