« Le pape a bien exprimé le sens de notre présence au Maroc »
Les religieux et religieuses du Maroc sont venus nombreux à la rencontre du pape dimanche matin, à la cathédrale de Rabat. Au complexe Moulay Abdellah, près de 10 000 fidèles ont suivi la messe qu’il présidait, aux accents internationaux.
Les deux tours de la cathédrale Saint-Pierre dominent le centre de Rabat de leur blanc éclatant. Elle a été repeinte pour l’occasion. Dimanche 31 mars, au deuxième et dernier jour de la visite du
pape François, les prêtres et les consacrés se sont pressés dans ses travées, attendant fébrilement le pape, qui visitait juste avant le centre social rural des Filles de la Charité à Temara.
Religieuse franciscaine, sœur Fidela Borquez a fait le voyage depuis Nador. Dans cette cette ville méditerranéenne du Nord du Maroc, elle travaille depuis quatre ans au sein du service créé par sa congrégation pour venir en aide aux migrants. Cette Chilienne a été touchée par les paroles du pape la veille :
« J’ai connu beaucoup de personnes migrantes qui sont mortes en mer. Ce ne sont pas des chiffres, c’est une souffrance. Et la visite de François donne espoir, c’est une bénédiction »
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Rencontre avec Jean-Pierre Schumacher
Lorsque les grandes portes de la cathédrale s’ouvrent, des youyous fusent. La diversité de l’assistance saute aux yeux. Au Maroc, consacrés et prêtres répartis dans le pays pour servir Marocains, migrants et la petite communauté catholique en pleine renaissance sont originaires d’Afrique subsaharienne, du Moyen-Orient, d’Amérique du Sud ou encore d’Europe.
Le père Germain Goussa, curé de Casablanca, souhaite la bienvenue au pape au nom de la communauté catholique.
« Comme nous sommes une Église œcuménique, les responsables évangéliques, anglicans et orthodoxes sont avec nous », précise-t-il.
Au passage, il présente aussi au pape l’un des doyens de l’Église du Maroc : le frère Jean-Pierre Schumacher, 95 ans, dernier rescapé de Tibhirine, que le pape salue chaleureusement.
Sœur Mary Donlon, franciscaine, a été chargée d’apporter son témoignage de religieuse dans une Église minoritaire, composée à 100 % d’étrangers dans un pays où le prosélytisme est puni par la loi.
« L’Église du Maroc pratique une collaboration active avec nos frères et sœurs musulmans », rapporte-t-elle. Un message parfaitement reçu par le pape qui, dans son discours, rappelle à ces prêtres et consacrés que
« les chemins de la mission ne passent pas par le prosélytisme, qui conduit toujours à une impasse, mais par notre manière d’être avec Jésus et avec les autres. »..............................
Les religieux et religieuses du Maroc sont venus nombreux à la rencontre du pape dimanche matin, à la cathédrale de Rabat. Au complexe Moulay Abdellah, près de 10 000 fidèles ont suivi la messe qu’il présidait, aux accents internationaux.
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