L'élite intellectuelle française qui soutient la dictature Arabe

«Y a-t-il une tradition démocratique en Egypte ?
Je l’espère.»

Mais où sont passés les défenseurs des droits de l’homme ?
Que pensent-ils, ces intellectuels qui, au nom de la démocratisation du monde arabe, avaient refusé de condamner l’intervention américaine en Irak ?

Nés du combat contre le totalitarisme soviétique,
ces «néoconservateurs à la française» n’ont cessé de dénoncer l’islamisme
ces dernières années, toujours au nom de la démocratie.
Or, aujourd’hui, ils sont silencieux.

Pas un qui n’ait appelé à soutenir les démocrates tunisiens
et égyptiens comme ils le firent pour la Géorgie ou l’Ukraine.
Pour Libération, le philosophe Alain Finkielkraut
(1) explique les raisons de cette prudence.


Généralement prompts à soutenir les démocrates partout dans le monde,
les intellectuels français restent silencieux devant les soulèvements
des peuples tunisien et égyptien.


Pourquoi ?

Je suis fasciné, mais prudent.
Il y a un précédent : en 1979, en Iran, un dictateur a été chassé du pouvoir. Cela a donné la révolution islamique, dont tout le monde ou presque
s’accorde à dire qu’elle est au moins aussi terrible
et peut-être pire que le régime du chah par un irrésistible mouvement populaire. A l’époque, on a beaucoup reproché à Michel Foucault son enthousiasme trop hâtif.
Raison de plus, aujourd’hui, pour ne pas se précipiter.
Bien sûr, il y a quelque chose de merveilleux à voir un peuple
se révolter contre un pouvoir autocratique et prédateur. Mais nous savons aussi que, pendant ce temps, les coptes sont en très mauvaise posture et que cela n’est pas le fait de Moubarak, mais d’une partie du peuple.
Si les Frères musulmans devaient prendre le pouvoir,
leur situation se détériorerait encore et le traité de
paix avec Israël pourrait être dénoncé.

Les peuples arabes seraient-ils par nature incapables de vouloir la démocratie ?

En Egypte, les manifestants s’interrompent pour faire la prière.
Cette révolte contient des potentialités libératrices.
Mais Sayyid Qutb, mort en 1966 et qui reste la principale référence idéologique des Frères musulmans, dénonçait l’errance des incroyants,
des juifs, des chrétiens. Il fustigeait aussi
«cette liberté bestiale qu’on appelle la mixité»
et «ce marché d’esclaves qu’on appelle émancipation de la femme».
Si cette idéologie arrive au pouvoir, un mouvement démocratique aura mis fin aux libertés démocratiques.
 
Pourquoi vous méfiez-vous des révolutions qui font tomber les dictatures arabes, tandis que vous aviez accueilli dans la joie les révolutions qui ont fait tomber les régimes communistes ?
Parce que, dans les pays de l’Est, il y avait une tradition démocratique
dont les intellectuels dissidents, notamment tchécoslovaques
ou polonais, étaient les héritiers. Une telle tradition existe-t-elle en Egypte ? Je l’espère, mais je n’en suis pas sûr.
Mohamed el-Baradei n’est pas le Václav Havel égyptien,
car tout le monde sait, ou devrait savoir,
que lorsqu’il était directeur
de l’Agence internationale pour l’énergie atomique (AIEA),
il a sciemment minimisé le programme nucléaire iranien et
occulté certains documents qui compromettaient Téhéran.
Mohamed el-Baradei a parlé des Frères musulmans comme de simples conservateurs comparables aux islamistes turcs de l’AKP.
Or l’AKP doit composer avec les laïcs et ceux-ci ont, en Turquie, une force et une légitimité sans équivalent dans les pays arabes.
En outre, la modération d’Erdogan [Premier ministre turc,
ndlr] est toute relative, comme en témoigne son rapprochement avec l’Iran.
El-Baradei sera-t-il l’homme de la transition démocratique ou l’idiot utile de l’islamisme ?
 
Bonjour,
Chaque jour,je posterai un sujet qui parle d'un homme ou femme politique
qui soutient la dictature Arabe sans oublier l'elite qui choisit
Moubarek ou Ben Ali.
Je ne commence pas par MAM mais plutot par Alain Finkielkraut.
Je vais tout faire pour que ce topic soit un support

Dictature arabe?

Dans quel pays? En Europe?

Tu plaisantes j'espère. :)
 
Adler, BHL et Finkielkraut anxieux face à la perspective
d’une Egypte démocratique

Tout le monde devrait se réjouir de la contestation du régime
répressif de Moubarak en Égypte. Mais la joie de voir la mise
en place d'une véritable démocratie dans ce grand pays arabe
est gâchée par une sombre perspective :
la prise du pouvoir par les Frères Musulmans.
Mais alors que The Economist qui n’est pas précisément
un organe islamo-gauchiste se réjouit d’une révolte pacifique,
populaire et séculière, trois des principaux intellectuels
médiatiques français sont heureusement là pour
mettre en garde les naïfs qui stupidement sont toujours
prêts à applaudir à la chute des dictateurs.

Dans le Figaro des 29 et 30 janvier, Alexandre Adler est
le premier à tirer la sonnette d'alarme dans sa chronique intitulée
« Vers une dictature intégriste au Caire ?
» dans laquelle il qualifie au passage Mohamed El Baradei,
l'une des figures de proue de l'opposition à Moubarak de
« pervers polymorphe ».

Alain Finkielkraut prend le relais dans Libération du 3 février.
Il se demande si Mohamed El Baradei sera « l'homme de la transition démocratique ou l’idiot utile de l'islamisme »
et doute de la possibilité de l'instauration d'un régime
démocratique en Égypte à cause des Frères musulmans.
Selon lui, il y avait une tradition démocratique
en Europe de l’Est mais il doute qu’il y en ait une en Egypte.
C’est faux et stupide à la fois. Seule la Tchécoslovaquie
avait été une démocratie avant l’instauration du communisme
en Europe de l’Est. Et il est curieux d’exiger le préalable
d’une tradition démocratique pour une nation qui veut justement
faire chuter une dictature. Dans Le Point (dont la couverture est sobrement intitulée « le spectre islamiste »),
BHL avoue sa crainte de voir les fondamentalistes bénéficier
de la chute de Moubarak avec la perspective d'une Égypte
qui suivrait l'exemple iranien.

Ces trois intellectuels relaient en fait les craintes israéliennes
face au changement politique en Égypte.
Ce qui est assez amusant c'est que les mêmes qui ont
dénoncé pendant des lustres l'absence de régimes démocratiques
dans le monde arabe s'inquiètent désormais de la possibilité
qu'il en existe. Cela ferait tomber leur argument de
« Israël la seule démocratie du Proche-Orient » qu'ils psalmodient.
Mais surtout cela pourrait signifier la mise en place de régimes
moins accommodants avec Israël. Or c’est leur principale
pour ne pas dire unique préoccupation.

Il n'est d'ailleurs pas étonnant qu'ils soient passés
complètement à côté de la révolution tunisienne ;
ils n'ont ni soutenu la révolte populaire comme ils ont
pu le faire pour l'Iran, (la Tunisie n’est pas hostile à
Israël donc on n’y soutient pas les revendications démocratiques)
ni ne se sont inquiétés de ses conséquences comme
ils le font pour l'Égypte (la Tunisie n’a pas un rôle
clé au Proche Orient).
 
Ils font un parallèle entre la mise en place d'un
régime répressif islamiste en Iran après 1979 et ce qui
pourrait se produire en Égypte. Comparaison n'est pas raison ;
si le régime des mollahs a pu s’imposer en Iran,
c'est en grande partie du fait des craintes d'interventions
extérieures américaines (et du précédent Mossadegh)
et face à l'agression à partir de 1980 de Saddam Hussein,
à l'époque soutenu unanimement par le monde occidental.
Le sentiment de menace extérieure a largement servi
le régime iranien pour se maintenir en place.
C'est d'ailleurs une règle générale qui ne vaut pas que pour l'Iran.

Curieusement nos trois vedettes médiatiques qui s'inquiètent
fortement de l'arrivée au pouvoir d'un mouvement intégriste
religieux n'ont jamais rien dit contre le fait qu'en Israël
un parti de de cette nature soit membre depuis longtemps
de la coalition gouvernementale.
Le parti Shass un parti extrémiste religieux (et raciste)
est au pouvoir en Israël avec un autre parti d'extrême droite
celui-ci laïc et tout aussi raciste, Israel Beiteinu.
Ces deux partis alliés au Likoud essaient d'ailleurs
de restreindre les libertés politiques et mettent une très forte
pression sur les différentes O.N.G. de défense de droits
de l'homme sans que nos trois intellectuels s'en émeuvent
particulièrement.

Les Frères musulmans peuvent-ils prendre seul le pouvoir ?
C'est fortement improbable pour ne pas dire impossible.
Un gouvernement auquel éventuellement participeraient les Frères musulmans pourrait lever le blocus sur Gaza.
Il ne se lancerait pas dans une guerre contre Israël du fait
du rapport de forces militaires largement favorable à
Israël sans parler de l'appui stratégique américain.
Ce qui pourrait se produire par contre, c'est qu’un
autre gouvernement égyptien soit moins accommodant
avec l'actuelle coalition de droite et d'extrême-droite
au pouvoir en Israël. Mais est-ce si grave qu'un pays
démocratique d'une part ait une politique indépendante
et d’autre part ne laisse pas carte blanche à un gouvernement
de droite et d'extrême-droite ?

Les masques tombent. Nos trois intellectuels dénoncent un éventuel extrémisme en Egypte mais soutiennent celui au pouvoir en Israël.
Ils critiquent l’absence de démocratie dans le monde arabe mais s’émeuvent dès qu’elle est en marche. Leur priorité n'est pas la démocratie mais la docilité à l'égard d'Israël,
fut-il gouverné avec l'extrême droite.
 
Aujourd hui François Khane est acide envers les intellos français
Pro-Israeliens!!!
Lisez et appreciez!!


«Ne pas soutenir l’insurrection s’apparente à une trahison»




En 1956, tout un peuple se souleva contre la tyrannie.
C’était en Hongrie. Aussitôt, la propagande communiste
se déchaîna : des éléments droitiers, réactionnaires
et même fascisants participaient de cette révolte.
C’était vrai.
Et leurs héritiers ont même gagné les dernières élections.
Pour autant, fallait-il s’interdire de soutenir cette
insurrection magnifique qui embrasa toute la société,
communistes réformateurs compris, et qui porta le
premier coup au totalitarisme poststalinien ?
J’en ai connu, hélas, qui préférèrent Jaruzelski
à Solidarnosc sous prétexte que la mouvance catholique polonaise,
moteur de la contestation, charriait de forts relents d’antisémitisme.

Alain Finkielkraut l’ignore peut-être, mais il y eut et il y a beaucoup de Vaclav Havel en Egypte et dans les prisons syriennes, de même qu’il y avait en Europe de l’Est, par exemple en Roumanie, en Ukraine, en Serbie, mais aussi dans la Croatie de Tudjman, des individus ayant peu à envier aux Frères musulmans.
Leurs insurrections libératrices en furent-elles moins justes ?

Rappelons-le : quand l’extrême droite, à la fin des années 30,
gagnait les élections en Europe centrale, c’est un parti national
libéral antifasciste, le Wafd, dont le fondateur, Saad Zaghloul,
avait fait toutes ses études en France, qui l’emportait en Egypte.

Fine bouche.
J’aimerais que l’on m’explique :
comment ceux qui acceptèrent que l’on puisse envahir et occuper un pays pour y imposer la démocratie, ce qui constitua le plus beau cadeau
que l’on puisse offrir à la démence ultra-islamiste, peuvent-ils à ce point, aujourd’hui, faire la fine bouche quand un peuple,
jeunesse éduquée en tête, en s’insurgeant contre la dictature
au nom de nos propres valeurs, retire pour la première fois
aux islamistes le pain de la bouche ?
C’est-à-dire leur plus efficace argument.

C’est vrai que les Frères musulmans représentent une force en Egypte.
Et c’est d’autant plus vrai que la politique de Moubarak
(islamisation de la société, autoritarisme brutal,
corruption, oppression sociale et collaboration avec Israël
compensée en interne par un antisémitisme d’Etat) a forcément
gonflé leurs voiles. Dès lors, de deux choses l’une :
ou bien le mouvement démocratique l’emporte et,
fort de cette dynamique, il leur fait contrepoids.
Ou bien il est écrasé par un pouvoir totalement discrédité et,
en effet, les islamistes raflent la mise.
Ne pas soutenir, ne pas applaudir l’insurrection démocratique
en Egypte ou ailleurs s’apparente donc,
même du point de vue de la laïcité, à une trahison.

On nous dit : attention ! Rappelez-vous le lynchage du chah
d’Iran par Carter.
 
Faute fatale ! Il y eut certes un immense soulèvement
populaire, mais ce sont les islamistes radicaux qui,
in fine, le confisquèrent. Donc, il fallait soutenir
le chah. Sauf que la leçon de la révolution iranienne
est exactement inverse. Que s’est-il passé ?
De puissants mouvements progressistes, démocratiques
et nationaux libéraux avaient, au début des années 50,
amené au pouvoir le docteur Mossadegh, lequel procéda à
la nationalisation des sociétés pétrolières anglo-saxonnes.
En réaction, la CIA organisa le coup d’Etat du général Zahedi,
qui confia tous les pouvoirs au chah.
Celui-ci entreprit alors d’éliminer systématiquement
tous les éléments progressistes, démocrates et
nationaux-libéraux (120 exécutions politiques entre 1971 et 1974)
et décréta même en 1975 la dissolution de tous les partis politiques. Bientôt, compte tenu de l’omniprésence de la police secrète,
la Savak, la seule opposition possible fut celle qui s’exprimait
dans les mosquées et qu’encadraient les mollahs.

Il y eut une erreur commise par l’Occident,
c’est d’avoir soutenu sans broncher une politique dictatoriale
qui visait à l’éradication de l’opposition démocratique,
progressiste, libérale laïque, abandonnant ainsi aux religieux
les plus obtus le monopole de la résistance.
En conséquence de quoi les ayatollahs ne confisquèrent
pas la révolution, ce sont eux, sous la houlette de Khomeiny,
qui la préparèrent, l’encadrèrent et la déclenchèrent.
Carter ne pouvait pas sauver le chah.
S’il y a une leçon iranienne, c’est donc celle-ci :
laisser réprimer les contestations démocratiques,
ou même s’en désintéresser, c’est faire le jeu des islamistes.

Crime.
En Algérie, quand il devint possible de voter contre
l’hégémonie du FLN, là où des partis démocratiques
représentaient une alternative, en Kabylie,
ils l’emportèrent.
Ailleurs, c’est le FIS qui porta le rejet du pouvoir.
S’en souvient-on ?

Quand l’Occident - Israël compris - considéra - tragique contresens
- que le nasserisme, c’est-à-dire le mouvement nationaliste
socialisant et laïc arabe, représentait le danger principal
- ou même unique -, il fit de l’Arabie Saoudite,
soutien de l’intégrisme dans tout le monde musulman,
son pôle d’ancrage et appuya partout les mouvements islamistes
plus ou moins affiliés aux Frères musulmans,
au Yémen par exemple.
Ariel Sharon, dans un premier temps, favorisa le Hamas naissant pour affaiblir l’OLP. Et on alla jusqu’à financer,
en Afghanistan, les brigades de Ben Laden
(et, soit dit en passant, à les tolérer également dans
les Balkans et au Caucase).
Beaucoup de nos intellectuels n’y virent rien à redire.
Folie !
 
Et voilà que, passant d’un extrême à l’autre,
on disqualifie toute opposition démocratique à des régimes
tyranniques arabes qui prennent en compte (comment faire autrement !)
la fraction civilisée de l’islamisme.

Fallait-il rejeter en Russie la tendance ultrareligieuse orthodoxe de l’opposition au stalinisme ?

J’ai combattu - en particulier, à une époque,
contre Libération -
toute velléité de tolérance à l’égard de l’islamisme jihadiste radical,
en Afghanistan comme en Algérie. Le compromis était un crime.
Mais diaboliser a priori toute tentative de réintégrer l’islamisme politique à un jeu démocratique exigeant confinerait à l’aveuglement.

Voilà qu’on disqualifie toute opposition à des régimes
tyranniques prenant en compte la fraction civilisée de
l’islamisme. Fallait-il rejeter en Russie la tendance
ultrareligieuse orthodoxe de l’opposition au stalinisme ?
 
Bonjour,
Chaque jour,je posterai un sujet qui parle d'un homme ou femme politique
qui soutient la dictature Arabe sans oublier l'elite qui choisit
Moubarek ou Ben Ali.
Je ne commence pas par MAM mais plutot par Alain Finkielkraut.
Je vais tout faire pour que ce topic soit un support


Tant d'énergie gaspillé pour rien...
 
Sinon que penses tu des juifs français qui sont contre la democratie qui menace l'etat d'Israel?
tout comme les musulmans français qui sont en général contre l'existence d'israel
chacun défend ses affinités , le probleme est en verité de savoir quel est l'interet de la france et si des groupes x ou y n'ont pas des positions anti-française
 
tout comme les musulmans français qui sont en général contre l'existence d'israel
chacun défend ses affinités , le probleme est en verité de savoir quel est l'interet de la france et si des groupes x ou y n'ont pas des positions anti-française

Vous souhaitez que la France s'occupe de placer des démocraties partout où vous le souhaitez, comme Sarko en Côte d'Ivoire? :);)
 
Avoue que ça te fait mal au coeur que l'ideologie nazisioniste ne passe plus
et le plus qui te choque plus vous avez raté l histoire
elle vous appartient plus


Sinon que penses tu des juifs français qui sont contre la democratie qui menace l'etat d'Israel?


Minorité sans grande conséquence sur la marche de l'histoire.
 
@Nakame

"Ce n'est pas l'Elite Intellectuelle Française, c'est un lobby c'est différent.
Ce sont des imposteurs pour certains."

Jusqu'a preuve du contraire ils representent l'elite intellectuelle francaise non?
 
"Qui peut croire que les français ont une influence sur ce qu'il se passe en Égypte?"

Ce n'est pas une question d'influence de la France mais une question de relais de la propagande : l'equivalent autrichien, americain, espagnol de Finkelkraut tiendra le meme discours au meme moment, il s'agit d'(une campagne mediatique internationale

C'est la meme technique utilisée pour la promo des films et artistes, les meme techniques marketing
 
L’aveuglement des grandes puissances dans le miroir égyptien!!!!

Par THÉRÈSE DELPECH Chercheure associée au Centre d’études et de recherches internationales (Ceri)



Après trente ans de dictature ou d’état de siège, la réalité a tendance à vous
échapper. C’est une forme de justice comme une autre.
A la fin de sa vie, Salazar, qui a totalisé trente-six ans d’Estado novo,
avait droit à un journal spécialement écrit pour lui, dont il n’existait qu’un seul exemplaire. Il y retrouvait son univers pendant que la
«révolution des œillets» en préparait un autre.
Quarante ans plus tard, la façon dont le monde entier a été pris
de surprise par l’immense mouvement populaire égyptien,
conduit par la jeunesse, en dit long sur l’incapacité à comprendre
les limites de la «stabilité» aimée des chancelleries.
Tout le monde continuait à lire le journal de Moubarak, y compris
en Europe, où l’Egypte est pourtant le pilier de l’Union pour la Méditerranée.
A croire que ce grand projet était totalement coupé de la société civile.
Car pendant ce temps, l’exaspération de la population la plus informée
et la plus moderne n’attendait qu’une occasion pour se manifester.
Cette occasion a été fournie par la Tunisie.
Mais son effet de contagion rapide en Algérie, en Egypte, au Yémen,
en Jordanie, et même en Syrie, où des manifestants demandent la
fin de l’oppression (personne en France n’ose parler du Maroc),
souligne cruellement l’aveuglement des capitales.

Dans tous ces pays, la répression, la régression, le déni d’avenir à une population
très majoritairement jeune, qui étouffe littéralement, ont fini par produire exactement ce qui devait se produire. Nul besoin donc de souligner l’ampleur
des «surprises stratégiques» au début du XXIe siècle.
Il suffisait de croire à l’universalité de la demande de liberté et de dignité,
ce qui aurait peut-être permis d’aider cette jeunesse à faire valoir ses
droits avant qu’elle n’explose. Mais comme les relations privilégiaient les
rencontres de chefs d’Etat et que les ricanements sur le «droit de l’hommisme» l’emportaient souvent dans des capitales européennes où ne sévissent ni la censure, ni l’état de siège, ni le sinistre Moukhabarat, on ne risquait pas de comprendre ce qui se tramait à nos portes.
 
Bonjour,
Chaque jour,je posterai un sujet qui parle d'un homme ou femme politique
qui soutient la dictature Arabe sans oublier l'elite qui choisit
Moubarek ou Ben Ali.
Je ne commence pas par MAM mais plutot par Alain Finkielkraut.
Je vais tout faire pour que ce topic soit un support
Merci pour ce sujet
mais tu dois à mon avis utiliser les bons mots
comme :
L'élite intellectuelle sionistes qui soutient la dictature Arabe
 
Il n’y a pas que les dictateurs arabes qui font dans leur culotte!!!


L’émission « Mots croisés » présentée par Yves Calvi
diffusée sur France 2 ce lundi 07 février et ayant pour thème
« Les révolutions arabes et nous »
nous a permis d’assister à un éloquent débat...


Tout téléspectateur averti, n’aura pas manqué de noter la disposition des invités : il y avait - hasard ou nécessité - d’un côté de la table, le prince Moulay Hicham El Alaoui (cousin du roi du Maroc, Mohamed VI) et l’ancien ministre français des Affaires étrangères Hubert Védrine (PS), en face desquels se trouvaient Pierre Lellouche (UMP) secrétaire d’Etat au commerce extérieur ainsi que le philosophe Alain Finkielkraut.

Entre les quatre et face à Y. Calvi, Mathieu Guidère, professeur de veille stratégique à Genève et « spécialiste » des groupes islamistes.
On a les « spécialités » que l’on peut, dira d’ailleurs
A. Finkielkraut sur le plateau...




La suite est tres interessante!!!

http://www.info-palestine.net/article.php3?id_article=10147
 
c'est pas forcement l'élite intellectuelle française qui soutient les dictatures, c'est seulement les plus visibles et ceux qui passe à la TV.
je pense pas que les grands philosophes français, les sociologues, les historiens ou le monde universitaire ai jamais été fan de ben ali ou de moubarack.

ton erreur lougloug est d'amalgamer "élite intellectuelle" et les rigolos qui passent à la TV, BHL ou Finkielkraut font partit de l'élite médiatique pas intellectuelle.

cependant si il est légitime de se félicité du soulèvement de ses peuples, ils faut aussi s'inquiéter des conséquences de ses révolutions, ont ne peut prédire l'avenir mais l'Égypte est un pays clé au moyen orient ( alliance avec Israël, participation au blocus de gaza, canal de suez... ).
des troubles importants dans ce pays ou l'instauration d'un nouvelle dictature cette fois anti-occident pourrait avoir des répercussion considérable a l'échelle de la planète.

comme je le dit nul ne peut voir l'avenir certaines révolutions/évolutions se passent avec des transition démocratique plutôt pacifique révolution des pays de l'est, chute de franco, ouverture des dragons asiatiques à la démocratie, Afrique du sud...
mais d'autres se déroulent dans le chaos et le sang en premier lieu 1789 qui enflammera l'Europe jusqu'en 1815, la révolution iranienne qui accouche d'une nouvelle dictature, la révolution "national-socialiste" et bien d'autre...

donc il faut toujours se réjouir que les peuples prennent leurs droits, mais le passé nous a appris que tout légitime que sont les révolutions populaires elles accouchent parfois de choses terribles...
 
Alors que la planète entière observe avec enthousiasme
l’élan de liberté et de démocratie qui embrase le monde arabe,
la journaliste Ruth Elkrief s’inquiète d’hypothétiques dérives antisémites en Tunisie et en Egypte.

Si Israël s’inquiète à juste titre (et pour des raisons géostratégiques évidentes) de la disparition annoncée du régime d’Hosni Moubarak,
Ruth Elkrief est allée plus loin en craignant
« l’écueil antisémite » qui a selon elle caractérisée tous
les mouvements de libération arabes.

« Nous avons tous envie de croire que ces révolutions,
pour qu’elles restent uniques, parviendront à éviter
l’écueil des précédents mouvements de libération nationalistes arabes : l’antisémitisme », a-t-elle déclaré lors de son émission.

Outre le fait que contrairement à ce qu’a affirmé la journaliste,
aucune synagogue n’a été incendiée à Tunis,
l’autre exemple choisi par Ruth Elkrief
(une effigie de Moubarak portant l’étoile de David)
ne peut en aucun cas être considéré comme représentatif.

Si l’antisémitisme est une réalité indéniable dans le monde arabe,
on se demande bien à quel titre il est pertinent de le mettre
en avant de la sorte dans un moment où des mouvements
révolutionnaires historiques pronent avant tout la liberté et
le développement économique.


http://24heuresactu.com/blog/2011/0...
 

limadala

Où suis-je?
Les intellectuels (enfin autoproclamés tel) soutiennent israel mais soutiennent aussi les dictatures arabes.
Voilà au moins un point commun entre le gouv israelien et les gouv arabes...
 
Les chinois, les russes, les iraniens, les turcs, les japonnais....n'ont pas d'ambassade dans les pays arabes?

N'entretiennent-ils aucune relation politique ou économique avec les pays arabes et leurs dirigeants?
 
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