Le secret de l’immortalité

  • Initiateur de la discussion Initiateur de la discussion Amine
  • Date de début Date de début

Amine

En mode pause
Médecine: Les Nobel ont levé le secret de l’immortalité

C'est une découverte qui pourrait bien à la fois lever le voile sur le secret de la vie éternelle et lutter contre le cancer qui a obtenu hier le prix Nobel de médecine 2009. « C’est l’une des recherches les plus importantes de ces dernières années », s’enthousiasme le professeur David Khayat, chef du service de cancérologie de la Pitié-Salpêtrière à Paris. Ce qu’Elizabeth Blackburn, Carol Greider et Jack Szostak, les chercheurs américains récompensés, ont découvert, ce sont les télomères, sources de notre possible immortalité. «C’est tout simplement l’horloge interne de nos cellules qui permet de prédire combien de temps il leur reste à vivre », résume le spécialiste. Présents à chaque extrémité de nos chromosomes, ces télomères sont des séquences ADN ayant pour fonction de vérifier en permanence si tout va bien. « Ils scannent les chromosomes », décrypte le cancérologue. Ces télomères sont souvent comparés à la petite extrémité plastique d’un lacet de chaussure qui l’empêche de s’abîmer. Chaque cellule ayant 46 chromosomes, il y a 92 télomères par cellule. S’ils détectent une anomalie, ces télomères agissent comme des correcteurs et viennent réparer la cellule. Toutefois, ils n’existent qu’en quantité limitée. Avec le temps, ils se réduisent et les extrémités de nos chromosomes raccourcissent.« Lorsqu’il n’y a plus de télomères, la cellule se suicide », poursuit David Khayat.

Un progrès pour la cancérologie

Seules certaines cellules ont la capacité de reproduire à l’infini leurs télomères : les cellules cancéreuses, qui se multiplient ainsi indéfiniment si on ne les arrête pas au moyen d’une chimiothérapie. « C’est la raison pour laquelle il est si difficile de se débarrasser d’une tumeur », poursuit le cancérologue. Les recherches des trois Prix Nobel menées dans les années 1980 ont ouvert la voie à d’autres travaux. Les scientifiques qui luttent contre le vieillissement tentent à présent de découvrir comment freiner l’effritement de ces télomères. Ceux qui bataillent contre le cancer espèrent au contraire qu’ils trouveront un jour comment stopper leur reproduction. Les deux camps étudient plus particulièrement la télomérase, l’enzyme qui fabrique les télomères. Pour l’instant, c’est en cancérologie que les études sont les plus prometteuses. D’autres chercheurs ont également démontré que certaines formes héréditaires d’anémie, des maladies de peau ou des poumons affectaient les télomères et donc endommageaient les cellules de l’organisme.
 
Retour
Haut