Le Maure
Taza avant Gaza
Le roi Mohammed VI du Maroc montre l'exemple aux autocrates du Moyen-Orient qui veulent rester au pouvoir.
La leçon que les autocrates semblent avoir retenue de l'Égypte et de la Tunisie a quasiment été l'exacte antithèse de ce qu'espéraient les défenseurs de la démocratie. Au lieu de moins recourir à la force, les dirigeants de la région ont préféré en faire davantage usage, atteignant des niveaux inhabituels de brutalité.
Des récits révoltants de viols massifs et de torture nous proviennent de Syrie et de Libye, où des milliers de personnes ont été tuées. Au Bahreïn, proche allié des Américains et port d'attache de la Cinquième flotte de l'U.S. Navy, des milliers d'individus ont été arrêtés ou forcés à quitter leur emploi.
C'est comme si le «printemps arabe» s'était transformé en «hiver du mécontentement arabe», selon la formule imagée du politologue Gregory Gause.
Un modèle marocain «différent»
A une époque de désillusions croissantes et de discours télévisés désastreux l'adresse du roi du Maroc à la nation, le 17 juin 2011, est sortie du lot. Son discours n'a pas été grandiose et n'a pas vraiment répondu aux exigences des manifestants, mais il a marqué un engagement de fond avec l'opposition. Le monarque de 47 ans n'a pas vilipendé son propre peuple et n'a pas non plus dénoncé de complot étranger.
Au lieu de cela, il a annoncé une nouvelle Constitution, qui pourrait restructurer la politique du pays. Tout en conservant un droit de veto effectif sur les décisions les plus importantes, il a promis de donner plus de pouvoir aux institutions élues. Le Premier ministre, issu du parti majoritaire du Parlement, pourra nommer et congédier les ministres mais aussi dissoudre le Parlement.
Le Maroc offre un «modèle» différent au reste du monde arabe, que les autres monarques regarderont de près. Ce n'est pas un vrai modèle de transition démocratique vers une «monarchie constitutionnelle» à la britannique, comme l'a récemment déclaré le Premier ministre marocain Abbas El Fassi. Rien ne dit que le roi Mohammed VI soit prêt à se contenter d'un règne sans pouvoir. L'histoire de la monarchie marocaine est pavée de promesses de réformes non tenues.
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La leçon que les autocrates semblent avoir retenue de l'Égypte et de la Tunisie a quasiment été l'exacte antithèse de ce qu'espéraient les défenseurs de la démocratie. Au lieu de moins recourir à la force, les dirigeants de la région ont préféré en faire davantage usage, atteignant des niveaux inhabituels de brutalité.
Des récits révoltants de viols massifs et de torture nous proviennent de Syrie et de Libye, où des milliers de personnes ont été tuées. Au Bahreïn, proche allié des Américains et port d'attache de la Cinquième flotte de l'U.S. Navy, des milliers d'individus ont été arrêtés ou forcés à quitter leur emploi.
C'est comme si le «printemps arabe» s'était transformé en «hiver du mécontentement arabe», selon la formule imagée du politologue Gregory Gause.
Un modèle marocain «différent»
A une époque de désillusions croissantes et de discours télévisés désastreux l'adresse du roi du Maroc à la nation, le 17 juin 2011, est sortie du lot. Son discours n'a pas été grandiose et n'a pas vraiment répondu aux exigences des manifestants, mais il a marqué un engagement de fond avec l'opposition. Le monarque de 47 ans n'a pas vilipendé son propre peuple et n'a pas non plus dénoncé de complot étranger.
Au lieu de cela, il a annoncé une nouvelle Constitution, qui pourrait restructurer la politique du pays. Tout en conservant un droit de veto effectif sur les décisions les plus importantes, il a promis de donner plus de pouvoir aux institutions élues. Le Premier ministre, issu du parti majoritaire du Parlement, pourra nommer et congédier les ministres mais aussi dissoudre le Parlement.
Le Maroc offre un «modèle» différent au reste du monde arabe, que les autres monarques regarderont de près. Ce n'est pas un vrai modèle de transition démocratique vers une «monarchie constitutionnelle» à la britannique, comme l'a récemment déclaré le Premier ministre marocain Abbas El Fassi. Rien ne dit que le roi Mohammed VI soit prêt à se contenter d'un règne sans pouvoir. L'histoire de la monarchie marocaine est pavée de promesses de réformes non tenues.
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