René Galinier, le septuagénaire incarcéré pour avoir blessé deux jeunes cambrioleuses qui s'étaient introduites par effraction dans sa maison, a été remis en liberté et placé sous contrôle judiciaire, mercredi 13 octobre. Le juge de la liberté et de la détention (JLD) de Béziers a décidé cette mesure après une nouvelle demande de remise en liberté la troisième déposée par les avocats de René Galinier, jusque-là incarcéré à Béziers.
Cette remise en liberté "est conforme au réquisitoire du parquet", a souligné le procureur de la République de Béziers, Patrick Mathé. La décision du JLD impose à M. Galinier des mesures "strictes", comme celles de ne pas résider dans son lieu de résidence à Nissan-lez-Ensérune (Hérault) et de ne pas rencontrer la presse, a souligné M. Mathé.
M. Galinier, âgé de 73 ans, est accusé d'avoir blessé par balle deux jeunes femmes d'origine roms qui s'étaient introduites à son domicile, le 5 août, alors qu'il faisait une sieste. Il a été mis en examen pour tentatives d'homicide volontaire. La justice avait estimé que les conditions d'un tir en état de légitime défense, qui aurait pu exonérer son geste, n'étaient pas réunies. La chambre d'instruction de la cour d'appel de Montpellier avait rejeté deux demandes de remise en liberté, le 18 août et le 5 octobre.
RÉPERCUSSIONS POLITIQUES
L'une des cambrioleuses, dont l'âge officiel est de 11 ans, est toujours hospitalisée. La seconde, âgée de 21 ans, est sortie de l'hôpital. L'avocate de cette dernière, Me Mélanie Baudard, a dit qu'elle avait "un peu de mal à s'expliquer cette remise en liberté, compte tenu de la gravité des faits". Certes, a-t-elle reconnu, "on a là deux gamines qui rentrent dans une maison" par effraction mais "on a deux coups de feu tirés volontairement".
Le placement en détention de M. Galinier avait été contesté par une partie de la population de Nissan-lez-Ensérune, où un comité de soutien avait été créé afin d'obtenir sa libération sous contrôle judiciaire. Survenu en plein débat sur l'évacuation des camps roms, et juste après le tournant sécuritaire de Nicolas Sarkozy, formulé lors du discours de Grenoble, le 30 juillet, ce fait divers a suscité de nombreuses réactions au Front national et à la droite de l'UMP.
Ainsi, Marine Le Pen, en août, a-t-elle vivement réagi au maintien en détention de M. Galinier : "Dans la France UMPS, c'est toujours l'impunité pour les délinquants et toujours plus de sévérité pour les honnêtes gens." Le député UMP des Alpes-Maritimes Lionnel Luca estimait que "mettre un vieil homme de 73 ans en prison simplement parce qu'il a voulu se protéger de voyous venus pour le cambrioler, c'est vraiment légitimer la délinquance et non plus défendre les citoyens". La semaine dernière, le secrétaire général de l'UMP, Xavier Bertrand, s'était déclaré "choqué" par le maintien en détention de M. Galinier.
Le Monde
Cette remise en liberté "est conforme au réquisitoire du parquet", a souligné le procureur de la République de Béziers, Patrick Mathé. La décision du JLD impose à M. Galinier des mesures "strictes", comme celles de ne pas résider dans son lieu de résidence à Nissan-lez-Ensérune (Hérault) et de ne pas rencontrer la presse, a souligné M. Mathé.
M. Galinier, âgé de 73 ans, est accusé d'avoir blessé par balle deux jeunes femmes d'origine roms qui s'étaient introduites à son domicile, le 5 août, alors qu'il faisait une sieste. Il a été mis en examen pour tentatives d'homicide volontaire. La justice avait estimé que les conditions d'un tir en état de légitime défense, qui aurait pu exonérer son geste, n'étaient pas réunies. La chambre d'instruction de la cour d'appel de Montpellier avait rejeté deux demandes de remise en liberté, le 18 août et le 5 octobre.
RÉPERCUSSIONS POLITIQUES
L'une des cambrioleuses, dont l'âge officiel est de 11 ans, est toujours hospitalisée. La seconde, âgée de 21 ans, est sortie de l'hôpital. L'avocate de cette dernière, Me Mélanie Baudard, a dit qu'elle avait "un peu de mal à s'expliquer cette remise en liberté, compte tenu de la gravité des faits". Certes, a-t-elle reconnu, "on a là deux gamines qui rentrent dans une maison" par effraction mais "on a deux coups de feu tirés volontairement".
Le placement en détention de M. Galinier avait été contesté par une partie de la population de Nissan-lez-Ensérune, où un comité de soutien avait été créé afin d'obtenir sa libération sous contrôle judiciaire. Survenu en plein débat sur l'évacuation des camps roms, et juste après le tournant sécuritaire de Nicolas Sarkozy, formulé lors du discours de Grenoble, le 30 juillet, ce fait divers a suscité de nombreuses réactions au Front national et à la droite de l'UMP.
Ainsi, Marine Le Pen, en août, a-t-elle vivement réagi au maintien en détention de M. Galinier : "Dans la France UMPS, c'est toujours l'impunité pour les délinquants et toujours plus de sévérité pour les honnêtes gens." Le député UMP des Alpes-Maritimes Lionnel Luca estimait que "mettre un vieil homme de 73 ans en prison simplement parce qu'il a voulu se protéger de voyous venus pour le cambrioler, c'est vraiment légitimer la délinquance et non plus défendre les citoyens". La semaine dernière, le secrétaire général de l'UMP, Xavier Bertrand, s'était déclaré "choqué" par le maintien en détention de M. Galinier.
Le Monde