OasisIsGood
You talkin' to me ?
Cest avec beaucoup denthousiasme quAziz Akhannouch sest exprimé lors du Salon international des dattes au Maroc en fin de semaine dernière. Exposant létat de la palmeraie dattière du royaume, le ministre sest félicité des avancées de la filière. Toutefois, dénormes défis restent encore à relever.
« Il est évident de constater que le palmier dattier nest plus cette filière fragile que lon cherche à sauver, mais une vraie filière que lon développe, qui a sa place dans le secteur agricole », a déclaré Aziz Akhannouch, ministre de lAgriculture, en marge du Salon international des dattes au Maroc dont la troisième édition sest tenue du 8 au 11 novembre à Erfoud, rapporte Les Echos. En effet, cette avancée notoire sest réalisée grâce au contrat-programme signé en 2009 entre la tutelle et la profession visant la plantation de 1,4 millions de palmiers à lhorizon 2014 et 3 millions dici 2020. Selon Bachir Saoud de lAgence nationale pour le développement des zones oasiennes et de larganier [Andzoa], « pas moins de 793 600 palmiers ont été plantés » en deux ans, soit 26,5% de lobjectif arrêté pour léchéance 2020.
Augmenter les plantations hors zones des oasis
Léconomie des oasis du sud-est marocain repose essentiellement sur lexploitation des palmeraies dattières. 20 à 60% du revenu agricole dans cette région du pays provient de cette activité à laquelle dadonnent, 1,4 million dexploitants. Ces derniers veulent développer la production dans les oasis, sans toutefois « dénaturer le système écologique et patrimonial des palmiers dattiers à travers des stratégies opérationnelles ». « Or, relève le ministre, le plant et leau représentent lessentiel de linvestissement, soit 70 à 80% des coûts dans le secteur dattier ». A titre dexemple, un palmier consomme un mètre cube deau par jour.
Il est vrai que la tutelle met, à la disposition des petits exploitants, du matériel dirrigation entièrement subventionné et des plants même pour la production intensive. Mais, la micro-exploitation représente 80% des terres exploitées pour la palmeraie dattière [48 000 ha]. Cest dire que le besoin en eau est encore énorme. Et même si lAndzoa se dit « sur le point de répondre aux besoins des oasis marocaines à partir de lannée prochaine », les opérateurs prévoient le développement des plantations hors zone des oasis. Disposant dune nappe à la fois courante et renouvelable, ces zones sont régulièrement pourvues en eau. Et leur pleine exploitation pourrait donner un solide coup de pousse la filière.