Le souverain bien selon kant

[Ebion]

(Tiré de "Critique de la raison pratique")

Le concept de souverain contient déjà une équivoque qui, si l'on n'y prend garde, peut occasionner des disputes inutiles. Souverain peut signifier suprême (supremum) ou accompli (consummatum). Dans le premier cas, le terme indique la condition qui est elle-même inconditionnée, c'est-à-dire n'est subordonnée à aucune autre (originarium); dans le second, le tout qui n'est point partie d'un tout plus grand de la même espèce (perfectissimum). Que la vertu (en tant qu'elle rend digne d'être heureux) soit la condition suprême de tout ce qui peut nous paraître désirable, par suite de toute notre quête du bonheur, et qu'elle soit ainsi le Bien suprême, c'est ce qui a été prouvé dans l'Analytique. Cependant, elle n'est pas encore pour cela le bien complet et accompli, en tant qu'objet de la faculté de désirer d'êtres raisonnables et finis; car, pour qu'elle soit ce bien, il est exigé que le bonheur s'y ajoute, et cela non seulement aux yeux intéressés de la personne qui se prend elle-même pour but, mais même au jugement d'une raison impartiale, qui considère la vertu en général dans le monde comme une fin en soi.

(à suivre)

 

[Ebion]

(suite)

Car, avoir besoin du bonheur, en être effectivement digne et pourtant n'y pas participer, cela ne peut aucunement s'accorder avec le vouloir parfait d'un être raisonnable qui aurait en même temps la toute-puissance, même si nous ne formons la pensée d'un tel être qu'à titre d'essai. Or, en tant que la vertu et bonheur constituent ensemble la possession du souverain Bien dans une personne, et qu'en même temps le bonheur, pourvu qu'il soit exactement proportionné à la moralité (qui fait la valeur de la personne et la rend digne d'être heureuse), constitue la souverain Bien d'un monde possible, le souverain Bien désigne le Tout, le Bien accompli, dans lequel la vertu reste cependant toujours, comme condition, le Bien suprême, parce qu'il n'y a pas de condition au-dessus d'elle, et que le bonheur est sans doute toujours quelque chose d'agréable pour celui qui le possède, mais n'est pas par lui seul bon absolument et à tous égards, et suppose au contraire toujours, comme condition, la conduite morale conforme à la loi.

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@Drianke
@mooooaaaa
@Cause01
@boyboyboy

 

[Ebion]

@Hibou57 !

 

[boyboyboy]

(suite)

Car, avoir besoin du bonheur, en être effectivement digne et pourtant n'y pas participer, cela ne peut aucunement s'accorder avec le vouloir parfait d'un être raisonnable qui aurait en même temps la toute-puissance, même si nous ne formons la pensée d'un tel être qu'à titre d'essai. Or, en tant que la vertu et bonheur constituent ensemble la possession du souverain Bien dans une personne, et qu'en même temps le bonheur, pourvu qu'il soit exactement proportionné à la moralité (qui fait la valeur de la personne et la rend digne d'être heureuse), constitue la souverain Bien d'un monde possible, le souverain Bien désigne le Tout, le Bien accompli, dans lequel la vertu reste cependant toujours, comme condition, le Bien suprême, parce qu'il n'y a pas de condition au-dessus d'elle, et que le bonheur est sans doute toujours quelque chose d'agréable pour celui qui le possède, mais n'est pas par lui seul bon absolument et à tous égards, et suppose au contraire toujours, comme condition, la conduite morale conforme à la loi.

Kant m'a toujours saoulé mon lapin...Ce côté torturé, genre "Wesh j'suis trop fort: je plie des confettis en 4 avec des gants de boxe", me fatigue.

Sur le bonheur y a pas mieux que le Maghrébin Saint Augustin et sa phrase "Le bonheur, c’est de continuer à désirer ce qu’on possède "

Cherche pas: y a pas plus profond

 

[Ebion]

Kant m'a toujours saoulé mon lapin...Ce côté torturé, genre "Wesh j'suis trop fort: je plie des confettis en 4 avec des gants de boxe", me fatigue.

Sur le bonheur y a pas mieux que le Maghrébin Saint Augustin et sa phrase "Le bonheur, c’est de continuer à désirer ce qu’on possède "

Cherche pas: y a pas plus profond

En fait les idées principales de Kant sont relativement simples, c'est seulement qu'il n'est pas doué pour les expliquer clairement.

 

[Cause01]

@Ebion, être véritablement heureux correspond quoi qu'il arrive à une personne vertueuse. Les criminels ne sont pas heureux ou alors ça relève de la psychiatrie.

À l'inverse, être vertueux ne garantit pas forcément le bonheur mais c'est un des piliers pour être heureux, si il manque, tu ne le seras pas (sauf un fou comme je disais).

 

[Ebion]

@Ebion, être véritablement heureux correspond quoi qu'il arrive à une personne vertueuse. Les criminels ne sont pas heureux ou alors ça relève de la psychiatrie.

À l'inverse, être vertueux ne garantit pas forcément le bonheur mais c'est un des piliers pour être heureux, si il manque, tu ne le seras pas (sauf un fou comme je disais).

Il y a des individus sans conscience qui manipulent les autres ou les intimident et qui passent entre les mailles de la justice.

Même dans les cours d'école, les mecs les plus populaires, les plus "cools", sont rarement des agneaux...

 

[Ebion]

@Cause01 ,

Je peux comprendre que les individus honnêtes aient besoin d'être en paix avec leur conscience pour être heureux. Les plaisirs peuvent être curieusement insipides s'ils ont été mal acquis.

C'est une condition nécessaire, mais pas suffisante au bonheur, comme tu le dis.

En fait le pouvoir de la conscience varie beaucoup d'un individu à l'autre... Comme l'acuité visuelle d'ailleurs. Sauf qu'une myopie est plus facile à corriger qu'une maladie de la conscience.

 

[Cause01]

Il y a des individus sans conscience qui manipulent les autres ou les intimident et qui passent entre les mailles de la justice.

Même dans les cours d'école, les mecs les plus populaires, les plus "cools", sont rarement des agneaux...

Il y a forcément un revers de médaille un jour ou l'autre pour ceux qui font le mal en toute conscience. Je ne vais pas te citer de nom mais tu peux en imaginer quelques uns, et demande-toi si ils dorment bien la nuit, même si ils ont l'air bien comme ça.

Comme je l'ai dit, les psychopathes sont un cas à part car ils n'ont pas de remords. C'est pour ça qu'il faut mettre en place des écoles plus performantes pour détecter ces cas.