45 dollars pour un esclave indien, des millions pour un touriste français...
45 dollars pour un enfant esclave, plusieurs millions pour une victime occidentale d'un crash aérien... oui, la vie a un prix et celui-ci est très variable d'une situation et d'un pays à l'autre. Décryptage de ce marché très spécial avec François-Xavier Albouy, président d'une société d'assurance, qui milite pour un prix minimum de la vie humaine.
"La vie n'a pas de prix" : un dicton populaire… mais qui s'avère complètement faux, comme le rappelle François-Xavier Albouy dans son livre "Le prix d'un homme"*. Mafias, assureurs, pouvoirs publics… tous estiment, directement ou indirectement, un certain prix de la vie humaine, que ce soit pour l'échanger comme une marchandise, décider de la sécurité d'un dispositif ou évaluer une indemnité. Le problème, c'est que ces prix sont très différents d'un acteur et d'un pays à l'autre, ce qui crée des inégalités, dénonce le président de PlaNet Guarantee, une société d'assurance spécialisée dans la microfinance, et qui plaide pour un prix minimum de la vie humaine.
Capital.fr : Combien vaut une vie humaine ?
François-Xavier Albouy : Il n'y a pas un prix, mais des prix de la vie humaine. On peut tout d'abord évoquer les prix liés aux trafics d'êtres humains. Par exemple, un enfant esclave en Inde se négocie autour de 45 dollars, un enfant soldat au Mali vaut 600 dollars, un bébé kidnappé peut se revendre 7.000 dollars en Chine, une prostituée nigériane vaut dans les 40.000 dollars pour être exportée en Europe… Au-delà de ces réseaux mafieux, le prix de la vie humaine se calcule aussi dans la vie de tous les jours. On le voit, par exemple, dans le cas des indemnisations lors de catastrophes aériennes, auquel cas le prix diffère sensiblement selon la nationalité de la victime. Les familles des passagers occidentaux peuvent espérer toucher de 500.000 à plusieurs millions de dollars, tandis que les ressortissants de pays pauvres, en Asie ou en Afrique, toucheront beaucoup moins, quelques dizaines de milliers de dollars, voire rien…
Capital.fr : Pourquoi un tel écart d'indemnisation entre les différentes nationalités ?
la suite
http://www.capital.fr/a-la-une/poli...srAuthUserId=c3271970db2ee096a93a28792b1d76c2
mam
45 dollars pour un enfant esclave, plusieurs millions pour une victime occidentale d'un crash aérien... oui, la vie a un prix et celui-ci est très variable d'une situation et d'un pays à l'autre. Décryptage de ce marché très spécial avec François-Xavier Albouy, président d'une société d'assurance, qui milite pour un prix minimum de la vie humaine.
"La vie n'a pas de prix" : un dicton populaire… mais qui s'avère complètement faux, comme le rappelle François-Xavier Albouy dans son livre "Le prix d'un homme"*. Mafias, assureurs, pouvoirs publics… tous estiment, directement ou indirectement, un certain prix de la vie humaine, que ce soit pour l'échanger comme une marchandise, décider de la sécurité d'un dispositif ou évaluer une indemnité. Le problème, c'est que ces prix sont très différents d'un acteur et d'un pays à l'autre, ce qui crée des inégalités, dénonce le président de PlaNet Guarantee, une société d'assurance spécialisée dans la microfinance, et qui plaide pour un prix minimum de la vie humaine.
Capital.fr : Combien vaut une vie humaine ?
François-Xavier Albouy : Il n'y a pas un prix, mais des prix de la vie humaine. On peut tout d'abord évoquer les prix liés aux trafics d'êtres humains. Par exemple, un enfant esclave en Inde se négocie autour de 45 dollars, un enfant soldat au Mali vaut 600 dollars, un bébé kidnappé peut se revendre 7.000 dollars en Chine, une prostituée nigériane vaut dans les 40.000 dollars pour être exportée en Europe… Au-delà de ces réseaux mafieux, le prix de la vie humaine se calcule aussi dans la vie de tous les jours. On le voit, par exemple, dans le cas des indemnisations lors de catastrophes aériennes, auquel cas le prix diffère sensiblement selon la nationalité de la victime. Les familles des passagers occidentaux peuvent espérer toucher de 500.000 à plusieurs millions de dollars, tandis que les ressortissants de pays pauvres, en Asie ou en Afrique, toucheront beaucoup moins, quelques dizaines de milliers de dollars, voire rien…
Capital.fr : Pourquoi un tel écart d'indemnisation entre les différentes nationalités ?
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