"L'Egypte peut compter sur l'Union européenne", a déclaré José Manuel Barroso, le président de la Commission européenne, après une rencontre avec M. Morsi.
L'Union européenne a offert de porter à plus d'un milliard d'euros son aide à la "nouvelle Egypte", à l'issue de la première visite en Europe de son président Mohamed Morsi, qui s'est engagé à respecter les valeurs démocratiques.
Alors que plusieurs pays arabes dont l'Egypte sont le théâtre de protestations violentes contre un film américain dénigrant l'islam, M. Morsi a aussi promis de "protéger" les étrangers en Egypte. Il a toutefois appelé les Etats-Unis à prendre des "mesures sérieuses" contre les diffamations à l'encontre de l'islam.
"L'Egypte peut compter sur l'Union européenne", a déclaré José Manuel Barroso, le président de la Commission européenne, après une rencontre avec M. Morsi.
M. Barroso a annoncé que l'UE était "prête à proposer à l'Egypte 500 millions d'euros en aide macro-financière", sous forme de dons et de prêts, qui s'ajouteront aux programmes en cours, dont le montant s'élève à 449 millions pour les années 2011-13.
Le déblocage de cette aide supplémentaire est conditionné à la concrétisation de l'accord que l'Egypte négocie actuellement avec le Fonds monétaire international (FMI), a précisé M. Barroso. Le Caire cherche à obtenir du FMI un prêt de 4,8 milliards de dollars.
L'UE est également "prête à examiner un soutien budgétaire de 150-200 millions d'euros" dans le cadre du plan de redressement économique, a ajouté M. Barroso. Un groupe de travail UE-Egypte se réunira pour cela au Caire à la mi-novembre. A plus long terme, Bruxelles est disposée à "entamer des discussions en vue de futures négociations" sur un vaste accord de libre échange avec l'Egypte, selon lui.
Les 27 pays de l'Union européenne sont collectivement le premier partenaire commercial de l'Egypte, dont ils représentent environ le tiers du commerce extérieur. "Il reste un grand potentiel à explorer", a souligné le président de la Commission.