Le maroc pourrait équiper sa flotte de transport , par de bus électriques

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Le Maroc est-il en mesure de se payer le luxe des bus électriques ?
Marrakech ouvre le bal avec une petite dizaine de véhicules

Cette fois sera-t-elle la bonne ? La mise en circulation des bus électriques aura-t-elle bien lieu à Marrakech ? Oui, à en croire Mohamed Larbi Belcaïd, maire pjdiste de la ville ocre qui a assuré, dans une déclaration au site de son parti, que les nouveaux bus déjà réceptionnés devraient être opérationnels à partir de la fin du mois d’avril prochain. En effet, ce projet qui remonte à plus d’an, aurait dû être opérationnel depuis novembre dernier.
Il s’agit de 10 trolleybus de nouvelle génération de 12 m de long et qui peuvent parcouvrir une distance quotidienne de plus de 300 km chacun sans immobilisation prolongée des véhicules en vue d’en recharger des batteries qui pèsent 1 tonne chacune. Une initiative qui s'inscrit dans le cadre de la mise en place du projet de "mobilité électrique", qui vise à créer un réseau de transport collectif au moyen de bus 100% électriques.
Pourtant, si cette initiative est louable, sa mise en oeuvre sucite plusieurs interrogations.
D’abord, au niveau du coût. Combien va coûter l’acquisation d’une telle flotte de bus ? Selon le maire de la ville ocre, l’enveloppe budgétaire y afférente s’éleve à 60 millions de DH. Une montant qu’il faut prendre avec des pincettes puisque cette somme est appelée à augmenter si l’on y ajoute les coûts de maintenance, d’entretien, etc. Selon certaines estimations, il faut débourser 230.000 euros pour un minibus électrique de 22 places et entre 40 et 80.000 euros pour une batterie au lithium sans parler de la question des aménagements de la voirie, des frais d'installation et de formation des conducteurs et des bornes de recharge devant être installées dans chaque terminus de ligne
Qu’en est-il du choix des trolleybus ? De nombreux observateurs s’interrogent sur ce choix alors que plusieurs agglomérations ne veulent plus de ce moyen de transport au motif qu’il nécessite la présence de câbles d’alimentation sur une bonne partie de la ligne. L’utilité d’un tel moyen pose également problème. En effet, pourquoi investir tant d’argent dans des bus destinés à effectuer des trajets aussi courts? Ceci d’autant plus que les bus électriques en circulation partout dans le monde sont encore au stade des expérimentations.
Pour les défenseurs de ces bus, l'investissement dans ce moyen de transport semble avantageux en termes de coûts de maintenance et d'énergie. D’après eux, les coûts d'entretien sont appelés à diminuer pendant la durée de vie du véhicule puisque les moteurs électriques ne nécessitent pas beaucoup d’entretien et que les boîtes de vitesses sont très peu sollicitées.
De même que le mode de fonctionnement des bus électriques permet d'économiser les freins, que les fréquents arrêts et démarrages ont tendance à mettre à rude épreuve sur les autobus classiques.
Le surcoût à l'achat est ainsi contrebalancé par ces économies sur la durée de vie du véhicule. Et ce d'autant plus que l'électricité qui alimente ces véhicules, achetée la nuit en heures creuses, coûte moins cher que les carburants fossiles utilisés par les moteurs à explosionhttp://www.libe.ma/Le-Maroc-est-il-en-mesure-de-se-payer-le-luxe-des-bus-electriques_a84636.html
 
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