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[QUOTE="3roubi, post: 17797046, member: 351269"] [B]SUITE[/B] [SIZE=14px][FONT=Arial][COLOR=rgb(0, 0, 0)]Avant l'arrivée au pouvoir d'Hitler en 1933, les Soviétiques traitaient les fascistes comme une forme de plus d'ennemi capitaliste. Les partis communistes en Europe devaient traiter tous les autres partis comme des ennemis. Cette politique a en fait contribué à l'ascension d'Hitler : bien qu'ils soient plus nombreux que les nazis, les communistes et socialistes allemands ne pouvaient pas coopérer. Après ce fiasco, Staline a ajusté sa politique, exigeant que les partis communistes européens forment des coalitions pour bloquer les fascistes. Cela n'a pas duré longtemps. En 1939, l'Union soviétique a rejoint l'Allemagne nazie en tant qu'alliée de facto et les deux puissances ont envahi la Pologne ensemble. Les discours nazis ont été réimprimés dans la presse soviétique et les officiers nazis ont admiré l'efficacité soviétique dans les déportations massives. Mais les Russes d'aujourd'hui ne parlent pas de ce fait, car les lois sur la mémoire en font un crime. La Seconde Guerre mondiale est un élément du mythe historique de M. Poutine sur l'innocence russe et la grandeur perdue - la Russie doit jouir d'un monopole sur la victimisation et sur la victoire. Le fait fondamental que Staline a permis la Seconde Guerre mondiale en s'alliant à Hitler doit être indicible et impensable. La flexibilité de Staline à propos du fascisme est la clé pour comprendre la Russie aujourd'hui. Sous Staline, le fascisme était d'abord indifférent, puis il était mauvais, puis tout allait bien jusqu'à ce que - quand Hitler a trahi Staline et que l'Allemagne a envahi l'Union soviétique - il était de nouveau mauvais. Mais personne n'a jamais défini ce que cela signifiait. C'était une boîte dans laquelle on pouvait mettre n'importe quoi. Les communistes ont été purgés en tant que fascistes lors de procès-spectacles. Pendant la guerre froide, les Américains et les Britanniques sont devenus des fascistes. Et « l'antifascisme » n'a pas empêché Staline de cibler les Juifs lors de sa dernière purge, ni ses successeurs de confondre Israël avec l'Allemagne nazie. En d'autres termes, l'antifascisme soviétique était une politique de nous et d'eux. Ce n'est pas une réponse au fascisme. Après tout, la politique fasciste commence, comme l'a dit le penseur nazi Carl Schmitt, à partir de la définition d'un ennemi. Parce que l'antifascisme soviétique signifiait simplement définir un ennemi, il offrait au fascisme une porte dérobée par laquelle retourner en Russie. Dans la Russie du 21e siècle, « l'antifascisme » est simplement devenu le droit d'un dirigeant russe de définir des ennemis nationaux. De vrais fascistes russes, comme Aleksandr Dugin et Aleksandr Prokhanov, ont eu du temps dans les médias. Et M. Poutine lui-même s'est inspiré du travail du fasciste russe de l'entre-deux-guerres Ivan Ilyin. Pour le président, un « fasciste » ou un « nazi » est simplement quelqu'un qui s'oppose à lui ou à son plan de destruction de l'Ukraine. Les Ukrainiens sont « nazis » parce qu'ils n'acceptent pas d'être russes et résistent. Un voyageur temporel des années 1930 n'aurait aucune difficulté à identifier le régime de Poutine comme fasciste. Le symbole Z, les rassemblements, la propagande, la guerre comme acte de violence et de nettoyage et les fosses de la mort autour des villes ukrainiennes rendent tout cela très clair. La guerre contre l'Ukraine n'est pas seulement un retour au champ de bataille fasciste traditionnel, mais aussi un retour au langage et à la pratique fascistes traditionnels. D'autres sont là pour être colonisés. La Russie est innocente à cause de son passé ancien. L'existence de l'Ukraine est un complot international. La guerre est la réponse. SUITE >>[/COLOR][/FONT][/SIZE] [INDENT][/INDENT] [/QUOTE]
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