L'eau au Maroc : les khettara

La "route des khettara" peut être assimilée à la "route de la soie". Partout où l'on trouve des khettara, sous un nom différent selon les régions ou les pays, ce sont les mêmes types de sociétés qui se sont développées autour de la gestion de l'eau. Les khettara doivent être protégées.

Histoire et route des Khettara :​

Il est communément admis que les Khettara sont nées en Perse antique il y a plus de 3000 ans et qu'elles auraient été introduites au Maroc par les arabes lors de leur conquête du Maghreb.
D'après J.M. Solignac, il est un fait que leur origine remonte à l'antiquité reculée puisqu'on en trouve déjà la mention au Vème siècle av. J.C. dans Hérode (Melpomène 120). On possède également, grâce aux narrations de Polybe, des renseignements détaillés sur les khettaras de la Perse du IIIème et IIème siècle av. J.C. Par ailleurs, plusieurs écrits historiques affirment que ce système est une pure création des habitants de l'Afrique du Nord "Imazighen" (Malika Hached - Les premiers Berbères). Les recherches archéologiques, historiques et ethnologiques nous éclaireront peut-être un jour, mais ce qui est certain c'est que de la Perse à la Chine ou à l’Occident, elles existent selon le même principe de fonctionnement bien que sous différentes appellations.

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En Afghanistan on les appelle "Kiraz", en Iran "Quanat", en Algérie on les nomme "Fouggara" au Maroc "Khettara", au Yemen "Aflaj", en Chine "Karez" en Syrie "Kanawat", en Espagne.

Présentation technique​

La khettara est une galerie drainante qui amène l'eau de la nappe phréatique à la surface du sol, par gravité. La sortie de la Khettara se situe toujours au village (vu la maîtrise du nivellement). La conduite souterraine est accompagnée sur le sol par des puits d’aération qui servent aussi de points d'épuration.

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La khettara est composée:
  • d'une galerie qui assure le drainage et le captage des eau.
  • d'une partie adductrice, laquelle assure le transport des eaux drainées vers le périmètre d'irrigation.
  • d'une tête morte pour acheminer l'eau vers les parcelles via des canaux alimentant les prises appelées localement "Mesraf".
  • La longueur d'une Khettara peut aller de quelques centaines de mètres à une vingtaine de kilomètres. Ceci est fonction du gradient hydraulique, de la pente du sol et du niveau piézométrique de la nappe.
  • La largeur de la galerie est dimensionnée de manière à permettre le curage et le nettoyage manuellement. Quant à la profondeur des puisards en tête, elle varie entre 10 à 20 m.
  • La distance entre deux puisards consécutifs est fonction de la stabilité des terrains traversés, elle varie entre 10 et 30 m.
  • Les débits sont certes différents selon les zones. Ils oscillent entre 2 à 20l/s. C’est peu mais en fait dans le sud marocain, où le débit moyen des khettaras est de 6,5 litres par seconde, elles produisent plus d’eau que le barrage Hassan Addkhil.
 

La gestion de l’eau des khettara15_corvee_deau.width-800.jpg


Certains modes de gestion traditionnels subsistent mais ont tendance à disparaître peu à peu du fait de la déstructuration de la société mais également parfois du fait de la transformation radicale de certains périmètres.
Or dans les collectivités traditionnelles, évoquer la gestion de l'eau c’est évoquer toute la société. Evoquer les khettaras c’est évoquer la source de vie et la raison d’être des agglomérations villageoises et des organisations qui sont faites pour et par ses systèmes.cultures2.width-800.jpg

La gestion de l'eau des Khettara obéit à des normes coutumières de répartition appelées "droit d'eau"; c'est le volume des travaux fournis par usager lors de l'édification de la Khettara. Ce volume de travail est converti en parts, dont l'unité est appelée "Frida", correspondant à un certain nombre d’heures d'irrigation durant laquelle le ou les propriétaires, détenteurs de parts, bénéficient de la totalité du débit de la khettara. Ce sont ces règles qui continuent à régir actuellement la fourniture des prestations d'entretien et de la maintenance de la ressource. Ce sont les droits d’eau qui ont constitué la société villageoise des oasis telle qu'elle existe encore aujourd'hui.
Le système de partage de l’eau des khettaras, juste et rationnel, force à l’admiration.
 

La désertification et les khettara​


Des ressources en eau menacées

Face à l’explosion de la demande qui accompagne le formidable essor démographique de notre planète, l’approvisionnement en eau devient chaque jour plus préoccupant, notamment dans les régions arides qui vont du Proche orient à l’Afrique du Nord, qui connaissent une situation de pénurie chronique et/ou un stress hydrique important.

La désertification dans le monde et au Maroc​

Le terme « désertification » tel que défini par les Nations Unies, désigne la dégradation des terres dans les zones arides, semi-arides et sub-humides sèches par suite de divers facteurs, parmi lesquels les variations climatiques et les activités humaines. Dans le monde :
  • 200 millions de personnes sont affectées par la désertification et 2 milliards menacées.
  • Les terres arables diminuent, c’est l’engrenage aridité, pauvreté, exode, avec des millions de personnes déplacées.
  • Des écosystèmes disparaissent, la biodiversité est menacée.
Au Maroc, les zones arides représentent 77 % du territoire national et les régions sahariennes y occupent à elles seules 60 %. Les régions touchées actuellement par la désertification sont situées au sud d'une ligne Agadir-Ouarzazate-Errachidia. De plus en plus de personnes sont touchées et le pourcentage de pauvres ne cesse d’augmenter.

Les khettara, boucliers contre la désertification​

Dans des environnements particulièrement sévères les habitants ont implanté un système d’irrigation ingénieux qui leur a permis de développer des sociétés originales autour de la culture irriguée oasienne. Ce système, appelé « khettara » au Maroc, consiste à capter l’eau des nappes (puits de tête) et à l’amener par gravité jusqu’à l’oasis par une galerie drainante souterraine. Vraisemblablement nées en Perse il y a plus de 3000 ans, les khettara (qanâts en Iran) se retrouvent selon le même principe de fonctionnement jusqu’en Chine à l’est, et jusqu’au Mexique via l’Espagne à l’ouest. Elles ont été introduites au Maroc dans la plaine du Haouz et se sont largement développées dans le Tafilalet. Face à la désertification, les khettaras constituent des zones tampon d’intérêt régional, national et international.

Les khettara au Maroc, dans le Tafilalet​

Le Tafilalet est situé au sud-est du Maroc, sur le front de la désertification. Les températures moyennes y sont de l’ordre de 7°C ~ 35°C, les précipitations de 50 mm par an en moyenne. Or, chaque heure, des khettara soutirent plusieurs m³ d’eau souterraine dont le remplacement pluviométrique est manifestement impossible. Elles assurent aussi la continuité oasienne et créent une ambiance bioclimatique (microclimat), favorable à une installation humaine durable. Leur rôle économique est vital dans les secteurs où elles sont encore débitantes et où aucune production agricole ne pourrait se réaliser sans cette technique.
Les khettara et les oasis suscitent depuis peu l’intérêt des organismes internationaux et des gouvernements qui ont reconnu leur utilité face à la désertification, leur rôle fondamental pour le développement durable de la région, pour la lutte contre la désertification, pour le développement humain, pour la protection d’un environnement original et le maintien des agriculteurs dans leurs villages. Ainsi différents opérateurs publics ou privés, nationaux ou internationaux soutiennent les programmes de sauvegarde de ce patrimoine. Notre association s’inscrit dans cette démarche.
 
Les khettara alimentent les oasis en eau d'irrigation. La disparition des khettaras c’est la disparition de nombreuses exploitations, c'est la mort des oasis, sans lesquelles la vie dans cette région perd sa substance, c’est l'appauvrissement de tout un secteur géographique et économique, c’est l'exode pour ses habitants, c'est la disparition d'un écosystème original, d'une biodiversité très riche. Nous avons le devoir de préserver et de sauvegarder ce système ingénieux, écologique, qui respecte les cycles naturels, ce patrimoine ancestral universel qui ne doit pas disparaître.

Les Khettara du Tafilalet qui feraient en somme plus de 290 km de long avec un débit moyen de 6,5 litres par seconde, produisent plus que le barrage Hassan Addakhil, au nord d'Errachidia, sur le Ziz. En fait, en 2002 ce dernier a produit 25 millions de m³ alors que les khettara du Tafilalet produisaient 36Mm³. C'est dire à quel point ce potentiel naturel est important.
Ce besoin vital de sauvegarder les khettaras (Aboulkacem CHEBRI, archéologue, RISSANI)

Actuellement sur les 410 khettaras recensées dans le sud marocain (Tafilalet), plus de la moitié sont à sec.

La sécheresse n'est pas la seule responsable de la disparition progressive des khettaras. En fait, une khettara c’est un peu comme un enfant dont il faut sans cesse s'occuper pour qu'il grandisse dans de bonnes conditions. Son entretien est un travail de longue haleine, qui exige une multitude d'opérations telles que le nettoyage et le curage du sable, la correction des pentes et le reprofilage, la construction des puisards, le prolongement du puits de tête, etc
Sa restauration est difficile et pose des problèmes qui peuvent parfois s'apparenter à la restauration de monuments historiques.

Actuellement l'entretien des khettara, pourtant vital, est menacé par le manque de main-d’œuvre lié à l'exode rural, par le manque de moyens financiers lié au manque de revenus qu'engendre la baisse du niveau des nappes, lequel conduit encore à de nouveaux départs vers les villes.
Il faut briser ce cycle infernal qui menace de paupérisation et de disparition des sociétés qui se sont construites au cours des millénaires autour des khettara.

La khettara assure systématiquement le respect et la préservation des conditions écologiques et naturelles.
En effet, aussi bien la localisation, la technique, le système de gestion, que les matériaux utilisés et les objectifs assignés à ce patrimoine se retrouvent tous pour sauvegarder les ressources naturelles, notamment le complexe Eau-Sol, tout en assurant un développement durable des communautés qui en dépendent. Par ailleurs, les indicateurs écologiques et d'évaluation environnementale décèlent une nette synergie et adaptation des khettara à leur environnement, ainsi que leur parfaite intégration avec les critères et les lignes fondant un écosystème durable.

Le milieu général des khettara regroupe deux environnements d'une importance capitale à savoir : L'environnement social et l’environnement naturel.
L'environnement social renferme tous les aspects liés aux coutumes, conditions démographiques, patrimoine historique et conditions hygiéniques et biologiques. En fait, le système des khettara se caractérise par un volet organisationnel et institutionnel de gestion et d'entretien basé sur une approche ancestrale faisant intervenir tous les ayants droits d'eau équivalant à l’approche dite "participative" récemment développée. Par ailleurs, la gestion du contexte social est en parfaite harmonie avec le développement démographique tout en gardant l’authenticité des activités réalisées.
S'agissant de l'environnement naturel, normalement utilisée, la khettara assure la protection des ressources naturelles eau et sol. D'une part, l'eau captée par des drains naturels percés par l'ingéniosité de l'homme "d’autrefois", est exploitée de manière rationnelle, évitant les risques d’une utilisation abusive et dangereuse des ressources. Par ailleurs, le contexte climatique des zones arides est caractérisé par un gradient thermique élevé et des vents ensablés, facteurs d’amplification des phénomènes de désertification et d’érosion. Face à la dégradation prononcée du couvert végétal, les khettara, par leur existence, atténuent les effets de désertification et d’avancée de sable à travers le développement des oasis et la sauvegarde du patrimoine phoenicole.
 

L’eau virtuelle​

L'eau virtuelle c'est l'eau qui est nécessaire à la production de biens, industriels comme agricoles, et de services, et est contenue dans ces biens ou services. La production d’un kilo de viande par exemple requiert 16000 litres d'eau, soit environ dix fois plus d'eau que la production d'un kilo de blé. Lorsqu'un pays importe des marchandises, il importe aussi, virtuellement, l'eau qui a servi à les fabriquer. Lorsque nous mangeons une orange marocaine, nous consommons l'eau du Maroc. Le commerce en eau virtuelle crée des économies d'eau pour les pays importateurs. Au niveau mondial, les économies d'eau résultant du transfert d'eau virtuelle par le commerce des produits alimentaires représenteraient 385 milliards de m³ par an. Une raison supplémentaire pour agir.
 

Zaheer73

Si tu n'as pas de pudeur, fais ce qu'il te plait
VIB
Excellent sujet que j'avais étudié personnellement il y a quelques années. 👍
Prochainement les badguir (tours à vent), si ce n'est pas déjà fait et sans te commander, bien sûr.
 
En tamazight IZILF signifie « brûlé », « prêt à renaître ». Le village ancien, entièrement en pisé, au centre, est maintenant délaissé au profit de constructions nouvelles en béton.

IZILF est un ksar de 1100 Habitants (210 familles). Il est situé dans la province d’Errachidia (86 Km) entre Tenijdad, et Erfoud. Il fait partie du cercle de Goulmima (26 km), et du caïdat Tinejdad (7km), et se trouve dans la commune rurale de Ferkla Es Soufla située à 6 km du ksar.
Le village est administré par un groupe ethnique (D'Jmâa) composé du représentant de chacun des 8 groupes de la tribu Aït Morghad (Aït Ouadou, Aït Hrou, Aït Irbibn, Aït Hmou Olhacen, Aït Lhou, Aït Bouayoud, Aït Boucetta et Aït Ikbliyn, soit 8 représentants choisis par la population de chaque tribu. Les 8 membres choisissent un chef. L’état exige actuellement que le chef soit lettré. C'est lui qui par exemple donne l'accord pour l'utilisation des terrains collectifs après consultation des chefs de tribu.
Le ksar compte une école primaire de 200 élèves environ et un petit groupe préscolaire d’une trentaine d’élèves. Il n’y a ni hôpital ni dispensaire. Il n’y a pas non plus de hammam ou de douches publiques. L’alimentation en eau et en électrique est tout à fait satisfaisante.
L’oasis (environ 400 ha) est alimentée en eau d’irrigation par la khettara Izilf. A sa sortie vers les parcelles de la palmeraie du ksar, le canal principal d’abord recouvert sur quelques mètres, est ensuite à ciel ouvert sur une centaine de mètres, avant de se diviser en deux canaux rive droite et rive gauche.
L’oasis cultive principalement des dattes, du blé, de la luzerne, du maïs, des légumes et des fruits de saison pour l’autoconsommation (grenadier, amandier, raisin de table, figuier, etc.). Sur la rive gauche de l'oued il y a une sorte de kasbah que l’on appelle « chtam (qui veut dire terre très fertile, dérivé du « cham » en Syrie), sur la rive gauche de l’oued, avec 6 à 7 fermes où l’on cultive des fruits et des légumes pour le commerce, y compris l’exportation (pastèque, meulon, luzerne). Ces fermes irriguent leurs champs par des pompages dans la nappe.

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Laverie collective d'Izilf​

réalisée en 2011, ouverture le 2 janvier 2012

Objectifs​

  • Economie et qualité de l’eau de la khettara.
    Protection des sols Recyclage et réutilisation des eaux grises
    Création d’une ceinture verte de direction N-S contre les vents dominants
    Génération de revenus
    Création d’emploi Insertion des femmes à l’économie du ksar
    Amélioration de la santé et du bien-être des femmes
    Amélioration du biotope
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Contenu des travaux IZLIF​

I - Construction d’un bâtiment en briques de béton de 150 m2 environ en L, de 16,40 m x 14,90 m d’emprise comprenant :
a) La salle des machines de 10 m x 7 m (70m2) pour 10 machines semi professionnelles
b) Le bureau 3 m x 3,30 m (9,9 m2)
c) Les toilettes 2 m x 3,30 (6,6 m2)
d) Une kitchenette/débarras de 2 m x 3,30 (6,6)
e) La salle polyvalente de 7m x 5,80 (40,6 m2)
f) Un jardin intérieur avec trottoirs en zelighe, de 13,10 x 7,90 (103,49 m2)
II - Construction du système d’épuration des eaux de lessive 100 % naturel (plans dressés par l’association Eau vivante)
a)
5 bassins de Diam. 300 cm en béton armé avec filtre et distributeur, espacés de 2 m, mise en place de pouzzolane et de plantes,
b) regards et conduites vers zone d'infiltration
c) Mur d’enceinte de H 1,5 m (protection contre l’ensablement des bassins)
III – Fournitures
  • 10 machines à laver semi-professionnelles de 10 kg
  • 2 chauffe-eau solaires
  • 1 année d’utilisation de lessive 100 % naturelle (Savon d’Alep)
IV – Services
  • Sensibilisation des villageois aux objectifs du projet
  • Enquête sur les habitudes de lavage au village
  • Formation de la gérante
  • Etablissement d’un système de gestion de la LAVERIE COLLECTIVE
  • Programmes pour les femmes
 

Taltefraout​

Le ksar est situé à 15 km au Nord-Est de Goulmima, dans la direction de Tadighoust. Il fait partie de la commune rurale de Tadighoust, cercle de Goulmima, province d’Errachidia. Entre Goulmima et Tadighoust, sur la droite, il y a Tifounatine et ses sources qui émergent dans un paysage lunaire absolument grandiose.

Le village​

Le ksar a été créé il y a environ 300 ans par un membre de la famille Aït Moghrad, autour de la source Tanotfi. Le village compte aujourd’hui 128 foyers (source : nombre de compteurs d’eau) pour une population estimée d'à peine un millier d'habitants. 4 grandes familles composent la J’mâa, représentées chacune par un chef, parmi lequel est choisi un représentant qui parle au nom de J’mâa.
L’école primaire accueille les enfants du village dans 5 classes. Une jeune fille bénévole s’occupe des petits dans une classe de préscolaire. Au village il n’y a ni dispensaire, ni médecin, ni infirmières. L’hôpital le plus proche se trouve à Goulmima, à une quinzaine de kilomètres.
Pratiquement 100 % de la population a accès à l’électricité et à l’eau potable. Cette dernière provient d’un château d’eau alimenté par une source. Les redevances sont gérées par l’association Taltfraout pour la culture et le développement, qui rémunère un homme pour collecter les redevances trimestrielles.

Laverie collective de Taltfraout​

Réalisée de janvier 2013 à mai 2014
Ce village est isolé, la population peu nombreuse et les séguias courent dans toutes les artères du village, alimentées par des sources abondantes. Il a été difficile de motiver la population pour ce type de projet, qui a été finalement détourné pour un autre usage non moins utile mais plus du tout féminin.
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Contenu des travaux

I - Un bâtiment en briques rouges dites « cappuccinas », murs doubles de 25 cm avec vide interne. Superficie couverte de 264 m²
  • Une salle des machines de (70m²) pour 8 machines semi professionnelles avec 1 paillasse centrale équipée de deux bacs de lavage. Superficie de 8 x 7 = 56 m²
  • Un bureau avec placards intégrés de 4 m x 5 m = 20 m²
  • Toilette : 3.20 x 2.34 = 7,5 m²
  • 2 salles de 4 x 4.8 = 19.2 m² avec placards intégrés, et 10 m2 (dont la petite salle récupérée sur les douches qui ont été annulées.
  • Salle polyvalente 8 x 7.50 = 60 m²
  • Jardin intérieur avec galerie couverte de 86.9 m²
II - système d’épuration des eaux de lessive 100 % naturel
  • 1 bassin en béton armé parfaitement étanche de 5.5 m x 4 m (22 m²) avec filtre vertical de 2 m² par EH système Aquatiris
  • Espaces extérieur pour sécher les couvertures dans l’enclos du bassin de phyto-épuration
  • Mur d’enceinte de l 15,10 m x L 2(20 m) x H 3,20. m
III - Fournitures
  • 8 machines semi-professionnelles de 10 kg
  • 1 chauffe-eau solaire
IV - Services
  • Sensibilisation des villageois aux objectifs du projet
  • Enquête sur les habitudes de lavage au village
  • Formation de la gérante
  • Etablissement d’un système de gestion de la LAVERIE COLLECTIVE
  • Programmes pour les femmes
 

Magamane​


Magamane signifie "au bord de l'eau". Le village surplombe l'oued Ghriss légèrement en amont de la digue du même nom. Trois sources alimentent l'oued et la séguia Aït Yahia, la source Boughazem, la source Tamdan'Messoaoud et la source Mizlaghat

Magamane est un des ksour de la périphérie de la municipalité de Goulmima, province d’Errachidia, région Meknès-Tafilalet. Du point de vue administratif le ksar est rattaché à la commune rurale de Gheris El Ouloui, administrée par le caïdat de Gheris, cercle Goulmima, lequel comprend 5 caïdats (autorité administrative représentant l’Exécutif dans les communes rurales) :
  • caïdat d'Aghbalou N'kerdous : Aghbalou N'kerdous,
  • caïdat de Gheris : Gheris Es-Soufli, Gheris El Ouloui et Tadighoust,
  • caïdat de Melaab : Melaab,
  • caïdat de Ferkla : Ferkla Es-Soufla et Ferkla El Oulia,
  • caïdat d'Amellagou : Amellagou
C’est une oasis agricole située à la pointe de Goulmima, le long de l’oued Gheris, près de la digue Magamane, à l’origine de la pollution de Goulmima.
Le ksar compte environ 300 familles. Si on applique la moyenne nationale de la région, qui se situe à environ 6 personnes par famille, on obtiendrait une population de 1800 habitants.
Le ksar bénéficie de sa proximité avec la ville de Goulmima, et de tous les services publics vitaux, banques, commerces, gare routière, lycée, collège, écoles primaires, hôpital, centre de soins, etc. Il y a une école primaire au centre du village.

Comme toutes les oasis de la région, Magamane a une vocation agricole avec la culture du palmier dattier et de l’olivier, avec en culture sous-jacentes la luzerne, le blé, le maïs et les légumes. L’élevage des ovins assure les rentrées en argent liquide avec la vente des chèvres et des moutons. Souvent une ou deux têtes de bovins viennent compléter le cheptel pour le lait, le beurre et assurer une rentrée en argent liquide supplémentaire avec la vente des veaux. Les légumes sont vendus sur le souk de Goulmima. Le palmier dattier constitue en outre le pivot de l'écosystème oasien et forme la structure de base de l'agronomie de l’oasis notamment par la création d'un micro climat indispensable au bon développement des cultures sous-jacentes et des arbres fruitiers. En dehors de l’agriculture, les rentrées d’argent proviennent des émigrés vers les grands centres économiques du Maroc (Nador, Tanger, Marrakech, Casa et Rabat). Cet exode rural touche environ 70 % des hommes jeunes. L’émigration vers l’étranger concernerait une vingtaine de personnes.

Une randonnée inoubliable sur la route de Tadighouste : partez de la laverie de Magamane et remontez le Ghriss jusqu'à la source Tamdan'Messaouad à travers Tifounatine. Ce paysage fantastique est inoubliable.

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Laverie collective à Magamane

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Toujours avec les mêmes objectifs, notre cinquième laverie, à Magamane, est la plus aboutie ; l'usage des autres sites nous a appris beaucoup quant au contenu des lavages c'est pourquoi nous avons prévu une salle avec un bac de lavage des tapis, deux grandes machines pour les couvertures, et une salle polyvalente très grande pour pouvoir être divisée en plusieurs petites salles pour plusieurs activités. Les femmes y sont très motivées et actives.
La fondation d'entreprises Engagés solidaires nous a attribué un budget de 1000 € pour équiper la laverie d'un centrale vapeur. Nous avons cherché le produit au Maroc ; nous l'avons finalement trouvé mais la pandémie et les confinements successifs ne nous permettent pas d'agir. Espérons que la voie s'éclaircira bientôt !

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Construction d’un bâtiment en briques de béton armé de 255 m² couverts
Salle des machines de 73 m²
Annulée et remplacée par une salle de lavage des tapis de 19 m²
Bureau de 19 m²
Annulé et remplacé par des toilettes courantes Superficie de 10 m² (2 WC à la turque + 1 lavabo)
Annulé et remplacé par une Cuisine de 10 m²
Salle polyvalente de 58 m²
Hall de 30 m²
Cage d’escalier de 14 m²
Terrasse pour l’étendage du linge et des couvertures

Equipements
11 machines semi-professionnelles de 9 kg +
2 machines professionnelles de 12 kg
Chauffe-eau solaire
Mobilier du bureau et de la salle polyvalente

PHYTOEPURATION
Construction du système d’épuration des eaux de lessive 100 % naturel (Système Aquatiris)
  • 1 bassin en béton armé parfaitement étanche avec filtres, vannes, drain et distributeurs, mise en place des substrats et des plantes
  • Mur d’enceinte des bassins
  • Zone d’infiltration plantée
SERVICES
  • Sensibilisation des villageois aux objectifs du projet
  • Enquête sur les habitudes de lavage au village
  • Formation de la gérante
  • Etablissement d’un système de gestion et de constitution d’un fonds vert
  • Ateliers pour les femmes, une grande salle pour 13 machines

Laverie collective de Magamane​


Laverie collective à Magamane

Toujours avec les mêmes objectifs, notre cinquième laverie, à Magamane, est la plus aboutie ; l'usage des autres sites nous a appris beaucoup quant au contenu des lavages c'est pourquoi nous avons prévu une salle avec un bac de lavage des tapis, deux grandes machines pour les couvertures, et une salle polyvalente très grande pour pouvoir être divisée en plusieurs petites salles pour plusieurs activités. Les femmes y sont très motivées et actives.
La fondation d'entreprises Engagés solidaires nous a attribué un budget de 1000 € pour équiper la laverie d'un centrale vapeur. Nous avons cherché le produit au Maroc ; nous l'avons finalement trouvé mais la pandémie et les confinements successifs ne nous permettent pas d'agir. Espérons que la voie s'éclaircira bientôt !
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plongée sur le Ghriss -

Porteur du projet​

Association Magamane
Programme Oasis Tafilalet (POT)
Association l'Eau du désert
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une salle avec bac de lavage des tapis
 
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