« L’on peut se demander jusqu’à quand le Souverain pourra continuer à tirer à lui seul l’économie et les soucis de développement de tout un pays »
Alors que nous entamons cette nouvelle année, le débat sur les différentes pistes de relance économique bat son plein. Partis politiques, économistes, patrons, groupements d’intérêts, chacun apporte son grain de sel; et les idées fusent dans tous les sens pour redresser une économie à l’arrêt. La croissance est devenue exclusivement tributaire de la pluie et le Maroc se désindustrialise dans un silence inquiétant. L’élan du PIB industriel que nous avons connu ces dernières années est en train de s’estemper.
Ce constat prend de l’ampleur. Il faudra bien plus que des discours politiques, souvent démagogiques, pour redresser la barre, et bien plus encore que la lettre ouverte de Sir Othman Benjelloun pour redonner confiance aux investisseurs qui sont asphyxiés. En plus d’une demande molle, ils doivent se conformer aux exigences de mise à niveau de l’administration publique qui place la barre très haut en termes de transparence. Il faut dire que la pression qu’exerce le fisc sur les grandes entreprises tombe au plus mauvais moment. L’on comprend que l’Etat ait besoin de combler son déficit de recettes fiscales, mais le matraquage auquel sont soumis les opérateurs économiques peut avoir un effet contraire sur le long terme.
A cela s’ajoutent les problèmes de liquidité des entreprises, causés par un rallongement des délais de paiement. Si du haut de ses 85 ans, le président des banquiers et hommes d’affaires très respecté, Othman Benjelloun, a pris le temps de parapher sa lettre ouverte, c’est bien la preuve qu’il y a un sérieux problème de confiance dans l’air.
Au lieu d’apporter des solutions à ce marasme, l’Etat semble faire cavalier seul, ne se préoccupant nullement de la relance. Regardez comment l’actualité de ces deux dernières années a été monopolisée par les actions royales et par l’investissement public. Plus personne ne parle du secteur privé. Dans un élan inlassable, le Souverain enchaîne les annonces et les inaugurations de chantiers à travers le Royaume. Dans un monde normal, cela aiguiserait l’appétit des investisseurs privés et les inciterait à prendre les devants. Au contraire, on a l’impression que plus la machine Royale avance plus les opérateurs privés se replient sur eux-mêmes et observent. On est face à une situation ubuesque, où le Roi désigne la lune, et les patrons regardent son doigt avec un excès de prudence.
Alors que nous entamons cette nouvelle année, le débat sur les différentes pistes de relance économique bat son plein. Partis politiques, économistes, patrons, groupements d’intérêts, chacun apporte son grain de sel; et les idées fusent dans tous les sens pour redresser une économie à l’arrêt. La croissance est devenue exclusivement tributaire de la pluie et le Maroc se désindustrialise dans un silence inquiétant. L’élan du PIB industriel que nous avons connu ces dernières années est en train de s’estemper.
Ce constat prend de l’ampleur. Il faudra bien plus que des discours politiques, souvent démagogiques, pour redresser la barre, et bien plus encore que la lettre ouverte de Sir Othman Benjelloun pour redonner confiance aux investisseurs qui sont asphyxiés. En plus d’une demande molle, ils doivent se conformer aux exigences de mise à niveau de l’administration publique qui place la barre très haut en termes de transparence. Il faut dire que la pression qu’exerce le fisc sur les grandes entreprises tombe au plus mauvais moment. L’on comprend que l’Etat ait besoin de combler son déficit de recettes fiscales, mais le matraquage auquel sont soumis les opérateurs économiques peut avoir un effet contraire sur le long terme.
A cela s’ajoutent les problèmes de liquidité des entreprises, causés par un rallongement des délais de paiement. Si du haut de ses 85 ans, le président des banquiers et hommes d’affaires très respecté, Othman Benjelloun, a pris le temps de parapher sa lettre ouverte, c’est bien la preuve qu’il y a un sérieux problème de confiance dans l’air.
Au lieu d’apporter des solutions à ce marasme, l’Etat semble faire cavalier seul, ne se préoccupant nullement de la relance. Regardez comment l’actualité de ces deux dernières années a été monopolisée par les actions royales et par l’investissement public. Plus personne ne parle du secteur privé. Dans un élan inlassable, le Souverain enchaîne les annonces et les inaugurations de chantiers à travers le Royaume. Dans un monde normal, cela aiguiserait l’appétit des investisseurs privés et les inciterait à prendre les devants. Au contraire, on a l’impression que plus la machine Royale avance plus les opérateurs privés se replient sur eux-mêmes et observent. On est face à une situation ubuesque, où le Roi désigne la lune, et les patrons regardent son doigt avec un excès de prudence.