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Soyons sérieux .
Miloud Chaâbi: «Pourquoi je ninvestirai plus»
· Le PDG de Ynna Holding se plaint de «pressions» et de «blocages»
· Principal blocage: des terrains acquis à Marrakech
· mais aussi «laffaire» Oudghiri-Boufettas
Fausse alerte, effet dannonce En tout cas, les déclarations de Miloud Chaâbi, PDG de Ynna Holding, ne laissent pas indifférent le milieu des affaires. La décision de geler ses futurs investissements, en réaction aux «pressions et blocages» que subirait son groupe, alimente les conversations de salons... dautant plus que cest la 2e ou 3e fois quil se fâche de cette manière. Toutefois, précise Chaâbi dans cet entretien, «les investissements déjà annoncés seront maintenus».
- LEconomiste: Vous venez dannoncer larrêt de vos investissements. Quest-ce qui justifie une telle décision?
- Miloud Chaâbi: Les investissements déjà annoncés par le groupe sont maintenus. Dans un mois, nous lançons la production dune nouvelle unité de fer à béton et par la suite, une nouvelle usine de céramique à Berrechid. Quant à la cimenterie, le projet est maintenu et son planning sera respecté. Le groupe Chaâbi a toujours uvré pour le développement économique du pays et pour participer à lamélioration de lenvironnement des affaires. Ceci dit, nous sommes arrivés aujourdhui à un point où nous préférons geler nos investissements futurs jusquà ce quon ait plus de visibilité.
- Quelle implication pourrait avoir une telle décision sur lavenir de la holding. Quels impacts sur linvestissement en général au Maroc?
- Le groupe Chaâbi existe depuis plus de 60 ans et emploie plus de 18.000 salariés. Certains collaborateurs nous ont accompagnés pendant des décennies, et leur avenir est dans ce holding. Dans ce sens, nous maintenons, bien entendu, toutes les activités en cours et qui sont appelées à se développer de manière organique. Je tiens à rappeler que sans avoir à lancer de nouveaux projets, la holding est déjà le premier investisseur et premier employeur au Maroc. Par conséquent, nous poursuivons la croissance de nos activités actuelles.
- Cest aussi un signal fort envers la communauté des investisseurs étrangers. En mesurez-vous les enjeux?
- Jaurai pu sortir dans un journal étranger si je voulais donner à ma décision une ampleur internationale. Personnellement, jai toujours évité de discuter, avec des hommes daffaires étrangers au sujet des problèmes que je rencontre dans la gestion de mes affaires, du fait que jaime mon pays après tout. Bien plus, à létranger jai toujours défendu limage du Maroc, cest ce que doit faire tout citoyen.
- Comptez-vous redéployer vos activités à linternational?
- Le groupe a depuis toujours investi à linternational en exportant son savoir-faire en Afrique et au Moyen-Orient.
- Pour beaucoup dobservateurs, vous donnez limpression de quelquun qui prépare sa retraite, doù votre décision de vous installer à Marrakech?
- Il ne sagit pas de retraite. Ma décision est directement liée aux contraintes et aux obstacles que subissent mes affaires au Maroc.
Jai 60 ans de carrière derrière moi et ce qui ma toujours animé jusquà aujourdhui cest la volonté de contribuer au développement de mon pays. Chaque fois que jinaugure un projet, jai le sentiment que cest une pierre que jajoute à lédifice économique national. A mon sens, tout investisseur réagirait de la même manière devant une telle situation.
- Quel genre de pressions subit votre groupe. Qui en est linstigateur à votre avis et qui sont vos détracteurs?
- La liste des pressions et des obstacles est longue. Quant à nos détracteurs, je les révélerai plus tard.
- Quels types dobstacles rencontrez-vous en particulier à Marrakech?
- Notre stratégie est dacquérir des terrains et de réaliser des projets profitables au développement des régions. Mais rien quà Marrakech, nous avons 8 projets à larrêt.
Lun dentre eux est le fameux terrain acquis auprès de la famille Boufettas. Curieusement, on nous a refusé les autorisations demandées que dautres acquéreurs ont pu obtenir.
- Où en est laffaire qui oppose votre groupe à la famille Boufettas?
- Daprès ses dires, Abdelkrim Boufettas a subi des pressions pour déposer une plainte contre Khalid Oudghiri, lex-président de Attijariwafa bank stipulant que ce dernier laurait contraint à nous vendre un terrain et aurait reçu de la «corruption» en contrepartie. Maintenant, il faut savoir: ou bien il a donné une «corruption» pour ne pas être contraint de faire quelque chose ou alors il a été contraint de le faire. Mais les deux actions en même temps me semblent contradictoires.
Quant à nous, le terrain que nous avons acquis de la famille Boufettas, nous lavons acquis aux mêmes conditions que 3 ou 4 autres acheteurs. Le fait que lon soit les seuls cités dans cette affaire est une autre forme de pression que lon essaye de nous faire subir. Une chose est sûre, nous nabdiquerons jamais face aux pressions. Et notre réputation est intacte et elle le restera.
Propos recueillis par Amin RBOUB & Bachir THIAM
Réference: http://www.leconomiste.com/article.html?a=90633
Le groupe Chaabi represente à lui seul l'equivalence de l'ensemble des invistissements etrangers au Maroc est ce que sa décision risque de dissuder d'autres investisseurs d'investir au Maroc?
· Le PDG de Ynna Holding se plaint de «pressions» et de «blocages»
· Principal blocage: des terrains acquis à Marrakech
· mais aussi «laffaire» Oudghiri-Boufettas
Fausse alerte, effet dannonce En tout cas, les déclarations de Miloud Chaâbi, PDG de Ynna Holding, ne laissent pas indifférent le milieu des affaires. La décision de geler ses futurs investissements, en réaction aux «pressions et blocages» que subirait son groupe, alimente les conversations de salons... dautant plus que cest la 2e ou 3e fois quil se fâche de cette manière. Toutefois, précise Chaâbi dans cet entretien, «les investissements déjà annoncés seront maintenus».
- LEconomiste: Vous venez dannoncer larrêt de vos investissements. Quest-ce qui justifie une telle décision?
- Miloud Chaâbi: Les investissements déjà annoncés par le groupe sont maintenus. Dans un mois, nous lançons la production dune nouvelle unité de fer à béton et par la suite, une nouvelle usine de céramique à Berrechid. Quant à la cimenterie, le projet est maintenu et son planning sera respecté. Le groupe Chaâbi a toujours uvré pour le développement économique du pays et pour participer à lamélioration de lenvironnement des affaires. Ceci dit, nous sommes arrivés aujourdhui à un point où nous préférons geler nos investissements futurs jusquà ce quon ait plus de visibilité.
- Quelle implication pourrait avoir une telle décision sur lavenir de la holding. Quels impacts sur linvestissement en général au Maroc?
- Le groupe Chaâbi existe depuis plus de 60 ans et emploie plus de 18.000 salariés. Certains collaborateurs nous ont accompagnés pendant des décennies, et leur avenir est dans ce holding. Dans ce sens, nous maintenons, bien entendu, toutes les activités en cours et qui sont appelées à se développer de manière organique. Je tiens à rappeler que sans avoir à lancer de nouveaux projets, la holding est déjà le premier investisseur et premier employeur au Maroc. Par conséquent, nous poursuivons la croissance de nos activités actuelles.
- Cest aussi un signal fort envers la communauté des investisseurs étrangers. En mesurez-vous les enjeux?
- Jaurai pu sortir dans un journal étranger si je voulais donner à ma décision une ampleur internationale. Personnellement, jai toujours évité de discuter, avec des hommes daffaires étrangers au sujet des problèmes que je rencontre dans la gestion de mes affaires, du fait que jaime mon pays après tout. Bien plus, à létranger jai toujours défendu limage du Maroc, cest ce que doit faire tout citoyen.
- Comptez-vous redéployer vos activités à linternational?
- Le groupe a depuis toujours investi à linternational en exportant son savoir-faire en Afrique et au Moyen-Orient.
- Pour beaucoup dobservateurs, vous donnez limpression de quelquun qui prépare sa retraite, doù votre décision de vous installer à Marrakech?
- Il ne sagit pas de retraite. Ma décision est directement liée aux contraintes et aux obstacles que subissent mes affaires au Maroc.
Jai 60 ans de carrière derrière moi et ce qui ma toujours animé jusquà aujourdhui cest la volonté de contribuer au développement de mon pays. Chaque fois que jinaugure un projet, jai le sentiment que cest une pierre que jajoute à lédifice économique national. A mon sens, tout investisseur réagirait de la même manière devant une telle situation.
- Quel genre de pressions subit votre groupe. Qui en est linstigateur à votre avis et qui sont vos détracteurs?
- La liste des pressions et des obstacles est longue. Quant à nos détracteurs, je les révélerai plus tard.
- Quels types dobstacles rencontrez-vous en particulier à Marrakech?
- Notre stratégie est dacquérir des terrains et de réaliser des projets profitables au développement des régions. Mais rien quà Marrakech, nous avons 8 projets à larrêt.
Lun dentre eux est le fameux terrain acquis auprès de la famille Boufettas. Curieusement, on nous a refusé les autorisations demandées que dautres acquéreurs ont pu obtenir.
- Où en est laffaire qui oppose votre groupe à la famille Boufettas?
- Daprès ses dires, Abdelkrim Boufettas a subi des pressions pour déposer une plainte contre Khalid Oudghiri, lex-président de Attijariwafa bank stipulant que ce dernier laurait contraint à nous vendre un terrain et aurait reçu de la «corruption» en contrepartie. Maintenant, il faut savoir: ou bien il a donné une «corruption» pour ne pas être contraint de faire quelque chose ou alors il a été contraint de le faire. Mais les deux actions en même temps me semblent contradictoires.
Quant à nous, le terrain que nous avons acquis de la famille Boufettas, nous lavons acquis aux mêmes conditions que 3 ou 4 autres acheteurs. Le fait que lon soit les seuls cités dans cette affaire est une autre forme de pression que lon essaye de nous faire subir. Une chose est sûre, nous nabdiquerons jamais face aux pressions. Et notre réputation est intacte et elle le restera.
Propos recueillis par Amin RBOUB & Bachir THIAM
Réference: http://www.leconomiste.com/article.html?a=90633
Le groupe Chaabi represente à lui seul l'equivalence de l'ensemble des invistissements etrangers au Maroc est ce que sa décision risque de dissuder d'autres investisseurs d'investir au Maroc?