Le néant ne peut pas être
Et nous ne pouvons pas concevoir une extériorité à cette existence dans laquelle nous situer. Même si nous pensons à l’éventualité de la disparition de l’univers, nous disons : « il n’ y a plus rien », ou « il n’ y a que le néant ». Mais par l’expression « il y a », nous affirmons l’existence du néant, ce qui est une contradiction. Nous sommes réduits à dire qu’il n’ y a qu’un espace ou un vide sans univers, mais cet espace ‘’ est ‘’ : on ne peut pas imaginer et penser un pur néant.
La pensée implique une présence et jamais une absence. Cette présence est celle de la conscience qui pense, conscience identique à l’existence, et donc non individuelle, même si elle s’exprime individuellement. Concevoir l’inexistence ou le néant, c’est encore l’affirmer comme existant.
Il n’ y a donc que de l’existant (l’espace) ou plutôt de l’existence, même s’il n’y a apparemment plus rien. Comme disait Parménide, l’être est et le non être n’est pas. Le néant ne peut pas être.
Affirmer le néant comme une réalité est donc absurde. De même, il est absurde de dire qu’après la mort, il n’ y a plus rien, ou qu’après la mort, c’est le néant. Nous disparaissons en tant qu’individu, mais nous demeurons toujours en tant qu’existence. De ce point de vue, on ne nait ni ne meurt.
Prenons une image : l’individu, son corps, est comme une bouteille qui contient et limite l’eau. La mort est celle de la bouteille, mais l’eau ne disparait pas, elle rejoint l’océan.
L’absence, le rien, le vide ne sont donc négatifs que pour celui qui ne conçoit de réel que le visible. Mais le réel est toujours positif, jamais négatif, une réalité à la fois objective et subjective, à la fois monde et conscience du monde.
Nous sommes toujours englobés par lui, nous ne pouvons pas en sortir, nous ne pouvons pas en concevoir le contour et la limite. C’est pourquoi l’existence est illimitée, sans extériorité.
Pour Spinoza, le réel est toute positivité et en ce sens parfait. Comme il l’a écrit : « pour moi réalité et perfection, c’est la même chose ».
Autrement dit, la réalité ne manque de rien, tout est déjà là, complet.
@Ebion un sujet pour toi
Et nous ne pouvons pas concevoir une extériorité à cette existence dans laquelle nous situer. Même si nous pensons à l’éventualité de la disparition de l’univers, nous disons : « il n’ y a plus rien », ou « il n’ y a que le néant ». Mais par l’expression « il y a », nous affirmons l’existence du néant, ce qui est une contradiction. Nous sommes réduits à dire qu’il n’ y a qu’un espace ou un vide sans univers, mais cet espace ‘’ est ‘’ : on ne peut pas imaginer et penser un pur néant.
La pensée implique une présence et jamais une absence. Cette présence est celle de la conscience qui pense, conscience identique à l’existence, et donc non individuelle, même si elle s’exprime individuellement. Concevoir l’inexistence ou le néant, c’est encore l’affirmer comme existant.
Il n’ y a donc que de l’existant (l’espace) ou plutôt de l’existence, même s’il n’y a apparemment plus rien. Comme disait Parménide, l’être est et le non être n’est pas. Le néant ne peut pas être.
Affirmer le néant comme une réalité est donc absurde. De même, il est absurde de dire qu’après la mort, il n’ y a plus rien, ou qu’après la mort, c’est le néant. Nous disparaissons en tant qu’individu, mais nous demeurons toujours en tant qu’existence. De ce point de vue, on ne nait ni ne meurt.
Prenons une image : l’individu, son corps, est comme une bouteille qui contient et limite l’eau. La mort est celle de la bouteille, mais l’eau ne disparait pas, elle rejoint l’océan.
L’absence, le rien, le vide ne sont donc négatifs que pour celui qui ne conçoit de réel que le visible. Mais le réel est toujours positif, jamais négatif, une réalité à la fois objective et subjective, à la fois monde et conscience du monde.
Nous sommes toujours englobés par lui, nous ne pouvons pas en sortir, nous ne pouvons pas en concevoir le contour et la limite. C’est pourquoi l’existence est illimitée, sans extériorité.
Pour Spinoza, le réel est toute positivité et en ce sens parfait. Comme il l’a écrit : « pour moi réalité et perfection, c’est la même chose ».
Autrement dit, la réalité ne manque de rien, tout est déjà là, complet.
@Ebion un sujet pour toi