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Philosophie, spiritualité et autres religions
Le paradoxe d'un dieu fini
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[QUOTE="Ebion, post: 16907566, member: 130060"] Bonjour a shrif pieux & savant philosophe [USER=329495]@NASIRANOUAR[/USER] . D'entrée, j'avoue que je ne suis pas sûr d'avoir tout compris ton post. Toutefois, pour ce qui est de l'acte et de la puissance, je crois que tu seras d'accord que certains changements sont purement extrinsèques, voire linguistiques, et n'impliquent pas de passage de la puissance à l'acte au sens où on l'entend habituellement. Par exemple Dieu lui-même ne passe pas « de la puissance à l'acte » en créant l'univers. Quand un être physique agit, par contre, il doit passer de la puissance à l'acte, de façon accidentelle, justement parce qu'il est pas entièrement autonome. Mais mon objection porte pas là-dessus. Mon objection est : nécessairement Dieu connaît l'univers ou bien a priori ou bien a posteriori. Un informaticien connaît un programme a priori si c'est lui qui l'a conçu. Il sait ce que le programme peut faire, même si c'est pas lui qui va travailler avec. Un usager va le connaître a posteriori, car il ne l'a pas conçu, et il a besoin de le découvrir, avec des leçons ou à tâtons. Mon analogie est pas parfaite : je présente le cas d'un informaticien « infaillible » qui aurait pas besoin de rétroaction, de testeurs... Dieu, lui, il connaît nos actes libres a priori ou a posteriori? S'il nous connaissait a priori, ce serait comme le cas de l'informaticien (infaillible, par hypothèse) et de son programme. Dans ce cas, notre liberté (au sens d'indétermination) serait exclue. Et ainsi on serait des automates sans responsabilité de nos péchés ou de nos bons coups. Et cela, la religion ne peut pas le digérer (sauf quelques protestants, mais je crois qu'ils sont dans l'illusion)***. Si Dieu nous connaît a posteriori, c'est qu'il nous observe. Mais c'est là que les choses se corsent. [B]Il est impossible que Dieu soit hors du temps tout en nous observant. [/B] L'acte d'observer, d'apprendre, de s'informer, ne peut pas être comprimé en un seul moment, qu'on pourrait supposer éternellement présent en Dieu. Nécessairement, il y a trois ou quatre moments qui s'enchaînent, si on s'en tient ici à Dieu qui s'informe de nos actes libres. Je vais schématiser autant que possible. [B]On n'a pas agi. L'avenir est ouvert. Dieu n'a aucun moyen de savoir ce qui se passera. Du moins, pas sans violer notre liberté. Dieu est alors dans un état d'ignorance. On agit. Dieu constate ce que nous avons fait. Dieu réagit : selon le cas, il nous récompensera ou nous punira. [/B] Ce que je dis, c'est que voilà quatre moments qui ne peuvent pas être réduits à un seul, peu importe par quel bout on les prend. Pourquoi? À cause de la [B]causalité[/B]. Les moments dont je parle s'enchaînent causalement, non seulement dans notre monde, mais en Dieu. Être ignorant, observer, et réagir, voilà trois moments d'un processus causal, logiquement incompatibles avec l'idée d'une existence hors du temps. ET il ne s'agit pas seulement de notre « manière d'observer à nous, êtres humains ». Cela fait partie du concept même d'observation, si les concepts doivent avoir un sens. En ce sens, il y aura nécessairement un changement en Dieu. Un vrai, pas seulement un changement selon un point de vue extrinsèque ou linguistique. Quand on apprend, on change nous-mêmes, c'est pas le monde autour qui change. Changement réel qui supposera donc un passage de la puissance à l'acte. Dans ce cas, cela suppose que Dieu est composé de puissance et d'acte. Donc il est pas acte pur. Donc il peut pas être l'être suprême. Et là, quelque chose se casse dans le système thomiste. Mais c'est pas la fin du monde si on trouve un « glitch » dans le thomisme. Le christianisme, l'islam, ces religions ne sont pas dépendantes du thomisme pour exister. Ou alors le raisonnement que je viens de présenter est sophistique, mais je sais pas comment. *** Le molinisme est une impasse également. Je peux développer ce point. [/QUOTE]
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