Analyse encore une fois subjective basée sur un vécu personnel et non sur un constat objectif
la rajla n'a rien à voir dans les développements socio-économiques d'un pays, une révolution est couronnée de succès lorsque plusieurs facteurs se réunissent et ces facteurs ne sont pas réunis au Maroc.
S’attaquer au mounkar (la corruption, le pillage des richesses nationales, les transgressions des libertés et des droits de l’Hommes, etc.) qui détruisent la société marocaine, est une forme de rajla. Dans un monde dans lequel la lâcheté et la passivité font des ravages dans les rangs des citoyens et le système fait recours à la violence et le terrorisme d’Etat pour terroriser le peuple et enterrer toutes sortes d’opposition réelle, ce n’est pas offert à n’importe qui de défier le système et manifester publiquement une insatisfaction de la situation.
Au Maroc, j’ai toujours trouvé les non-musulmans (athées, déistes, agnostiques) plus musulmans que les musulmans. Ils étaient toujours les premiers à tirer de doigt les injustices, ces mauvaises répartitions des richesses, et ce désordre qui règne notre système. Par contre, les musulmans (excepté quelques uns qui échappent à la règle) trouvent « juste » les salaires astronomiques et les dépenses faramineuses des alaouites au moment dans lequel une grande partie des marocains ne trouve rien pour se nourrir et subvenir à ses besoins primaires.
Si un marocain, musulman ou non, critique le système et sa sale politique, ces musulmans, ils sont les premiers à venir au soutien de leur émir des croyants. Et de la sorte, ils confirment que le sunnisme est l’opium de ces marocains fans de l’émirat des croyants et ses émirs, qui dépossède ses consommateurs de leur raison et les poussent à soutenir le diable dans son pillage de nos richesses nationales, ses violations des libertés et des droits de l'Homme, et ses crimes contre l'humanité.
Personne ne les détourne de la politique, ils s'en détournent eux-même comme tu le fais également. Une génération apolitique comme celle qui existe au Maroc n'a aucune chance d'influencer l'avenir du pays et ils subiront le règne de ceux qui en ont ce courage et qui ne s’embarrassent pas de principes.
Moi, la distance que j’ai pris est juste momentanée ; le temps d’arracher un doctorat dans les sciences politiques et accumuler le maximum d’argent pour lancer un nouveau parti politique avec une bande d’amis à moi ; c’est un pas en arrière pour de nouveaux pas en avant. Par contre, d’autres ne pensent qu’à leur ventre, et la politique est la dernière des choses à laquelle ils vont penser.