C'est un discours offensif. Celui d'une personne présentée comme un acteur clé pour apaiser les relations entre la communauté internationale et l'Iran. Dans un entretien au quotidien britannique «The Guardian», le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan a estimé que l'Iran était traité de façon injuste à propos de son programme nucléaire.
C'est un discours offensif. Celui d'une personne présentée comme un acteur clé pour apaiser les relations entre la communauté internationale et l'Iran. Dans un entretien au quotidien britannique «The Guardian», le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan a estimé que l'Iran était traité de façon injuste à propos de son programme nucléaire.
«L'approche n'est pas très juste car ceux (qui accusent l'Iran de chercher à développer un programme nucléaire) ont de très importantes infrastructures nucléaires et ils ne le nient pas», a-t-il déclaré, faisant notamment référence aux membres permanents du Conseil de sécurité des Nations Unies.
«Commérages» des occidentaux
Pour lui, «l'Iran ne développe un programme nucléaire que pour des buts énergétiques». Erdogan a également dénoncé les «commérages» des puissances occidentales, qui soupçonnent la République islamique de dissimuler un programme militaire. Il a aussi qualifié l'hypothèse de frappes aériennes sur l'Iran de «folie».
Principale cible d'Erdogan, Israël et son approche «destructrice». «Des menaces sont parfois lancées. Si l'idée est de dévaster l'Iran ou de le supprimer complètement d'une manière ou d'une autre, je ne pense pas que ce soit bien», a-t-il indiqué. «D'un côté, on dit que l'on veut une paix mondiale, mais de l'autre on mène une approche destructrice contre un Etat qui a 10.000 ans d'histoire.»
Pont entre musulmans et non-musulmans
Erdogan a fustigé l'attitude de certains pays européens, qui ont «des préjugés contre la Turquie, dont la France et l'Allemagne». Le président français Nicolas Sarkozy est en effet opposé à la rentrée du pays dans l'Union européenne (UE). Une attitude dommageable pour Erdogan: «Quand M. Chirac était au pouvoir, nous avions d'excellentes relations. Mais depuis que M. Sarkozy est arrivé, ce n'est pas le cas. Cette attitude n'est pas juste. L'UE viole ses propres règles», a-t-il expliqué, estimant que la Turquie avait pourtant un rôle de «pont» entre les 1,5 milliard de musulmans et le reste du monde.
Erdogan, chef de l'AKP, parti religieux et conservateur, a enfin réitéré son soutien au régime d'Ahmadinejad, dont il avait été un des premiers à saluer la réélection en juin dernier, malgré des manifestations monstres. «Il n'y a pas de doute: c'est notre ami (...). Nous avons de très bonnes relations.» Ainsi, lors de son voyage à Téhéran ce lundi et mardi, il n'abordera pas les questions qui fâchent, comme celle de la répression à l'encontre des manifestants : «Il [Ahmadinejad] a été officiellement déclaré élu, il a reçu un vote de confiance.»
Accords commerciaux
Le reste serait de «l'interférence dans des affaires intérieures». Rappelons tout de même que le marché iranien représente un débouché important pour les produits turcs. L'an passé, les contrats commerciaux entre les deux pays s'élevaient à près de 6 milliards d'euros. Des accords sur le gaz devraient aussi être négociés cette semaine.
Au programme des discussions, par ailleurs : les questions diplomatiques. Erdogan devrait rencontrer le président Mahmoud Ahmadinejad, le guide suprême iranien Ali Khamenei et le chef de la diplomatie Manouchehr Mottaki, alors même que les inspecteurs de l'AIEA doivent visiter le site d'enrichissement de Qom cette semaine
C'est un discours offensif. Celui d'une personne présentée comme un acteur clé pour apaiser les relations entre la communauté internationale et l'Iran. Dans un entretien au quotidien britannique «The Guardian», le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan a estimé que l'Iran était traité de façon injuste à propos de son programme nucléaire.
«L'approche n'est pas très juste car ceux (qui accusent l'Iran de chercher à développer un programme nucléaire) ont de très importantes infrastructures nucléaires et ils ne le nient pas», a-t-il déclaré, faisant notamment référence aux membres permanents du Conseil de sécurité des Nations Unies.
«Commérages» des occidentaux
Pour lui, «l'Iran ne développe un programme nucléaire que pour des buts énergétiques». Erdogan a également dénoncé les «commérages» des puissances occidentales, qui soupçonnent la République islamique de dissimuler un programme militaire. Il a aussi qualifié l'hypothèse de frappes aériennes sur l'Iran de «folie».
Principale cible d'Erdogan, Israël et son approche «destructrice». «Des menaces sont parfois lancées. Si l'idée est de dévaster l'Iran ou de le supprimer complètement d'une manière ou d'une autre, je ne pense pas que ce soit bien», a-t-il indiqué. «D'un côté, on dit que l'on veut une paix mondiale, mais de l'autre on mène une approche destructrice contre un Etat qui a 10.000 ans d'histoire.»
Pont entre musulmans et non-musulmans
Erdogan a fustigé l'attitude de certains pays européens, qui ont «des préjugés contre la Turquie, dont la France et l'Allemagne». Le président français Nicolas Sarkozy est en effet opposé à la rentrée du pays dans l'Union européenne (UE). Une attitude dommageable pour Erdogan: «Quand M. Chirac était au pouvoir, nous avions d'excellentes relations. Mais depuis que M. Sarkozy est arrivé, ce n'est pas le cas. Cette attitude n'est pas juste. L'UE viole ses propres règles», a-t-il expliqué, estimant que la Turquie avait pourtant un rôle de «pont» entre les 1,5 milliard de musulmans et le reste du monde.
Erdogan, chef de l'AKP, parti religieux et conservateur, a enfin réitéré son soutien au régime d'Ahmadinejad, dont il avait été un des premiers à saluer la réélection en juin dernier, malgré des manifestations monstres. «Il n'y a pas de doute: c'est notre ami (...). Nous avons de très bonnes relations.» Ainsi, lors de son voyage à Téhéran ce lundi et mardi, il n'abordera pas les questions qui fâchent, comme celle de la répression à l'encontre des manifestants : «Il [Ahmadinejad] a été officiellement déclaré élu, il a reçu un vote de confiance.»
Accords commerciaux
Le reste serait de «l'interférence dans des affaires intérieures». Rappelons tout de même que le marché iranien représente un débouché important pour les produits turcs. L'an passé, les contrats commerciaux entre les deux pays s'élevaient à près de 6 milliards d'euros. Des accords sur le gaz devraient aussi être négociés cette semaine.
Au programme des discussions, par ailleurs : les questions diplomatiques. Erdogan devrait rencontrer le président Mahmoud Ahmadinejad, le guide suprême iranien Ali Khamenei et le chef de la diplomatie Manouchehr Mottaki, alors même que les inspecteurs de l'AIEA doivent visiter le site d'enrichissement de Qom cette semaine