Une bonne décision, mais pas pour une bonne raison.
C’est une bonne décision, parce que ce n’est pas à la politique de se mêler de ces questions et encore moins de dicter les réponses à ces questions.
Mais ce n’est pas pour une bonne raison, la bonne raison aurait été que l’assemblée reconnaisse son incompétence à traiter de ces questions, de la même manière qu’un tribunal peut se déclarer incompétent à juger une affaire et la déléguer à un autre tribunal, compétent cette fois.
Dire que les races n’existent pas, sur des bases scientifiques et biologiques, ce serait justifiée (et ce n’est pas le cas, voir plus loin); dire que les races n’existent pas, sur des bases idéologiques et politique, c’est honteux et scandaleux, parce que la politique n’a pas a dicté ce que doivent dire les sciences. On a séparé la science du religieux pour libérer la science (et autant finalement libérer les religions), il serait temps peut‑être de de décréter la séparation de la science et de la politique.
Heureusement qu’ici il ne s’agit de bannir le mot que des texte de l’assemblée… ça va.
N’en déplaise aux idéologie d’extrême gauche, tous les humains sur cette planète sont issu d’un métissage inter‑raciale, et même plus que ça encore, un métissage inter‑espèces, parce qu’il y a eu plusieurs espèces humaines dans le passé, et qu’elles n’ont disparues qu’en apparence, car on en retrouve des traces chez tous les humains modernes.
Ça c’est pour ce qu’en dit la science actuelle, qui est bien différent de ce qu’en disent les idéologies politiques.
Une autre chose qui me tracasse, c’est de s’imaginer qu’on va effacer un problème de comportement en effaçant un mot qu’on associe à ces comportements. C’est une illusion, et ils ne vont pas tarder à le découvrir, s’il ne se bouchent pas les yeux en constatant que les problèmes seront toujours là.
On ne s’attaque pas à un problème avec jouant avec des symboles. Plutôt que d’effacer le mot race de la constitution, il aurait été sûrement plus utile et efficace de garantir la non‑discrimination à l’embauche, à l’école, à l’accès au logement, etc.
Je crains justement qu’ils ne se contentent de jouer avec des symboles pour ne rien faire du reste et ne pas réellement s’occuper du problème (avoir l’air de faire quelque chose, plutôt que faire quelque chose).