GAZA (Reuters) - Les forces armées égyptiennes ont inondé plusieurs tunnels de contrebande rejoignant la bande de Gaza sous contrôle palestinien, dans le but de les fermer, ont déclaré les autorités égyptiennes et palestiniennes.
Le réseau de tunnels est essentiel à la vie de Gaza, permettant l'importation d'environ 30% de tous les biens atteignant la bande de territoire enclavée et soumise à un blocus israélien depuis plus de sept ans.
Des reporters de Reuters ont vu qu'un tunnel servant à faire entrer sur le territoire du gravier et du ciment a subitement été rempli d'eau dimanche, obligeant les travailleurs à l'évacuer à la hâte.
Selon les habitants, deux autres tunnels auraient été inondés de la même manière, par de l'eau délibérément pompée par l'Egypte.
"Les Egyptiens ont fait couler de l'eau pour noyer les tunnels", a déclaré Abu Ghassan, qui supervise le travail d'une trentaine d'hommes dans un tunnel situé à environ 200 mètres de la barrière marquant la frontière.
Un membre de la sécurité égyptienne au Sinaï, le désert qui borde la frontière avec Gaza, a indiqué à Reuters que cette opération avait commencé cinq jours plus tôt.
"Nous nous servons de l'eau pour fermer les tunnels en pompant l'eau d'un des puits", a-t-il indiqué sous couvert d'anonymat.
Des dizaines de tunnels on été détruits depuis août dernier, après la mort de 16 soldats égyptiens près de la frontière avec Gaza. Ils auraient été victimes d'une attaque rebelle et certains des assaillants seraient rentrés en Egypte via les tunnels, selon Le Caire. Les autorités gazaouites ont démenti.
La fermeture des tunnels a surpris et irrité le Hamas, qui contrôle la bande de Gaza. Le mouvement islamiste espérait de meilleures relations avec le nouveau président égyptien Mohamed Morsi, qui pratique un islam idéologiquement proche de celui du Hamas.
Et si le Hamas rechigne à critiquer Mohamed Morsi en public, certains Gazaouis se montrent plus loquaces : "Les mesures égyptiennes contre les tunnels ont empiré depuis l'élection de Morsi", affirme le propriétaire d'un tunnel, ne souhaitant être identifié que sous le nom d'Ayed par peur de représailles.
"Nos frères du Hamas pensaient qu'il allait ouvrir ses portes à Gaza. J'ai l'impression qu'ils se sont trompés. Probablement qu'entre 150 et 200 tunnels ont été fermés depuis l'attaque du Sinaï. C'est-à-dire sous Morsi."
Les personnes chargées des tunnels craignent que l'eau ne provoque l'effondrement des infrastructures.
"L'eau peut provoquer des fissures dans le mur et causer l'effondrement du tunnel. Cela peut tuer des gens", explique Ahmed Al-Shaer, dont le cousin est mort dans un accident de cette nature l'an dernier
Nouvel'Obs
ps : peut on avoir d'autres sources infos venant d'Egypte peut-être par des arabophones....ça m'étonne que ce nouveau gouvernement puisse agir ainsi...
Le réseau de tunnels est essentiel à la vie de Gaza, permettant l'importation d'environ 30% de tous les biens atteignant la bande de territoire enclavée et soumise à un blocus israélien depuis plus de sept ans.
Des reporters de Reuters ont vu qu'un tunnel servant à faire entrer sur le territoire du gravier et du ciment a subitement été rempli d'eau dimanche, obligeant les travailleurs à l'évacuer à la hâte.
Selon les habitants, deux autres tunnels auraient été inondés de la même manière, par de l'eau délibérément pompée par l'Egypte.
"Les Egyptiens ont fait couler de l'eau pour noyer les tunnels", a déclaré Abu Ghassan, qui supervise le travail d'une trentaine d'hommes dans un tunnel situé à environ 200 mètres de la barrière marquant la frontière.
Un membre de la sécurité égyptienne au Sinaï, le désert qui borde la frontière avec Gaza, a indiqué à Reuters que cette opération avait commencé cinq jours plus tôt.
"Nous nous servons de l'eau pour fermer les tunnels en pompant l'eau d'un des puits", a-t-il indiqué sous couvert d'anonymat.
Des dizaines de tunnels on été détruits depuis août dernier, après la mort de 16 soldats égyptiens près de la frontière avec Gaza. Ils auraient été victimes d'une attaque rebelle et certains des assaillants seraient rentrés en Egypte via les tunnels, selon Le Caire. Les autorités gazaouites ont démenti.
La fermeture des tunnels a surpris et irrité le Hamas, qui contrôle la bande de Gaza. Le mouvement islamiste espérait de meilleures relations avec le nouveau président égyptien Mohamed Morsi, qui pratique un islam idéologiquement proche de celui du Hamas.
Et si le Hamas rechigne à critiquer Mohamed Morsi en public, certains Gazaouis se montrent plus loquaces : "Les mesures égyptiennes contre les tunnels ont empiré depuis l'élection de Morsi", affirme le propriétaire d'un tunnel, ne souhaitant être identifié que sous le nom d'Ayed par peur de représailles.
"Nos frères du Hamas pensaient qu'il allait ouvrir ses portes à Gaza. J'ai l'impression qu'ils se sont trompés. Probablement qu'entre 150 et 200 tunnels ont été fermés depuis l'attaque du Sinaï. C'est-à-dire sous Morsi."
Les personnes chargées des tunnels craignent que l'eau ne provoque l'effondrement des infrastructures.
"L'eau peut provoquer des fissures dans le mur et causer l'effondrement du tunnel. Cela peut tuer des gens", explique Ahmed Al-Shaer, dont le cousin est mort dans un accident de cette nature l'an dernier
Nouvel'Obs
ps : peut on avoir d'autres sources infos venant d'Egypte peut-être par des arabophones....ça m'étonne que ce nouveau gouvernement puisse agir ainsi...